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Un député conservateur déclare être convaincu que les sociétés pornographiques ne divulgueront pas les identifiants numériques des Canadiens qui visitent des sites web pornographiques

Le , par Anthony

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L'un des députés conservateurs de Pierre Poilievre affirme que les Canadiens qui visitent des sites pornographiques peuvent être sûrs que les entreprises ne divulgueront pas leurs informations personnelles ou leurs historiques de visionnage si le projet d'imposer des identifiants numériques pour les sites pornographiques devient une loi.

Selon le député conservateur Garnett Genuis, la main invisible du marché libre empêcherait de telles violations de données de se produire.

Cette semaine, le chef de file des conservateurs, Pierre Poilievre, a suscité l'inquiétude après avoir affirmé le soutien de son parti à une loi controversée introduisant un système d'identification numérique pour vérifier l'identité de toute personne accédant à de la pornographie sur l'internet.


D'éminents professeurs de droit ont largement critiqué le projet de loi S-210, qu'ils considèrent comme mal conçu, inconstitutionnel et susceptible d'empêcher les Canadiens d'accéder à un large éventail de sites web sans rapport avec la pornographie.

Des lois similaires ont été jugées inconstitutionnelles dans un certain nombre d'États américains, tandis que des rapports gouvernementaux internationaux se penchant sur la question ont conclu que l'utilisation d'identifiants numériques pour vérifier les utilisateurs de sites pornographiques soulevait de graves problèmes de sécurité et de protection de la vie privée.

Mais dans une récente interview accordée à TAG TV, le Shadow Minister conservateur pour le Développement International a défendu le soutien de M. Poilievre au projet de loi anti-pornographie contre les critiques selon lesquelles il soulève de graves problèmes de protection de la vie privée.

"Certaines personnes sont critiques pour des raisons idéologiques et disent que s'il y a le moindre risque de violation de la vie privée, nous ne devrions pas fournir cette protection", a déclaré M. Genuis à Tahir Gora, de TAG TV.

"Le projet de loi prévoit que les entreprises sont chargées de procéder à une vérification significative de l'âge, de sorte que les entreprises qui fournissent cette protection ont la responsabilité de mettre en place des mécanismes significatifs pour vérifier l'âge des personnes qui accèdent à des contenus à caractère sexuel."

Bien que M. Genuis admette que les Canadiens puissent s'inquiéter de la possibilité que leurs noms ou leurs historiques de visionnage soient rendus publics en cas de violation de données, il souligne que les entreprises qui fournissent des contenus sexuels ont tout intérêt à empêcher que cela ne se produise.

"Il est évident que ces entreprises ont intérêt à protéger la vie privée des personnes qui fournissent cette vérification d'âge", a expliqué M. Genius.

"Le problème est le suivant : si quelqu'un doit fournir une vérification d'âge, cela signifie-t-il qu'il y a un risque que son nom soit divulgué et qu'il ait accédé à ce type de contenu ?"

Le bureau de Genuis n'a pas répondu aux multiples demandes visant à clarifier ce qu'est cette "incitation" ou à expliquer pourquoi il fait confiance aux entreprises pour collecter et stocker des informations telles que les noms, les adresses personnelles et les historiques de visionnage des visiteurs de sites Web pornographiques canadiens.

Selon Statistique Canada, un tiers des grandes entreprises (36,5 %) ont déclaré avoir été touchées par des incidents de cybersécurité en 2021, et une sur dix a déclaré avoir été visée par des tentatives de vol de données personnelles ou financières.

Selon une étude récente commandée par Apple, 360 millions de personnes ont été touchées par des violations de données d'entreprises et d'institutions dans le monde l'année dernière, les données des consommateurs figurant parmi les principales cibles des pirates informatiques et des attaques par ransomware.

En 2021, le commissaire à la protection de la vie privée du Canada, Daniel Therrien, a déclaré à une commission sénatoriale que tout système de vérification de l'identité numérique obligerait nécessairement les Canadiens à fournir leurs informations personnelles à un tiers et a mis en garde contre les "risques associés à la collecte et à l'utilisation des données nécessaires à la vérification de l'âge".

"En l'absence de mesures appropriées de protection de la vie privée, le risque de révéler les habitudes de navigation privées des adultes pourrait augmenter", a déclaré M. Therrien, soulignant le "risque de violation, d'utilisation non autorisée ou d'atteinte à la réputation" et suggérant que la technologie pourrait se transformer en une forme de "surveillance" dans le pire des cas.

On ne sait pas très bien comment un système de vérification de l'identité numérique fonctionnerait dans le contexte de sociétés pornographiques situées dans des pays étrangers où les données personnelles des Canadiens pourraient être soumises à des lois peu rigoureuses en matière de protection de la vie privée ou être vulnérables à des acteurs malveillants. Le bureau de M. Genuis n'a pas apporté d'éclaircissement, mais M. Therrien a fait remarquer que les sites pornographiques situés "à l'étranger" poseraient de "véritables problèmes d'application de la loi".

Certains États américains, dont la Louisiane, l'Utah et le Mississippi, ont récemment adopté des lois qui obligent les internautes à télécharger des copies de leur permis de conduire ou de leur passeport pour pouvoir visionner de la pornographie.

Un rapport récent du service de recherche du Congrès américain, qui examine ces lois et technologies, a mis en garde contre des "conséquences imprévues", notamment de graves "problèmes de protection de la vie privée et de sécurité".

De même, un autre rapport de la Commission nationale française de l'informatique et des libertés (CNIL) a estimé que les systèmes de vérification de l'âge existants étaient trop "intrusifs" et a noté que "toutes les solutions proposées peuvent être facilement contournées".

La CNIL travaille à l'élaboration d'un système de vérification basé sur des jetons, plus respectueux de la vie privée, une idée présentée comme une solution possible par certains députés canadiens, mais le créateur de ce système reconnaît que tout le monde peut le contourner en utilisant un réseau privé virtuel.

La députée conservatrice Karen Vecchio, qui est à l'origine du projet de loi, a admis au cours des débats qu'elle n'était pas sûre de la manière dont la technologie de vérification des utilisateurs de sites pornographiques fonctionnerait réellement et a admis que tout le monde pourrait probablement la contourner en utilisant un VPN.

"Nous savons que les VPN posent problème", a déclaré Mme Vecchio. "C'est exactement la raison pour laquelle nous devons renvoyer cette question en commission, afin de pouvoir parler de la technologie et de toutes ces lacunes dans nos systèmes."

Source : Garnett Genuis, député conservateur

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?

Trouvez-vous la position des députés conservateurs crédible ou pertinente ?

Voir aussi :

Canada : le chef de l'opposition promet de forcer les sites web pornographiques à vérifier l'âge des utilisateurs pour protéger les mineurs, mais ne précise pas quel moyen technologique sera employé

Protection des enfants des sites pornographiques : l'Irlande envisage une validation d'âge rigoureuse sur Internet et propose un code de sécurité en ligne

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Avatar de Prox_13
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 26/11/2024 à 16:18
Citation Envoyé par Stéphane le calme Voir le message
Meta demande à Apple et Google d'instaurer des mécanismes de vérification de l'âge des personnes qui téléchargent des applications, après avoir tenté d'exploiter les préadolescents


Non mais c'est même plus du culot à ce niveau là
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Avatar de totozor
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 05/12/2024 à 7:09
Citation Envoyé par RenarddeFeu Voir le message
Sans rire ! C'est pour cela que la responsabilité de la vérification d'âge doit incomber aux médias sociaux et non aux parents ou autre
Comment vont ils vérifier notre age?
Avec notre carte d'identité?
Facebook m'a demandé soit d'utiliser un vrai nom soit de leur fournir ma carte d'identité pour leur montrer que mon pseudo est bien mon nom.
J'ai mis un nom et un prénom courant, il est hors de question que je leur donne mes informations personnelles de moi même. Ces cons se font pirater et m'explique que c'est de ma faute si mes données ont fuitées...

Ce débat de l'âge est un débat à la con parce qu'à la fin, il n'y a pas moyen de le vérifier de façon honnête et respectueuse.
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Avatar de smarties
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 05/12/2024 à 9:36
C'est à nous (parents) de surveiller nos enfants, quand j'étais ados j'ai fait des bêtises car mes parents n'étaient pas là pour me surveiller à cet instant.

Les réseaux sociaux, sites pour adultes, ... ne peuvent que mettre une alerte. Parents, nous sommes sensés surveiller, montrer l'exemple et sensibiliser à propos des réseaux sociaux.
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Avatar de seedbarrett
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 26/02/2024 à 17:19
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Il était plus difficile d'avoir accès à une VHS contenant de la pornographie, aujourd'hui avec internet c'est pas la même chose.
Il fallait un pote qui avait des parents avec un abonnement Canal + et un magnétoscope, et ça devait être diffusé qu'une fois par mois.
Oui et quand le pote de ton père enregistrait le roi lion quand il passait à la TV, une fois sur deux c'était sur un film de cul et t'avais le droit d'admirer à 8 ans les scène post crédit pour adulte. Et c'est sans prendre en compte qu'en primaire t'es très curieux, tu vas forcement tomber sur des trucs qui te sont pas destiné en jouant à cache cache sous le lit parental ou bien en allant voler une père de chaussette dans la grande armoire.

"Nous savons que les VPN posent problème", a déclaré Mme Vecchio. "C'est exactement la raison pour laquelle nous devons renvoyer cette question en commission, afin de pouvoir parler de la technologie et de toutes ces lacunes dans nos systèmes."
J'ai hâte de les voir essayer d'interdire les VPN, ça va être un grand moment ça encore quand bombardier va devoir leur expliquer qu'ils en ont besoin pour bosser. Puis ils me font marrer à croire qu'il y a du porno qu'en streaming, ça va juste aller the pirate bay, s'échanger des clefs usb et j'en passe. Après tout, c'est pas nouveau de s'échanger des vidéo en 240p via bluetooth dans la cours du collège. D'ailleurs, vous savez ce qui est défini pour pornographie ? Un ascii art de gros zob ça compte ? Une recherche google de "Poitrine" ça compte ? Un film comme "salo ou les 120 jours de sodome" ça compte ?
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 30/06/2024 à 13:21
Ce ne sont pas les lois sur les réseaux sociaux qui posent problème, c'est le cloud en général!!!

Enregistrer des données personnelles ou non sur un système connecté au web, c'est voir ses données piratées et volées. La seule question à se poser est quand!

Aucun système, je dis bien aucun système n'est à l'abri... Même les GAFAM en ont été victimes.

Alors que tout le monde se propose de mettre en ligne des données personnelles, que cela soit les assurances, les banques, les autorités, il serait temps de remettre en question cette folie!!!
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Avatar de balhrog
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 05/12/2024 à 9:31
Un enfant est-il sous la responsabilité des médias sociaux ou de ses parents? S'il conduit une voiture avec une fausse carte d'identité, cela est-il de la faute du constructeur de la voiture?
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre expert https://www.developpez.com
Le 26/02/2024 à 11:22
Canada : un député conservateur déclare être convaincu que les sociétés pornographiques ne feront pas commerce des identifiants numériques des Canadiens qui visitent des sites web pornographiques
Canada : un député conservateur déclare être convaincu que les groupes piratant des sociétés pornographiques ne divulgueront pas les identifiants numériques des Canadiens qui visitent des sites web pornographiques
Tout de suite ça sonne moins bien
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 27/11/2024 à 8:07
Citation Envoyé par Audiard
Les cons, ça osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnait.
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Avatar de r0d
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 05/12/2024 à 9:47
Citation Envoyé par smarties Voir le message
C'est à nous (parents) de surveiller nos enfants
Je suis bien d'accord. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire : un ado un peu geek* va pouvoir assez facilement berner ses parents, même si ceux-ci font très attention, et même s'ils sont à jour sur les technos. Le contrôle parental, par exemple, est un pansement sur une jambe de bois je trouve.
Nous manquons clairement d'outils.

* je ne parle pas d'un nerd HPI qui va pirater le site du gouvernement à 13 ans; non, juste un ado lambda qui a un minimum de culture sur les technos actuelles.
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Avatar de leptitsuisse
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 06/12/2024 à 13:41
En Suisse, le projet e-ID, l'identité électronique développée par la confédération (il y en a de similaires en France et en Europe), devrait aussi avoir le potentiel d'apporter une solution pérenne au problème de la vérification de l'âge, mais aussi à celui de l'anonymat en ligne. L'e-ID, est une identité autosouveraine (SSI), respectivement une « identité numérique décentralisée ». Cette identité électronique permettrait aux utilisateurs-trice de gérer les différents éléments constitutifs de leur identité. Avec la possibilité de générer des jetons numériques qui prouvent uniquement ce qui est nécessaire, sans pour autant révéler l'entier de son identité.

Par exemple, pour s'inscrire sur une plateforme sociale, il est possible de prouver que l'on existe légalement et que l'on a bien l'âge requis sans pour autant divulguer son identité ni sa date de naissance, y compris envers la plateforme concernée. Cela permet de ne pas transmettre de données sensibles tout en ayant une existence légale, et les responsabilités et droits qui en découlent. En cas de problème, seules les autorités judiciaires du pays concerné auraient la capacité de lever cet anonymat et d'accéder à l'identité réelle de la personne concernée. Rien de bien différent par rapport au monde physique.

Bien sûr que, dans des pays non démocratiques, la levée de cette identité serait problématique. Il incomberait donc aussi aux plateformes d'évaluer la pertinence et le bien-fondé des demandes. Mais, à nouveau, le problème est assez similaire à ce que l'on a aujourd'hui d'autant plus que les plateformes répondent aux demandes des pays non démocratiques. Un système de pays tiers de confiance pourrait être envisagé. Des personnes qui résident dans des pays non démocratiques pourraient confier la décision de la levée de leur anonymat à des pays démocratiques, le processus pourrait se faire à travers la plateforme, de manière anonymisée. Ça peut sembler un peu utopique, mais ce n'est pas impossible pour autant...

À propos de l'e-ID: https://www.eid.admin.ch/fr
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