Le gouvernement britannique, par exemple, a trouvé une solution pour aider les ex-prisonniers à se réinsérer facilement dans le tissu social afin d’éviter la récidive. La formule : un programme gouvernemental destiné à enseigner la programmation informatique (HTML, CSS et JavaScript avant de passer à Git, TDD, MVC, bases de données et développement full stack) aux détenus afin de mieux les préparer au monde du travail. Les cours sont dirigés par des bénévoles. Des experts de l'industrie et les prisonniers sont censés faire des essais qui mèneront éventuellement à un réseau d'ateliers de codage dans les prisons du Royaume-Uni. Ils travailleront ensuite sur des projets concrets avec des clients externes, ce qui suppose un accès à Internet pour ces détenus.
Le programme n’est pas le premier du genre. Il s'inspire du projet Last Mile de la prison de San Quentin, en Californie, qui a aidé près de 500 délinquants à trouver un emploi après leur libération, et aucun d'entre eux n’a récidivé. En effet, à travers un programme intitulé « The Last Mile », les détenus à San Quentin apprennent à coder. Ils sont également aidés dans le cadre du programme à trouver du travail dans le développement de logiciels, et cela semble porter des fruits. Un rapport publié en avril 2017 indiquait en effet qu’aucun des anciens prisonniers qui ont suivi le programme n'est retourné en prison depuis sa libération.
Dans la liste du matériel informatique interdit dans les prisons du Canada on retrouve :
- les scanners ;
- les modems (y compris les null modems et les fax modems), les cartes réseau, les dispositifs matériels sans fil qui peuvent être utilisés pour communiquer avec d'autres ordinateurs ou périphériques de tout type, que ce soit dans l'institution ou à l'extérieur de l'institution ;
- les dispositifs de stockage de masse amovibles ou portables ;
- les dispositifs informatiques portables, y compris les ordinateurs portables, les ordinateurs bloc-notes, les ordinateurs de poche ou d'autres dispositifs informatiques miniaturisés ;
- les ports FireWire (1394) ou USB supplémentaires qui ne font pas partie de la carte mère
cartes tuner TV ; - les consoles de jeux électroniques dotées de capacités de communication, telles que, mais sans s'y limiter, la PlayStation 2, la GameCube, la X-Box, les contrôleurs de jeux préchargés Plug and Play et la DreamCast ;
Les politiques en vigueur varient d’un Etat à l’autre ou d’une prison à l’autre. En général, l’idée est d’empêcher les détenus de disposer de moyens de se radicaliser ou d’acquérir des connaissances qui pourraient être utilisées pour nuire à la société une fois qu’ils auront retrouvé la liberté. Le Département des services correctionnels interdit certains livres pour la simple raison qu’ils « contiennent des informations sur les programmes et applications informatiques ».
D'autres livres liés à la programmation, y compris Windows 98, 6 in 1 et Windows Game Programming for Dummies, sont interdits parce qu’ils représentent une « menace pour l'ordre et la sécurité de l'institution ». Une quinzaine de livres sont interdits parce qu'ils contiennent des informations sur la programmation informatique, y compris des guides de conception web et un livre destiné à enseigner aux personnes âgées comment utiliser les ordinateurs.
« Lorsque les gens sont traités avec cruauté, cela les rend souvent encore plus cruels même s'ils ne l'étaient pas au départ. Forcer quelqu'un à utiliser DOS ou Windows est cruel », lance un internaute en réponse à la liste des restrictions en vigueur dans les prisons du Canada. C’est un avis non partagé par tous. En effet, certains estiment que ces mesures ont pour objectif d’enseigner aux détenus à mieux se comporter en société
Source : CSC
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Voir aussi :
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