
Prévient le DHS américain
Les drones sont devenus un outil de plus en plus populaire pour les industries et les gouvernements dans certains pays. Les services publics d'électricité les utilisent pour inspecter les lignes de transport. Les compagnies pétrolières s'en servent pour la surveillance de l’état des pipelines. Le département de l’Intérieur américain les a même déployés pour suivre les coulées de lave d’un volcan à Hawaï. Mais, le Département de la sécurité intérieure du même pays prévient que les drones fabriqués par des entreprises chinoises pourraient poser des risques pour la sécurité, notamment, que les données qu'ils recueillent pourraient être volées.
L’alerte a fait l’objet de diffusion il y a une dizaine de jours et une vidéo disponible sur le site du Département de la sécurité intérieure (DHS) souligne que les drones en général présentent de multiples menaces y compris : leur potentielle utilisation pour le terrorisme, l’ingérence dans la circulation aérienne ainsi que l’espionnage d’entreprises et les atteintes à la vie privée. D’après ce que rapporte Reuters à ce sujet, un porte-parole de l’Agence pour la cybersécurité et la sécurité des infrastructures au sein du DHS a confirmé avoir procédé à la publication d’une alerte qui fournit aux organisations des informations relatives aux risques liés à l'utilisation de drones fabriqués en Chine et aux mesures pour les réduire.
La grande majorité des drones achetés aux États-Unis sont fabriqués en Chine et la plupart le sont par une seule société - DJI Technology. En réponse à l’alerte publiée par le DHS, l’entreprise chinoise a fait une sortie pour souligner que : « la sécurité de sa technologie a fait l’objet d’une vérification indépendante par le gouvernement américain et les principales entreprises américaines habilitées à le faire. » « Nos clients disposent d’un contrôle total sur la façon dont leurs données sont collectées, stockées et transmises. De plus, nos drones ne transfèrent pas de données au travers d’Internet vers des serveurs DJI », a-t-elle ajouté.
Une note d’information qui, au finish, laisse entrevoir la paranoïa des USA ?
En soulignant au sein de l’élément vidéo proposé que « nous ne sommes pas paranoïaques », le narrateur a certainement à l’esprit les remous de la guerre commerciale qui bat son plein entre les Américains et les Chinois. Cette dernière publication du DHS laisse filtrer un zeste de méfiance excessive des US à l’endroit des Chinois. Mais, le fait ici est que même si l’alerte de sécurité est assez sommaire, les États-Unis peuvent faire valoir des arguments techniques pour soutenir leurs allégations. Tenez par exemple, le matériel high tech est désormais livré avec des capacités de mises à jour Over The Air (OTA) – une possibilité qui introduit son lot de failles de sécurité, mais est offerte à cause des économies de coûts qu’elle peut permettre. Dans un contexte où toute entreprise chinoise est considérée par le gouvernement des USA comme étant à la solde de Pékin, la publication du DHS devient alors compréhensible.
Seulement, l’on peut dire la même chose des produits fabriqués aux États-Unis et dont on fait usage dans des pays qui considèrent les USA comme adversaires ; les développements à propos du moteur d’administration Intel – un microcontrôleur contenu dans le pont sud (PCH) des PC modernes – l’illustrent à souhait. En effet, même si l’on n’a pas publié des preuves de l’utilisation de cette puce à des fins d’espionnage, l’information selon laquelle Intel l’aurait réservé à l’intention d’agences gouvernementales US a fait surface. Il ne faut surtout pas perdre de vue que le contexte est à la guerre. D’ailleurs, l’armée chinoise a, il y a peu, annoncé qu’elle va remplacer le système d’exploitation Windows pour se prémunir de tentatives de piratage des États-Unis. La création de l’OS est confiée à un groupe dédié qui ne fait pas non plus confiance à Linux. Le système d’exploitation qui va remplacer Windows sur les postes de travail de l’armée chinoise devrait donc être conçu en partant de rien.
La publication du DHS est la dernière préoccupation mise en avant par le gouvernement américain au sujet des menaces que représentent les appareils fabriqués en Chine. Il y a peu, le département américain du Commerce a ajouté Huawei Technologies Co Ltd et 68 sociétés affiliées à une liste noire d'exportation. Depuis lors, l’entreprise chinoise est sevrée d'accès aux applications et services populaires y compris le Google Play Store via lequel les utilisateurs ont accès à des applications comme Gmail.
Sources : DHS, Reuters
Et vous ?



Voir aussi :





Vous avez lu gratuitement 4 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.