IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

Près d'un million d'ordinateurs vulnérables à BlueKeep malgré la disponibilité d'un patch
L'exploiter pourrait être aussi dévastateur que WannaCry

Le , par Stéphane le calme

30PARTAGES

7  0 
Les responsables de la sécurité de Microsoft se disent confiants dans l’existence d’un exploit pour BlueKeep, la vulnérabilité récemment corrigée qui pourrait potentiellement déclencher des attaques à réplication automatique aussi destructrices que l’attaque WannaCry de 2017, cette dernière ayant arrêté des ordinateurs dans le monde entier.

Dans un billet de blog, des membres du Microsoft Security Response Center ont cité les conclusions publiées mardi par le PDG d'Errata Security, Rob Graham, selon lesquelles près d'un million d'ordinateurs connectés à Internet restent vulnérables aux attaques. Cela indique que ces machines doivent encore installer une mise à jour publiée par Microsoft il y a deux semaines, corrigeant la vulnérabilité dite BlueKeep, qui fait officiellement l'objet d'un suivi en tant que CVE-2019-0708. Les exploits peuvent exécuter de manière fiable du code malveillant sans interaction de la part d'un utilisateur final. La gravité de la situation a incité Microsoft à émettre des correctifs inhabituels pour Windows 2003, XP et Vista, qui n’étaient plus pris en charge depuis quatre, cinq et deux ans, respectivement.

Le message de jeudi annonçait une nouvelle fois que l'inaction pourrait déclencher un autre ver de l'ampleur de WannaCry, ce qui a poussé les hôpitaux à renvoyer des patients et paralysé des banques, des quais d'expédition et des centres de transport dans le monde entier.

« Le 14 mai, Microsoft a publié des correctifs pour une vulnérabilité critique d'exécution de code à distance, CVE-2019-0708, dans les services de bureau à distance (anciennement connus sous le nom de services de terminal) affectant certaines versions plus anciennes de Windows. Dans notre précédent billet de blog sur ce sujet, nous avions averti que la vulnérabilité était “wormable” et que les futurs logiciels malveillants qui exploiteraient cette vulnérabilité pourraient se propager d’ordinateur vulnérable à ordinateur vulnérable de la même manière que le programme malveillant WannaCry répandu dans le monde en 2017.

« Microsoft est convaincu qu'il existe un exploit pour cette vulnérabilité et, si les rapports récents sont exacts, près d'un million d'ordinateurs connectés directement à Internet sont toujours vulnérables à CVE-2019-0708. Beaucoup d'autres au sein des réseaux d'entreprise peuvent également être vulnérables. Un seul ordinateur vulnérable connecté à Internet suffit pour créer une passerelle vers ces réseaux d'entreprise, où des programmes malveillants avancés pourraient se propager et infecter les ordinateurs de l'entreprise. Ce scénario pourrait être encore pire pour ceux qui n'ont pas gardé leurs systèmes internes à jour avec les derniers correctifs, car tout logiciel malveillant futur pourrait également tenter d'exploiter davantage les vulnérabilités qui ont déjà été corrigées.

« Cela fait seulement deux semaines que le correctif a été publié et il n'y a encore aucun signe de ver. Cela ne signifie pas que nous sommes sortis de l’auberge. Si nous examinons les événements qui ont précédé le début des attaques WannaCry, ils servent à indiquer les risques de ne pas appliquer les correctifs de cette vulnérabilité en temps voulu.

« Notre recommandation reste la même. Nous recommandons fortement que tous les systèmes affectés soient mis à jour le plus rapidement possible ».


CVE-2019-0708 nécessite une attaque à faible complexité pour être exploitée

CVE-2019-0708 nécessite une attaque à faible complexité pour être exploitée. Le calculateur de système de notation commun de vulnérabilité de Microsoft évalue cette complexité à 3,9 sur 10. Pour vous donner plus d’éclaircissements, les développeurs de WannaCry possédaient un puissant code d'exploitation qui a été développé par la National Security Agency - et qui lui a été volé - afin d'exploiter les “wormable” CVE-2017-0144 et CVE-2017-0145, où la complexité des exploitations était qualifiée "d’élevée". Il faut donc comprendre que développer un code d’exploitation fiable pour cette dernière vulnérabilité Windows nécessitera relativement peu de travail.

« L'exploitation de la vulnérabilité, décrite dans l'avis, nécessiterait simplement que quelqu'un envoie des paquets spécifiques sur le réseau à un système vulnérable disposant du service RDP », a déclaré Brian Bartholomew, chercheur en sécurité dans l'équipe mondiale d'analyse et de recherche de Kaspersky Lab. « Dans le passé, les exploits pour ce service étaient assez faciles à concevoir une fois le correctif inversé. Je suppose que quelqu'un publiera un exploit pour cela dans les prochains jours ».

L’éditeur souligne l’urgence de la situation

Microsoft a rappelé aux utilisateurs que WannaCry n’a été diffusé que deux mois après la publication de MS17-010, la mise à jour qui corrigeait la vulnérabilité exploitée par WannaCry. Elle résidait dans SMBv1, une version ancienne du protocole de bloc de message du serveur qui permet à un ordinateur de partager des fichiers et des répertoires avec d'autres ordinateurs. Les experts en sécurité utilisent le terme « wormable » pour décrire la vulnérabilité en raison de sa capacité à déclencher des vers, qui sont des logiciels malveillants se reproduisant sur plusieurs ordinateurs en utilisant un réseau informatique comme Internet. Ils ont la capacité de se dupliquer une fois qu'ils ont été exécuté. Contrairement au virus, le ver se propage sans avoir besoin de se lier à d'autres programmes exécutables

La faille wormable BlueKeep, quant à elle, provient en revanche d’un bogue de type « dangling pointers » dans les services Bureau à distance, qui fournit une interface graphique pour la connexion à un autre ordinateur via Internet. Les « dangling pointers » sont des pointeurs qui ne pointent pas vers un objet valide du type approprié. Ce sont des cas spéciaux de violations de la sécurité de la mémoire.


Pour ne rien arranger, la firme de sécurité GreyNoise a observé des balayages de réseau opéré depuis Tor qui laissent penser à un recensement des ordinateurs exposés sur la toile. Ces derniers seraient selon eux effectués par une seule et même personne, en vue d’une attaque. Il est ainsi fortement conseillé de mettre les systèmes d’exploitation Windows XP et Windows 7 à jour si vous possédez un OS déprécié.

Bien sûr, la grande différence c’est qu’il y a deux ans, l’exploit Eternal Blue, qui a été développé par la National Security Agency, puis volée à cette dernière, a été rendu publique par un groupe de pirate appelé Shadow Brokers. Cette publication offrait un moyen simple de forcer de manière fiable les ordinateurs vulnérables à exécuter le code de leur choix même aux hackers inexpérimentés. Un mois plus tard, le ver WannaCry a réutilisé Eternal Blue et a fini par infecter les ordinateurs du monde entier en quelques heures.

Cette fois-ci, il n'y a pas eu de publication de code exploitant BlueKeep. Néanmoins, une poignée de hackers white hat ont rapporté que des exploits en développement indépendants se sont révélés être “wormable” comme Microsoft avait indiqué.

Microsoft a demandé à toute personne utilisant un ordinateur vulnérable de se mettre à jour immédiatement. La faille affecte les versions de Windows XP à Server 2008 R2. Toute personne utilisant l'une de ces versions doit s'assurer qu'un correctif est en place. I faut également vérifier que RDP (Remote Desktop Protocol) n'est pas exposé à Internet, sauf en cas de nécessité absolue. L’activation de l’authentification au niveau du réseau pour les services de postes de travail distants est une mesure utile, mais elle est inefficace contre les attaquants possédant des mots de passe réseau, ce qui est fréquent dans les infections par ransomware. Windows 8 et 10 ne sont pas affectés.

lien pour télécharger le correctif sur Windows 7, Windows 2008 R2 et Windows 2008
lien pour télécharger le correctif sur Windows 2003 et Windows XP

Source : Microsoft, GreyNoise Intelligence

Et vous ?

Êtes-vous sur Windows sur votre machine privée et/ou professionnelle ? Quelle version utilisez-vous ?
Si vous n'êtes pas passé à Windows 10, quelles en sont les raisons ?
Allez-vous appliquer le correctif immédiatement ?

Voir aussi :

Comment les autorités américaines ont-elles traqué l'un des hackers nord-coréens derrière le virus WannaCry, en partant d'un CV comme indice ?
WannaCry : les États-Unis incriminent officiellement la Corée du Nord, « avec un très haut niveau de certitude »
WannaCry : une partie des bitcoins liés aux rançons convertis en Monero, une cryptomonnaie dont les transactions seraient « non traçables »
Le chercheur britannique qui a arrêté WannaCry est accusé d'avoir créé et distribué le malware Kronos, un cheval de Troie qui a touché les USA

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de Jipété
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 01/06/2019 à 13:32
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
lien pour télécharger le correctif sur Windows 2003 et Windows XP

Et vous ?
Allez-vous appliquer le correctif immédiatement ?
Pas que je veuille pas, mais ça part mal :



2  0 
Avatar de AndMax
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 07/06/2019 à 13:51
Citation Envoyé par TheLastShot Voir le message
tu peux les croire et penser qu'il s'agit effectivement de régler un problème
Comme tu le dis, ce sont des croyances, pas des éléments vérifiés et démontrés. Par contre, l'histoire de la NSA a montré qu'elle agit uniquement pour ses propres intérêts, et non dans l'intérêt et la sécurité de l'ensemble des utilisateurs, et qu'il n'est jamais raisonnable de leur faire une confiance aveugle. Bref, comme cela a déjà été démontré par Snowden et bien d'autres, je ne me fais aucune illusion sur les intentions réelles de géants américains et de la NSA. Peut-être qu'il n'y a rien de malveillant dans ce patch, peut-être que c'est juste un leurre pour détourner l'attention d'une autre porte dérobée qui vient d'arriver via Windows Update, mais en attendant, rien n'est démontré, ni vérifiable facilement.

Sur d'autres systèmes d'exploitation, il est possible de faire auditer le code source d'un patch par des spécialistes, refaire son propre build, etc... c'est tout le contraire qui est proposé ici: installez cet exe et surtout ne vous posez aucune question.
2  0 
Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 08/06/2019 à 9:57
C'est du domaine du possible. Les failles dépendent de l'hypertread. Si tout le monde déactive l'hyperthread dans leur BIOS, ils perdent l'accès à leur portes dérobées.
Sauf que tu ne peux pas désactiver le Intel Management Engine. Et il semblerait qu'il y ai un core ARM non documenté dans les CPU Intel.
2  0 
Avatar de Madmac
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 09/06/2019 à 1:19
Citation Envoyé par chrtophe Voir le message
Sauf que tu ne peux pas désactiver le Intel Management Engine. Et il semblerait qu'il y ai un core ARM non documenté dans les CPU Intel.
Effectivement, ce ne serais qu'une parade contre Meltdown, Spectre et compagnie. Quand on y réfléchie, pour espionner quelqu'un en temps réel, la solution passe forcément par une forme de threading .

Intel Management Engine, s'utiliserait avec les des jeux d'instructions non documenté. Mais compte tenu que les services de sécurité utilise des CPU Intel, il y a probablement également une sorte de BIOS bloquer le fonctionnement de ce CPU.



J'ai vu des vidéos qui prétende pouvoir le faire, mais comme ce j'ai pas d'ordinateur jetable pour faire ce test, Je ne peux rien certifier sur ce point.

2  0 
Avatar de TheLastShot
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 07/06/2019 à 7:59
Citation Envoyé par AndMax Voir le message
ou alors vous avez la liberté de penser qu'ils ont quelque chose à cacher (peut-être la nouvelle version d'une porte dérobée)
Tu penses vraiment qu'ils s'emmerderaient à ajouter faire tout un foin pour ajouter une porte dérobé sur un système aussi alors qu'il existe déjà des outils permettant de contourner les protections et ce sans la moindre installation ? Après comme tu le dis (je vais juste un peut paraphraser), tu peux les croire et penser qu'il s'agit effectivement de régler un problème, ou tu peux croire à un n-ième complot en te basant sur aucune preuve... Sur ce, j'ai une réunion avec un groupe d'illuminati, je te laisse.
2  2 
Avatar de Madmac
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 07/06/2019 à 21:50
Citation Envoyé par TheLastShot Voir le message
Tu penses vraiment qu'ils s'emmerderaient à ajouter faire tout un foin pour ajouter une porte dérobé sur un système aussi alors qu'il existe déjà des outils permettant de contourner les protections et ce sans la moindre installation ? Après comme tu le dis (je vais juste un peut paraphraser), tu peux les croire et penser qu'il s'agit effectivement de régler un problème, ou tu peux croire à un n-ième complot en te basant sur aucune preuve... Sur ce, j'ai une réunion avec un groupe d'illuminati, je te laisse.
C'est du domaine du possible. Les failles dépendent de l'hypertread. Si tout le monde déactive l'hyperthread dans leur BIOS, ils perdent l'accès à leur portes dérobées.
0  0 
Avatar de viper1094
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 23/06/2019 à 23:25
Citation Envoyé par Madmac Voir le message
Effectivement, ce ne serais qu'une parade contre Meltdown, Spectre et compagnie. Quand on y réfléchie, pour espionner quelqu'un en temps réel, la solution passe forcément par une forme de threading .

Intel Management Engine, s'utiliserait avec les des jeux d'instructions non documenté. Mais compte tenu que les services de sécurité utilise des CPU Intel, il y a probablement également une sorte de BIOS bloquer le fonctionnement de ce CPU.



J'ai vu des vidéos qui prétende pouvoir le faire, mais comme ce j'ai pas d'ordinateur jetable pour faire ce test, Je ne peux rien certifier sur ce point.

Intéressant cette histoire x).
Mais en soit, question d'un semi néophyte, contrôler nos entrées sortie internet a 100%, pendant 1mois, un an, sur un pc quasiment pas utilisé ( sauf 2/3 volontairement sur des sites louches) ne permettrait pas de savoir si récupération de données il y a ?
0  0 
Avatar de AndMax
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 24/06/2019 à 22:31
Citation Envoyé par viper1094 Voir le message
Intéressant cette histoire x).
Mais en soit, question d'un semi néophyte, contrôler nos entrées sortie internet a 100%, pendant 1mois, un an, sur un pc quasiment pas utilisé ( sauf 2/3 volontairement sur des sites louches) ne permettrait pas de savoir si récupération de données il y a ?
Contrôler tous les paquets d'un PC sous Windows utilisé pendant une petite heure est déjà un travail de titan (télémétrie, Windows Update, logiciels connectés, etc...), et pour voir ce qu'il y a dans la grande majorité des communications, il faut s'amuser à tout déchiffrer. Alors contrôler ce qui se passe pendant un mois est bien pire comme charge.

Ce que ça apporterait comme conclusion ? Pas grand chose. La semaine suivante, une mise à jour (ou "infection" pourrait tout changer et rendre le PC plus bavard. Bref, sous un OS privateur, ou sur des machines comme Intel qui ont un "management engine" avec porte dérobée intégrée, tout ce qui touche à la sécurité, c'est une affaire de croyance, et non une confiance méritée et vérifiable dans le cadre d'un audit permanent du code source.
0  0 
Avatar de viper1094
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 25/06/2019 à 2:39
Que ça apporterait pas grand chose peut être mais niveau travail de titan, j'ai déjà entendu parler de gars ayant fait pire pr checker la sécurité d'un truc style une rasberry pi. Alors bon tester Windows avec 4 gars qui se relaie a temps plein pendant un mois, c'est énorme mais faisable. Après il est question de ce qu'on pourrait en récupérer. Et la.. comme tu l'as dis, entre la cryptanalyse et autre donnée caché ( pt'être en sténographie qui sait), on a pas fini xD.
0  0 
Avatar de Mingolito
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 07/06/2019 à 23:39
Citation Envoyé par AndMax Voir le message
Microsoft et la NSA recommandent l'installation d'un logiciel privateur, pour lequel il n'y a pas d'accès au code source, et même sur une vieille version de leur distribution (XP) pour laquelle il n'y avait en théorie plus aucun support ? Bref, soit vous avez une confiance aveugle, et vous vous moquez complètement de ce qui tourne sur votre machine, ou alors vous avez la liberté de penser qu'ils ont quelque chose à cacher (peut-être la nouvelle version d'une porte dérobée), et il serait alors urgent de décompiler ce patch pour vérifier, ou changer de système d'exploitation.
Oui mais qui est derrière tout cela en réalité ? les illuminatis ou les reptiliens ?

0  2