Ces dernières années, les pirates informatiques ont donné de plus en plus de difficultés aux différentes entreprises de cybersécurité, en redoublant d'efforts et d'adresse pour tromper les multiples cyberprotections qui tentaient de leur barrer la route dans leur entreprise illicite. Grand nombre de leurs cyberattaques consistaient en l'usurpation d'identité et pour y faire face, des mécanismes de sécurité plus poussés ont été développés comme la reconnaissance d'empreinte digitale, mais là également, les pirates ont trouvé le moyen de la contourner.
Pour surmonter toutes ces lacunes, un niveau de sécurité plus avancé a été mis en place et celui-ci est capable d'identifier les personnes en se basant sur des éléments plus difficiles à copier comme la démarche. Ce nouveau système repose sur la biométrie comportementale. Plus concrètement, ce système se servira des données provenant de capteurs dont sont dotés les téléphones pour déterminer et enregistrer la manière avec laquelle les gens tiennent leurs téléphones quand ils les utilisent, comment ils les portent et même comment ils marchent.
Ce système est également en mesure d'analyser les actions effectuées sur les écrans tactiles, les claviers et les souris pour déterminer les différentes façons dont les doigts et les mains des utilisateurs bougent. Les capteurs permettent de détecter si le téléphone a été posé sur une surface dure comme une table ou molle comme un lit. Une fois toutes ces données recueillies, le système peut établir un profil unique correspondant au propriétaire du téléphone et ainsi pouvoir déterminer si une personne tentant de se servir de l'appareil, en est l'utilisateur habituel ou pas.
John Whaley, directeur d'UnifyID, une entreprise de la Silicon Valley, explique que la biométrie comportementale permet d'identifier de façon unique, l'empreinte digitale du mouvement d'un individu. Et les données des capteurs du téléphone, combinées avec le bon logiciel permettraient de faire encore plus, comme déterminer si le téléphone en question se trouve dans un sac à main, dans une poche ou dans une main, ou encore la partie du pied d'une personne qui frappe le trottoir en premier et la force à laquelle elle se heurte.
La biométrie comportementale est utile pour recueillir des informations très importantes permettant d'identifier de façon unique chaque utilisateur. Mais son application ne se limite pas à la vérification de l'identité d'un utilisateur, elle peut également être utilisée pour déterminer les circonstances dans lesquelles une fraude est susceptible d'être commise. Par exemple, on sait que la plupart des gens tape avec leurs pouces sur le clavier des écrans tactiles de leurs smartphones, de sorte que le temps entre 2 frappes, est plus long. Ainsi donc, à partir du moment où ce temps changera, cela deviendra donc suspect.
Quand on y pense, on ne peut que se réjouir d'une telle avancée étant donné les vastes possibilités d'utilisation qu'elle offre. D'ailleurs, UnifyID et un constructeur automobile non identifié développent même un système permettant de déverrouiller les portières d'un véhicule une fois que la démarche du conducteur, telle que mesurée par son téléphone, est reconnue. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue le fait que certains pourraient se servir de la biométrie comportementale à des fins moins nobles telles que l'espionnage. On se retrouverait donc avec des appareils dans nos poches qui permettraient à des individus malveillants de surveiller nos actions à longueur de journée.
Source : Economist
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Ceci grâce à la biométrie comportementale
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Le , par Jonathan
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