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MDS : de nouveaux exploits liés à l'exécution spéculative qui affectent les CPU Intel jusqu'à Kaby Lake
Et exposent les données des mémoires tampon

Le , par Christian Olivier

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8  0 
Depuis 2018, plusieurs vulnérabilités affectant les processeurs d’Intel ont été dévoilées. Il a même été démontré que certaines d’entre elles existent depuis près de deux décennies. Ces exploits tirent parti de certains mécanismes d’optimisations implémentés dans les processeurs x86, notamment celui dit de l’exécution spéculative. Les plus connues sont probablement : Meltdown/Spectre, BranchScope, PortSmash, TLBleed et Foreshadow. Ces vulnérabilités permettraient à un attaquant d’accéder et de détourner différents types de données (mot de passe, historique de navigation d’un navigateur Web, clé cryptographique…) sur un système sans être détecté par les outils de sécurité traditionnels. Les processeurs produits par Intel sont presque toujours les plus sensibles ou les seuls concernés par ces exploits.

Récemment un ensemble de failles de sécurité critiques étroitement liées affectant les processeurs de la firme de Santa Clara a été publié. Il inclut RIDL (rogue in-flight data load), Fallout, ZombieLoad et Microarchitectural Data Sampling (MDS). Ces failles ont été découvertes de manière indépendante par Intel et diverses équipes de recherche, notamment le département d’informatique de l’université de Vrije aux Pays-Bas (VU d’Amsterdam), le Worcester Polytechnic Institute, l’université du Michigan, l’Université de technologie de Graz, la KU Leuven en Belgique, Cyberus, Oracle… Intel utilise le terme « ;Microarchitect Data Sampling ;» (MDS) pour désigner ce nouvel ensemble de failles. L’entreprise a été pour la première fois informée de l’existence de cet ensemble de vulnérabilités en juin 2018.


Signalons au passage que les chercheurs en cybersécurité du VU d’Amsterdam allèguent qu’Intel a tenté de les « ;soudoyer ;» dans l’espoir de les convaincre d’orienter leur critique après la divulgation de la dernière vulnérabilité de sécurité qui affecte les processeurs x86 du fondeur de Santa Clara. Le média néerlandais Nieuwe Rotterdamsche Courant a rapporté à ce propos qu’Intel aurait proposé aux chercheurs une récompense de 120 ;000 $ pour les amener à minimiser la gravité de RIDL (la vulnérabilité qu’ils ont découverte).

L’origine du problème

Chaque processeur a un comportement microarchitectural (le comportement d’une implémentation réelle de l’architecture) et un comportement architectural (le comportement documenté qui décrit le fonctionnement des instructions et sur lequel les programmeurs se basent pour écrire leurs codes). Celles-ci peuvent diverger de manière subtile. Par exemple, d’un point de vue architectural, une puce exécute chaque instruction séquentiellement, une à la fois, en attendant que toutes les opérations d’une instruction soient connues avant d’exécuter cette instruction. Ainsi, un programme qui charge une valeur d’une adresse particulière en mémoire attendra que l’adresse soit connue avant de tenter d’effectuer le chargement, puis attendra que le chargement se termine avant d’utiliser la valeur.

Au niveau microarchitectural, toutefois, le processeur peut tenter de deviner l’adresse de manière spéculative de sorte qu’il puisse commencer à charger la valeur à partir de la mémoire (ce qui est lent) ou qu’il puisse deviner que la charge récupérera une valeur particulière (plus rapide). Pour ce faire, il utilisera généralement une valeur du cache ou de la mémoire tampon. Si la prévision n’est pas bonne, le processeur ignorera la valeur estimée et effectuera à nouveau le chargement, avec cette fois l’adresse correcte. Le comportement défini par l’architecture est ainsi préservé, comme si le processeur attendait toujours les valeurs avant de les utiliser.

Toutefois, la génération de cette hypothèse erronée perturbe d’autres parties de la puce. L’approche principale consiste à modifier le cache en fonction de la valeur devinée, ce qui cause des différences de synchronisation subtiles (car il est plus facile de lire des données déjà en cache que des données qui ne le sont pas) qu’un attaquant peut mesurer. À partir de ces mesures, l’attaquant peut déduire la valeur estimée qui était en cache.

MDS est globalement basé sur un schéma de fonctionnement similaire. Mais au lieu d’exposer les valeurs devinées qui sont enregistrées au niveau du cache, il expose les valeurs des divers tampons au sein du processeur. Le processeur dispose d’un certain nombre de mémoires tampons spécialisées qu’il utilise pour déplacer les données en interne. Par exemple, les tampons de remplissage de ligne (LFB) sont utilisés pour charger des données dans le cache de niveau 1. Lorsque le processeur lit dans la mémoire principale, il vérifie d’abord le cache de données de niveau 1 pour voir s’il connaît déjà la valeur. Si ce n’est pas le cas, il envoie une requête à la mémoire principale pour récupérer la valeur. Cette valeur est placée dans un LFB avant d’être écrite dans le cache. De même, lors de l’écriture de valeurs dans la mémoire principale, elles sont enregistrées temporairement dans des mémoires tampons. Grâce à un processus baptisé « ;store-to-load forwarding ;», le tampon peut également être utilisé pour gérer les lectures en mémoire. Enfin, il existe des structures qui permettent de copier des données de la mémoire dans un registre, ce sont des ports de chargement. Les mémoires tampons peuvent contenir des données périmées et transmettre un mélange de données nouvelles et anciennes.

Comme d’autres attaques par canal latéral, les exploits récemment divulgués peuvent permettre aux pirates d’obtenir des informations qui seraient autrement considérées comme sécurisées, si elles n’avaient pas été traitées par le biais des processus d’exécution spéculatifs du CPU. Mais les attaques d’exécution spéculatives précédentes utilisaient une valeur périmée stockée dans le cache, alors que les nouvelles attaques MDS tirent parti des valeurs périmées stockées dans les différentes mémoires tampon du CPU. Les trois types de mémoires tampon peuvent être utilisés dans de telles attaques et l’utilisation de la technologie « ;Hyperthreading ;» augmente la facilité d’exploitation de MDS.

Pour rappel, le Simultaneous Multi Threading (ou SMT) est une technologie orientée multitâche qui permet d’exécuter plusieurs threads de calcul en parallèle sur le cœur physique d’un processeur. La technologie Hyperthreading développée par Intel n’est qu’une implémentation du SMT permettant d’activer deux cœurs logiques pour chaque cœur physique disponible sur un die. L’Hyperthreading est ainsi censé permettre l’exécution de deux instances simultanément d’un même programme ou de deux programmes différents en utilisant au mieux les ressources du processeur.

L’attaque peut être réalisée aussi bien sur un ordinateur que sur le cloud. Les chercheurs disent que cette faille peut être utilisée pour siphonner les données du processeur pratiquement en temps réel. Mais en règle générale, un attaquant a peu ou pas de contrôle sur ces tampons, car il n’existe pas de moyen simple d’obliger les mémoires tampon à contenir des informations sensibles. Les mémoires tampon peuvent contenir des données obsolètes issues de diverses opérations. Certaines d’entre elles peuvent intéresser un attaquant, mais elles peuvent être mixées à d’autres données non pertinentes. Par conséquent, rien ne garantit que les données divulguées seront utiles à l’attaquant et Intel estime que les nouvelles vulnérabilités présentent un risque faible ou moyen.


La réaction d’Intel

Intel a affirmé que des modifications logicielles importantes seront nécessaires pour renforcer les systèmes contre MDS, non seulement de sa part, mais également de la part des fournisseurs d’OS et des créateurs d’applications tierces. Une des solutions proposées par le fondeur de Santa Clara est de forcer la suppression ou l’écrasement des tampons chaque fois qu’un processeur passerait d’une application tierce à une autre, d’un processus Windows à une application tierce, ou même de processus Windows moins fiables à des processus plus fiables. Cela signifie un tout nouveau cycle de collecte et d’écriture de données à chaque fois que vous appelez un processus différent et implique une pénalité en termes de performance qu’Intel évalue au maximum à 9 %. S’appuyant sur des tests internes, Apple a déclaré que les utilisateurs pouvaient s’attendre à une perte de performances sur macOS (Mojave, High Sierra et Sierra) allant jusqu’à 40 % (selon le système et la charge de travail).

La firme de Santa Clara a publié des mises à jour du microcode pour certains de ses processeurs, via Windows Update pour certaines, afin d’adresser ces nouvelles vulnérabilités. Dans son document d’orientation, Intel a révélé que tous les processeurs Core et Xeon allant jusqu’à l’architecture Sandy Bridge de 2e génération sont concernés. Un certain nombre de microarchitectures ciblant des puces à faible consommation, telles que « ;Gemini Lake ;», « ;Cherry View ;», « ;Apollo Lake ;» et « ;Amber Lake ;» sont aussi concernés.

Intel a assuré que ses processeurs x86 des 8e et 9e générations intègrent des protections matérielles contre MDS, mais que les architectures antérieures sont toutes vulnérables. En général, les mesures d’atténuation ont un coût en termes de performances pour l’implémentation de la technologie SMT d’Intel, l’Hyperthreading. Toutefois, pour ceux qui attachent plus d’importance à la sécurité qu’aux performances lors de l’utilisation, Intel a admis que la désactivation de l’Hyperthreading pourrait être justifiée pour mieux se protéger contre les attaques MDS. À l’heure actuelle, il semble que l’implémentation de la technologie SMT développée par AMD soit plus sécurisée que celle d’Intel.


Dans un communiqué, la société AMD a confirmé que ses processeurs x86 ne sont pas affectés par les vulnérabilités RIDL, Fallout et ZombieLoad : « ;Sur la base de notre analyse et de nos discussions avec les chercheurs, nous pensons que nos produits ne sont pas susceptibles à “Fallout”, “RIDL” ou “ZombieLoad” en raison des vérifications de la protection matérielle de notre architecture. Nous n'avons pas été en mesure de démontrer ces exploits sur les produits AMD et nous n'avons pas connaissance que d'autres l'auraient fait ;». Il est important de noter ici que la vulnérabilité Fallout à laquelle AMD fait référence dans cette déclaration fait référence à l’une des quatre vulnérabilités MDS divulguées par Intel, et non à la vulnérabilité « ;Fallout ;», dénommée de manière identique et découverte par CTS Labs en 2018, prétendument affectant la gestion de la mémoire sécurisée des processeurs « ;Zen ;» de la marque.

Source : AMD, Apple, NRC, Wired

Et vous ?

Qu’en pensez-vous : nouveau coup dur pour Intel ?
Quel impact pourrait avoir cette annonce sur les parts d'Intel sur les marchés des CPU x86 grand public et serveur ?
Le nombre élevé de failles de sécurité auxquelles sont exposés les CPU d’Intel pourrait-il vous inciter à migrer vers un système basé sur des CPU AMD ?

Voir aussi

L'architecture de tous les CPU Intel remise en question après la découverte de SPOILER, une nouvelle faille difficile à corriger par voie logicielle
AMD pourrait vendre plus de CPU serveur dédiés au cloud computing, après le scandale des vulnérabilités matérielles touchant surtout les CPU Intel
Les techniques de mitigation logicielles ciblant Spectre ne peuvent compenser les défauts de conception structurels des puces touchées, selon Google
Des chercheurs révèlent de nouveaux défauts de fabrication dans les CPU, une nouvelle génération de vulnérabilités Spectre et Meltdown ?

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Avatar de defZero
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 01/11/2019 à 22:38
@phil995511
Sauf que à ma connaissance pour mener ce type d'attaques il faut être physiquement présent sur une machine vulnérable dont les Bios / OS n'ont pas été patchés...
Tout le problème est là justement.
Les vulnérabilité découvertes dans les micro-archi Intel (et pour certaines même chez ARM/AMD) peuvent être exploités à "distances", puisqu'elles permettes de passer les barrières Mémoire/Processus mis en place par les OS pour empêcher les opérations d'écritures/lectures/exécutions sur une architecture à mémoire partagé.
Typiquement avec la bonne payload lancer sur un serveur cloud que ce soit dans un conteneur ou une VM, avec processeur Intel, il est possible de lire/écrire/exécuter des registres/buffers/instructions et leurs valeurs, sans que ce soit détectable.
De même une attaque par JS permettrait d'échapper à la sandbox mis en place par le navigateur est d'écouter en temps réelle tous ce qui passerait par le processeur.
Et ça, que la machine est été patché ou pas, puisque des dire même d'Intel, étant des bugs lié à la micro-architecture des processeurs, ce n'est pas "patchable".
La porté des attaques peut tout au plus être atténué, ce qui semble convenir à Intel ...moins à ses clients.

Intel de leur côté prétendent que la désactivation de l'Hyper Treading n'est pas nécessaire.
Tu m'étonne.
Tu voit une boite comme Intel venir expliquer à ses clients et leurs dires :
"Écouter, on s'est tromper il faudrait peut-être mieux désactiver l'HyperThreading sur nos processeurs en fin de compte.
Par contre vous allez perdre d'office 20% de performances et ne comptez pas sur un remboursement de notre part, même si c'est un vis cacher.
Parce qu'on à fait des erreurs OK, mais on ne va tout de même par rembourser tout le monde pour qu'ils aillent chez la concurrence".

Se mettraient-ils avec de telles affirmations potentiellement en porte à faux vis-à-vis de leurs clients au risque de les voir se retourner contre eux ?!
Là tu considère qu'Intel ne prend pas ses clients pour des pigeons, or ils démontrent tous les jours le contraire.
La preuve, ils continuent de vendre leurs processeurs/contrôleurs à des prix exorbitant, alors que ceux-ci sont toujours bugués et que les bios/UEFI des CM ne sont toujours pas systématiquement patchés en sortie d'usine (au bon vouloir des fabricants quoi ).
C'est un peu comme AMD qui demande à ses client de patcher une CM neuve pour pouvoir faire fonctionner leurs derniers Processeur "Compatible" .
Ça va 5 minute, mais ce n'est absolument pas normale.
Et quand une nouvelle faille apparait (ou qu'une fuite à lieu, parce que les Meltdown/Spectre c'est après 6 mois qu'on en a entendu parlé, alors qu'elles sont présentes dans tous les Processeurs Intel sortie depuis 95), leur premier réflexe a toujours été d'abord de le nier, puis d'en minimiser l'impact et enfin après un temps certain (pour ne pas dire un certain temps) de sortir des séries de patch bâclé qui font perdre X% de performances et qui finalement ne résolve rien puisque le problème est physique et ne peut être patché.

Finalement ils finissent par s'en sortir en promettant que la prochaine génération de processeurs sera exempt de failles, ce qui n'est pour l'instant toujours pas vrai.
Bref bel exemple de j'm'en bats les couillisme vis à vis de ses clients.

Au rythme auquel ils trouvent de nouvelles failles/vulnérabilités sur les CPU's ces derniers temps, si cela continue ainsi, on ne pourra bientôt plus rien faire de nos PC si ce n'est les recycler
C'est bien parce que l'on a pas vraiment le choix qu'ils ce permettent d'avoir ce comportement.
Si la masse de leurs clients avaient ne serait-ce qu'une architecture de replie, ils seraient plus avenant, or ce n'est pas le cas.
En l’état il n'existe aucunes architectures alternatives pour le grand publique.
L'industrie c'est orienté vers l'Intel x86 depuis l'IBM PC, finalement on va en subir les conséquences collectivement un jour ou l'autre.

En passant, j’attends encore les sanctions de l'Europe pour abus de position dominante d'Intel sur le x86 et divers autres IPs en leurs possessions.
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Avatar de chrtophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 13/12/2019 à 10:50
Ou, autrement dit : il faut déjà un accès quasi totale sur la machine pour pouvoir faire des mauvaises manipulations. Je pense que si quelqu'un à ring-0, il ne s'embêtera pas à compromettre la tension
Sauf à essayer de faire cramer le CPU par exemple.

Un accès "ring-0" et le niveau de privilège "NT authority" ...c'est la même chose ?
Non, le privilège NT authority correspond à des droits sous Windows. Il s'agit de comptes système avec des droits plus étendus que les comptes administrateurs, qui ne sont censés être utilsés que par les services Windows.

Le Ring 0 ne concerne que les CPU Intel/Amd. Le ring 0 étant le mode CPU avec le plus de privilèges, le ring 3 celui à moindre privilège (les ring 1 et 2 existent mais ne sont pas utilisés). Du code en Userland tournera en ring 3, du code Kernelland tournera en partie en ring 0 quand nécessaire. Le principe étant que le ring 0 restreint les accès matériel/mémoire/fonction CPU de modification de comportement pour le code en ring3. Quand un code en userland demande un accès qu'il n'a pas, l'OS va le gérer et lui attribuer ou non le droit (exemple, ajout de mémoire dans l'espace d'adressage pour un malloc : autorisé - accès à l'espace mémoire d'un autre processus : refus d'accès).

Les failles dont il est sujet ici évoque la possibilité d'accéder à des zones normalement accessibles qu'en ring0 par du code tournant en ring 3 par la mauvaise utilisation du cache par l’exécution spéculative. Les corrections effectuées sur les OS consistent à forcer l'invalidation des caches au moment opportun, ou de ne pas utiliser celui-ci. Voilà pourquoi ces patchs ont un impact sur les performances.

Les CPU Intel et AMD réagissent différemment car même si ils sont compatibles du point de vue code machine, brochage, ils ne sont pas câblés pareil à l’intérieur et ne font pas forcément exactement les mêmes choses pour arriver au même but. Le nombre d'attaques auxquelles les deux architectures sont sensibles est assez proche (il a été évoqué 5 pour Amd et 7 pour Intel). Et rien n'empêche de supposer que les CPU Amd peuvent être sensibles à des attaques auxquelles les CPU Intel ne le serait pas.

Un processeur non x86/Amd64 gèrera différemment avec par exemple un mode superviseur avec tous les droits et un mode utilisateur avec droits restreints. Un Windows 10 ARM n'aura donc pas de ring 0.

Mais pour moi le plus gros danger vient du Intel Management Engine qui contient un Minix un tourne ring -2 voire -3. (ring -1 étant l'hyperviseur pour les fonctions de virtualisation, au dessus du ring 0). A noter qu'il existe l'équivalent chez AMD le AMD Platform Security Processor (PSP) dont on entend moins parler mais qui n'est pas forcément mieux :
In September 2017, Google security researcher Cfir Cohen reported a vulnerability to AMD of a PSP subsystem that could allow an attacker access to passwords, certificates, and other sensitive information; a patch was rumored to become available to vendors in December 2017
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Avatar de eldran64
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 05/11/2019 à 9:59
Juste pour la petite info, désactivé l'hyperthreading sur un core I3 de 10ème génération, c'est perdre un peu plus de 30% de performance et non 20%.
Ça a fait partie des arguments qui m'ont poussé à passer sur une plateforme AMD à la place d'Intel.
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Avatar de eldran64
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 12/12/2019 à 9:40
Les processeurs Intel sont vraiment daubés niveau archi.

La différence entre Intel et AMD c'est qu'AMD corrige ses failles de sécu d'une génération à l'autre.
Avec Intel, les failles de sécu ne sont pas corrigés et en plus comme leur archi datent de Mathusalem, le nombre de génération de processeurs touché par ses failles est très important.

Bref, avec Intel, il faut fuir comme la peste leur proco.
4  0 
Avatar de Ryu2000
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 12/12/2019 à 10:18
Citation Envoyé par Christian Olivier Voir le message
La possibilité de modifier la tension et la fréquence des processeurs Intel à partir de l’OS permet d’utiliser des utilitaires dédiés à « ;l’overclocking ;». Cependant, il s’avère finalement que les individus malveillants peuvent également tirer profit de cette fonctionnalité.
Dès que t'ajoutes une fonctionnalité ça créer des failles potentiels, du coup la phrase “La perfection est atteinte, non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y a plus rien à retirer.” fonctionne quand on parle de technologie.

Citation Envoyé par Stérilux Voir le message
ses failles ne sont jamais mis en avant comme ce l'est pour intel.
Les processeurs Intel sont touché par plus de failles, les correctifs font perdre plus de performance aux processeurs Intel qu'aux processeur AMD, certaines failles qui touchent Intel, AMD, ARM sont plus difficilement exploitable avec les processeurs AMD et ARM, il y a plus de processeurs Intel que de processeurs AMD.

Citation Envoyé par Stérilux Voir le message
ses failles ne sont jamais mis en avant comme ce l'est pour intel.
Quand une faille touche AMD et ARM c'est dit dans l'article, Intel est touché par plus de failles que les autres.
AMD's CPUs, including the latest Ryzen and Epyc processors, are immune to:
  • Meltdown (Spectre v3)
  • Spectre v3a
  • LazyFPU
  • TLBleed
  • Spectre v1.2
  • L1TF/Foreshadow
  • SPOILER
  • SpectreRSB
  • MDS attacks (ZombieLoad, Fallout, RIDL)
  • SWAPGS
Il y a 7 attaques Meltdown et Spectre, les processeurs AMD sont affectés par 5 de ces failles, les processeurs Intel par 7 de ces failles.

===
Intel va revenir en force, il y a un gros plan qui a été lancé, la feuille de route prévoit une gravure en 1.4 nm d'ici 2029.
Si tout ce passe bien, dans 10 ans Intel va commercialisé des processeurs intéressants.
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Avatar de phil995511
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 01/11/2019 à 18:21
Sauf que à ma connaissance pour mener ce type d'attaques il faut être physiquement présent sur une machine vulnérable dont les Bios / OS n'ont pas été patchés... Intel de leur côté prétendent que la désactivation de l'Hyper Treading n'est pas nécessaire. Se mettraient-ils avec de telles affirmations potentiellement en porte à faux vis-à-vis de leurs clients au risque de les voir se retourner contre eux ?!

Au rythme auquel ils trouvent de nouvelles failles/vulnérabilités sur les CPU's ces derniers temps, si cela continue ainsi, on ne pourra bientôt plus rien faire de nos PC si ce n'est les recycler
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Avatar de eldran64
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 12/12/2019 à 10:33
Citation Envoyé par Stérilux Voir le message
J'avoue ne jamais avoir aimé intel mais quand même, tu le dis toi même, AMD corrige d'une génération à l'autre mais ses failles ne sont jamais mis en avant comme ce l'est pour intel.

Perso je regrette les CPU d'IBM et feu Motorola.
Il y a un effet "accumulation" et "sous le feux des projecteurs". Intel longtemps été le numéro 1 et a vendu des palettes de processeurs. Donc dès que les 1ère grosses failles sont apparus tout le monde en a parlé. Ensuite quand les autres sont apparus le focus est resté chez Intel.
AMD aussi a été décrié mais comme cela touchait moins de gen chez eux car leur archi est récente ET mise à jour, disons que c'est passé largement mieux.
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Avatar de LittleWhite
Responsable 2D/3D/Jeux https://www.developpez.com
Le 12/12/2019 à 22:06
Bonjour,

Je ne suis pas expert dans les failles, mais cela me semble bizarre. En réalité, les hackers qui s'intéressaient à la PS Vita au utilisée une technique similaire pour extraire des informations sensible d'une zone mémoire très protégée (permettant le chiffrement des données de la console et donc, protection anti copie et ainsi de suite).
Ici la conférence :
(à partir de la 20e minute.)

Le hacker en a fait un papier académique : https://arxiv.org/abs/1903.08102

Dans la conférence, il indique que si la tension n'est plus assez bonne, les transistors ne seront pas à la position attendue (ouvert/fermé) et du coup, le résultat est erroné.
Dans la vidéo de cette news, on voit un bit modifié dans le cas de la multiplication.

Je trouve (si je ne m'abuse pas) que ces deux travaux sont très proches et du coup, que l'attaque sur les CPU Intel :
  • ne sont pas nouvelles ;
  • ne sont pas spécifiques à Intel.


La vraie faille, c'est que l'OS puisse changer la tension du CPU et donc, si ce logiciel est non sécurisé, cela devient une opération réalisable par n'importe qui/n'importe quel programme.

Plundervolt nécessite des privilèges root étant donné que les logiciels qui permettent de modifier le vCore d’un processeur ont besoin d’un accès ring-0.
Ou, autrement dit : il faut déjà un accès quasi totale sur la machine pour pouvoir faire des mauvaises manipulations. Je pense que si quelqu'un à ring-0, il ne s'embêtera pas à compromettre la tension, il ira directement installé un keylogger ou je ne sais quel autre programmes malveillants (ou copier directement les données intéressantes).
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Avatar de Steinvikel
Membre expert https://www.developpez.com
Le 13/12/2019 à 5:53
Un accès "ring-0" et le niveau de privilège "NT authority" ...c'est la même chose ?
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Avatar de mh-cbon
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 19/05/2019 à 10:44
j'aurais aimé comprendre sur quels bases on spécule que amd n'est pas affecté.

En effet la solution proposé par intel, de vider les caches au changement de focus (lol), semble radicale quand on prend le temps de considérer le nombre de processus total qui tourne sur un desktop ou un mobile. Les caches seraient vidés en permanence, ce que semble dire apple avec ses 40% de dégradations de performance annoncées.

m'enfin je trouve cela tout de même inquiétant, les failles se multiplient et à chaque fois les performances sont un peu plus grignotées alors que nous sommes très concrètement actuellement en fin de loi de moore -ça peut changer, restons optimiste pour le pire et pour le meilleur (le quantique c'est pas bon pour la crypto).

Peut être que nous allons bientot repartir dans une ère d'errance d'innovations technologique tatonnant pour trouver une voie de développement stable, multipliant les standards empressés et la dislocation de l'intégration que l'infromatique à réussit à atteindre après toutes ces décennies -souvenez vous de ces vieilles machines qui n'encodaient pas avec le même byte order etc.
Peut être que ces changement auront des impacts plus profond sur notre manière d'architecturer nos système, nous poussant à réserver toujours plus d'espaces à des machines de calculs pour lesquels nous ne serions pas seulement inquiet, mais certains, de leurs défaillances sécuritaires.
On peut même pousser et imaginer que les hébergeurs proposent des machines secure et des machines non secure dans différentes offres pour effectuer differentes taches en fonctions des impacts de securite.

Peut être aussi que le ralentissement des processeurs aura pour effet de rendre plus acceptable les impacts de performances des implémentations en parallel processing, rendant celui ci relativement plus efficace et donc plus populaire encore!

on a pas fini de programmer!
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