Les conclusions sur la sécurité des mots de passe :
- 57 % des femmes utilisent toujours un mot de passe unique pour les banques et autres institutions financières, contre seulement 50 % des hommes ;
- 50 % des femmes utilisent un mot de passe unique pour leur courrier électronique personnel, contre 42 % des hommes ;
- 43 % des femmes en utilisent un pour les comptes des magasins en ligne, contre seulement 36 % des hommes ;
- 38 % des femmes définissent des mots de passe uniques pour les applications de communication, alors que seulement 31 % des hommes font de même.
« L'utilisation de mots de passe uniques pour vos comptes est l'une des meilleures choses que vous puissiez faire pour votre sécurité en ligne », a déclaré Chad Hammond, expert en sécurité chez NordPass, dans un communiqué. « Les personnes qui réutilisent des mots de passe pour différents comptes courent un risque plus élevé de se faire pirater ».
Avec le nombre croissant de comptes en ligne et les mots de passe qui les accompagnent, la plupart d'entre nous trouvent la cybersécurité difficile. Huit personnes interrogées sur dix ont déclaré qu'elles trouvaient la gestion des mots de passe quelque peu difficile et stressante. 30 % des répondants aux États-Unis déclarent qu'il est extrêmement difficile de se souvenir de mots de passe uniques pour plusieurs comptes.
« Bien que stressante, la gestion efficace des mots de passe est cruciale. Le coût total des cybercrimes signalés a dépassé les 3,5 milliards de dollars en 2019, et il est peu probable qu'il diminue. C'est pourquoi la mise en place de mots de passe forts et uniques est le moins que l'on puisse faire pour se protéger en ligne », a poursuivi Hammond.
Une bonne « cyber-hygiène », comme l'appelle NordPass, donne des résultats tangibles, avec moins de femmes victimes de la cybercriminalité dans son enquête. Un peu plus d'un cinquième des personnes interrogées ont été victimes ; aux États-Unis, 54 % des victimes étaient des hommes, alors que seulement 46 % étaient des femmes.
L’accès à des filières comme la cybersécurité est en principe conditionné par un passage par des études en maths et en sciences, des domaines dans lesquels des études révèlent que les hommes ne sont pas meilleurs que les femmes. La conclusion du rapport Nordpass pourrait donc n’avoir rien d’étonnant. En fait, l’autre question serait celle de savoir pourquoi on rencontre très peu de cas de ce type dans l’univers de la technologie. Dans une publication parue à mi-parcours de l’année 2018, l’analyse d’une ingénieure dévoile ce qui serait le fond du problème.
Dans un billet de blog paru en 2013, le quotidien le monde écrit à propos du sexisme dans le domaine de la technologie qu’ « être geek c’est un truc de mec ». Dans son développement, Julia Enthoven va dans le même sens en précisant que tout se passe au moment où l’on fait les choix de carrière initiaux. « Entre 16 et 24 ans, les filles ont une vie sociale plus prononcée que celle des hommes du même âge. Les jeunes femmes parlent plus souvent à leurs amis, s’intéressent plus à leur réputation et accordent plus de valeur émotionnelle aux relations sérieuses », écrit-elle. Du billet de l’ex-ingénieure de Google, il ressort que la femme est prosociale, toute chose qui explique d’ailleurs sa forte représentation dans les métiers liés (médecine, enseignement, droit, etc.).
Source : NordPass, Communiqué de presse NordPass
Et vous ?
Que pensez-vous des résultats de cette enquête ? Sont-ils pertinents de votre point de vue ?
Les résultats de ce sondage permettent-ils de confirmer ou pas une telle affirmation ?
Êtes-vous surpris de ce qu’une étude mette en avant le fait que les femmes se protègent mieux que les hommes en ligne ?
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