L’employé du restaurant Subway dont les différentes publications en lien avec ce sujet ne mentionnent pas le nom a été suspendu après la plainte de la victime. Jess (un nom d’emprunt pour la plaignante) dit désormais se sentir vulnérable au vu de ce qu’elle est consciente d’avoir cédé comme informations personnelles pendant le processus de commande d’un repas.
« Il était question de fournir mon nom, mon adresse électronique, celle de mon domicile et mon numéro de téléphone, alors j’ai inscrit toutes ces informations. J'ai de la chance de vivre avec pas mal de gens parce que je n'ose pas imaginer un scénario où je suis seule à la maison. Il connaît mon adresse. Vous savez j'aurais vraiment peur. Même maintenant, je me sens un peu effrayée et vulnérable », rapporte une publication relayée par le Bureau du commissaire à la protection de la vie privée de Nouvelle-Zélande. En effet, le propos de Jess fait suite à la réception par cette dernière de demandes de contact sur Facebook, Instagram et de messages envoyés par l’employé de restaurant.
Si de telles plaintes ont de quoi étonner au moment où les questions de vie privée en lien avec la gestion de la pandémie de coronavirus sont suivies de près, il faut dire que le problème réside dans la méthode employée par les autorités néo-zélandaises. Avant que l’incident ne se produise, les entreprises avaient pour instruction de « sauvegarder les détails de tous les mouvements effectués par des individus (clients et personnel) en leur sein. » Les données à conserver dans un registre papier dont un modèle est disponible devaient rester disponibles sur deux mois pour, le cas échéant, être mises à disposition exclusive du ministère de la Santé pour contacter des personnes potentiellement exposées au covid-19.
« Les entreprises opérant au niveau d'alerte 3 doivent enregistrer toutes les personnes qui se rendent sur leur lieu de travail et sauvegarder leurs coordonnées. Cela signifie que vous devez disposer d'un registre de traçage des contacts. Toutes les personnes présentes sur le lieu de travail - employés et visiteurs - doivent signer votre registre. Veillez à ce que cela soit fait tous les jours, y compris le week-end et en dehors des heures de service. Le ministère de la santé ou les conseils de santé de district peuvent contacter une entreprise si une personne est diagnostiquée avec le COVID-19 et que l'entreprise est un contact potentiel. Ils vous demanderont votre registre pour la période où cette personne s'est rendue. Les informations relatives au traçage des contacts ne seront pas utilisées à d'autres fins », précisent les autorités.
Sur la base de ces détails, le déroulé de l’incident est compréhensible de tous. En effet, les autorités néo-zélandaises instruisent en sus de « Désigner un employé pour remplir le registre afin qu'une seule personne soit en contact avec le papier et le stylo. Ou de désinfecter le stylo après chaque utilisation et demander aux utilisateurs de se désinfecter les mains avant et après avoir écrit leurs coordonnées. » Les craintes de la plaignante le sont tout autant quand on se rend compte que le registre du restaurant Subway, en plus des champs requis par les autorités, contenait en sus l’adresse de domicile.
Subway a fait savoir qu'un nouveau système numérique de traçage des contacts sera mis en place dans tous les restaurants. Les clients enregistreront leurs coordonnées par voie électronique et les informations seront conservées en toute sécurité aux fins déjà mentionnées. Les informations ne seront accessibles qu'en réponse à des demandes de traçage de contacts émanant des pouvoirs publics.
Source : Unite against covid-19 nz
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Le , par Patrick Ruiz
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