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USA : le nouveau projet de loi EARN IT menace toujours le chiffrement et la liberté d'expression,
Malgré les amendements, selon l'EFF

Le , par Stan Adkens

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EARN IT Act (Eliminating Abusive and Rampant Neglect of Interactive Technologies) est un projet de loi du Sénat américain qui vise à réduire les protections légales des applications et des sites Web, ce qui pourrait compromettre le chiffrement en ligne. Dès le départ, des organisations de la protection de vie privée et des libertés civiles sur Internet, comme l’EFF et l’ACLU, ainsi que des sociétés de l’Internet, comme Signal, s’opposent au projet de loi, arguant qu’il donnera un pouvoir démesuré aux autorités gouvernementales afin de miner sérieusement le chiffrement fort, mettant ainsi les informations des utilisateurs en danger. La Fondation Mozilla se joint à ce groupe et appelle également à s'opposer à cette loi, selon un billet de blog publié par l’organisation.

Pendant le mois de juin, les Américains étaient nombreux dans la rue pour exprimer leur indignation face à la brutalité policière. Mais plutôt que d'envisager des propositions de réforme, une commission du Sénat s'attache à donner des pouvoirs sans précédent aux forces de l'ordre – y compris la possibilité de s'introduire dans les messages privés grâce à un affaiblissement du chiffrement – via la nouvelle loi des autorités américaines, selon l’EFF, une organisation américaine de protection des libertés sur Internet.


Selon l'organisation, la loi EARN IT permettrait au gouvernement de scanner chaque message envoyé en ligne. Ce projet de loi crée une commission non élue de 19 personnes, qui serait dominée par les forces de l'ordre, avec le procureur général des États-Unis William Barr à la tête. Cette commission sera autorisée à établir de nouvelles règles sur les "meilleures pratiques" que les sites Internet devront suivre. Toute plateforme Internet qui ne se conformera pas à cette liste de souhaits en matière d'application de la loi perdra les protections juridiques de l'article 230.

L'article 230 protège les médias sociaux et les grandes sociétés Internet, mais aussi les propriétaires de petits forums en ligne, de sites Web et de blogs comportant des sections de commentaires, contre toute sanction pour les propos d'autrui. Sans les protections de l'article 230, les propriétaires de plateformes et les modérateurs en ligne auront tout intérêt à sur-censurer les discours, puisqu'ils pourraient potentiellement être poursuivis en justice sur la base des déclarations de quelqu'un d'autre.

Si elle est adoptée, la loi EARN IT pourrait mettre fin à la vie privée des utilisateurs telle que nous la connaissons aujourd’hui. Les entreprises technologiques qui fournissent des services de messagerie chiffrés privés pourraient devoir réécrire leur logiciel pour permettre à la police d'avoir un accès spécial aux messages de leurs utilisateurs. « Une fois que les sites Web auront perdu les protections de l'article 230, ils prendront des mesures drastiques pour réduire leur exposition. Cela limitera la liberté d'expression sur Internet. Ils fermeront les forums et les sections de commentaires, et céderont aux fausses allégations selon lesquelles certains utilisateurs enfreignent les règles, sans procéder à une enquête en bonne et due forme », a écrit l’EFF dans un article publié jeudi. L’EFF appelle les Américains à exhorter leur sénateur à rejeter à la loi.

La Fondation Mozilla appelle à « s'opposer à la loi EARN IT »

Dans un billet de blog publié sur son site Web, la Fondation Mozilla a déclaré : « Le Sénat américain propose une loi qui menace le chiffrement fort, le fondement de la sécurité numérique. Si les sénateurs qui défendent ce projet de loi, qu'ils ont baptisé "Eliminating Abusive and Rampant Neglect of Interactive Technologies Act" (EARN IT Act), peuvent avoir de bonnes intentions, ils se trompent lourdement sur l'impact de leur proposition ».

« Le chiffrement garantit la protection de nos informations, qu'il s'agisse de nos données financières et médicales sensibles, de nos courriels ou de nos SMS. Mais la loi EARN IT créera une large voie pour les acteurs gouvernementaux afin de miner sérieusement un chiffrement fort, mettant nos informations en danger. C'est pourquoi Mozilla se joint à des dizaines d'autres organisations de défense et de la société civile sur Internet pour demander au Congrès américain de voter non à la loi EARN IT », a ajouté l’organisation.


Les partisans du projet de loi affirment que le projet de loi ne concerne pas le chiffrement ou la protection de la vie privée. La loi consiste à amener les fournisseurs de services interactifs en ligne (par exemple, Facebook et Twitter) à mettre les bonnes pratiques de la commission du Sénat en œuvre afin de prévenir l'exploitation sexuelle des enfants en ligne. Mais, selon l’EFF, les priorités des promoteurs sont parfaitement claires, dans la mesure où le sénateur Lindsay Graham, l'un des parrains d'EARN IT, a présenté un autre projet de loi qui est une attaque directe contre les messages chiffrés, et que M. Barr a répété à maintes reprises que les services chiffrés devraient être contraints d'offrir un accès spécial à la police.

Le chiffrement et la liberté d'expression toujours menacés, selon l’EFF

Selon un article publié par l’EFF jeudi, alors que le projet va faire l’objet de vote à la commission sur la loi EARN IT, les promoteurs de la loi ont apporté des modifications au texte. Dans la version amendée, « au lieu de donner à une commission fédérale de 19 personnes, dominée par les forces de l'ordre, le pouvoir de réglementer l'Internet, le projet de loi donne maintenant effectivement ce pouvoir aux assemblées législatives des États », a rapporté l’EFF.

Aussi, alors que la version précédente du projet de loi suggérait que les plateformes en ligne pourraient conserver leur immunité en vertu de l'article 230 si elles suivent les directives de la commission gouvernementale, la version modifiée ne leur donne pas cette chance. « Les propriétaires de sites Web - en particulier ceux qui permettent le chiffrement - ne peuvent pas "gagner" leur immunité de responsabilité pour le contenu des utilisateurs selon le nouveau projet de loi. Ils devront simplement se défendre au tribunal, dès qu'un seul procureur, ou même un simple avocat exerçant en privé, décidera que le fait d'offrir un chiffrement de bout en bout était un signe d'indifférence à l'égard des crimes contre les enfants », a écrit l’organisation.

L’EFF dit avoir envoyé jeudi une lettre à la commission judiciaire du Sénat pour s'opposer au projet de loi EARN IT modifié. Selon l’EFF, malgré les attaques politisées contre l'article 230, la loi fonctionne bien. Pour lui, cet article n'est pas « un bouclier pour la Big Tech, mais plutôt pour tous ceux qui hébergent des conversations en ligne. Elle protège les petits services de messagerie et de courrier électronique, ainsi que la section des commentaires de chaque blog ». Selon l’EFF, malgré ces changements, cette loi menace toujours le chiffrement, car l'amendement approuvé par la commission jeudi n'élimine pas le problème. « Il permet simplement à plus de 50 juridictions de suivre l'exemple de Barr en interdisant le chiffrement », a écrit l’EFF.

Toutefois, selon l’EFF, un amendement du sénateur Patrick Leahy, également voté dans le projet de loi, vise à empêcher que le chiffrement ne soit l'objectif des États. L'amendement du sénateur Leahy interdit la responsabilité des sociétés parce qu'elles utilisent « le chiffrement de bout en bout, le chiffrement par dispositif ou d'autres services de chiffrement ».

Cependant, le projet de loi encourage encore les législateurs des États à chercher des failles pour attaquer le chiffrement de bout en bout, comme exiger que les messages soient scannés sur un appareil local, avant d'être chiffrés et envoyés à leur destinataire, a écrit l’EFF. « Nous pensons que cela serait contraire à l'esprit de l'amendement du sénateur Leahy », a déclaré l’organisation.

Sources : Mozilla, EFF

Et vous ?

Que pensez-vous des craintes de Mozilla ? Les partagez-vous ?
Que pensez-vous des amendements apportés au projet de loi ?
Selon l’EFF, le chiffrement est toujours menacé, malgré les amendements. Qu’en pensez-vous ?

Voir aussi :

USA : l'EFF encourage les internautes à faire entendre leurs voix contre le projet de loi EARN IT, qui pourrait donner aux autorités la possibilité d'exiger un affaiblissement du chiffrement
Les politiciens US veulent interdire le chiffrement de bout en bout sur les services de messagerie tels que Telegram et Whatsapp à travers le projet de loi EARN IT
Signal, une plateforme de messagerie chiffrée, menace de se retirer du marché américain, si le projet de loi anti-chiffrement EARN IT est adopté
Le Congrès US pourrait adopter EARN IT, le projet de loi qui met fin au chiffrement en ligne, malgré l'opposition des entreprises technologiques

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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 04/02/2022 à 18:48
Comment faisait-on avant internet ? A part déranger les utilisateurs dans leur vie privée, je ne vois pas ce que cette nouvelle loi va servir. En cas de soupçon, au lieu d'un espionnage de masse, faire appel à un juge pour mettre sur écoute par dérogation . Les écoutes doivent demeurer une exception. Et enplus, c'est plus discret qu'une loi qui annonce le total droit des communications.

Face à la recrudescence des morts par arme à feu aux Etats-Unis, il y a peut-être plus urgent à écouter. Je suis curieux de savoir combien il y a de meurtrier par rapport aux enfants battus. Pas qu'un enfant battu ne risque pas de mourir sous les coups, mais peut-être valide-t-on par cette loi un état de faits : des écoutes massives illégales.
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Avatar de Christian_B
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 12/02/2022 à 11:01
Prétexte, prétexte ...
Il me semble que la complexité du chiffrement était déjà limitée légalement aux USA.
Mais ça ne suffit pas à la NSA et autres sénateurs mégalomanes. Ils veulent espionner plus facilement, pour moins cher et accumuler encore plus de données.
De vrais malades mentaux.
Poursquoi ne pas interdire le https pendant qu'ils y sont ?

Tant pis pour la vie privée et même pour le bon fonctionnement de l'économie d'ailleurs, si c'est facile de pirater des données sur internet, ils ne seront pas les seuls à le faire, c'est déjà le cas d'ailleurs quand il n'y a pas une bonne protection, bien fait.
Le prétexte de la maltraitance (ou la pédophilie, ou les Big Tech ou ce qu'on voudra), c'est un peu gros pour espionner tout le monde. Pas nouveau, ça s'adresse aux simples d'esprit (assez nombreux malheureusement).

En réalité la répression des réseaux criminels sur internet se fait en les infiltrant (comme faux "client", etc). Quand aux "Big Tech", c'est un autre problème. Il s'agit de freiner leur domination et leurs pratiques abusives. Pas gagné mais il y a quand même aux E-U une tradition de lutte contre les monopoles. On verra.

Riana Pfefferkorn et d'autres on bien vu le problème.
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Avatar de SimonKenoby
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 22/04/2023 à 19:51
Le problème c'est que le grand publique ne se rend pas compte de ce que ça implique... J'en discutais avec mes parents il y a quelques semaines, en leur expliquant que j'étais contre. Ils ne comprenaient pas trop bien pourquoi c'était un problème, "tant qu'on a rien a se reprocher". Ensuite je leur ai demandé ce qu'ils penseraient si l'était installait dans chaque bureau de poste des agents chargé d'ouvrir et de lire tout le courrier et colis transitant par la, même si on ne faisait rien d'illégal.

Si non, si je suis un criminel et que je veux protéger mes communications, je n'utiliserais pas whatsapp... Ou j'échange mes clé publique avec mes complices via une clé USB, et ensuite je chiffres les messages sur mon ordinateur avant de les envoyer. Leur algo de détection ne pourrons rien faire contre des messages déjà chiffré.
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Avatar de lsbkf
Membre actif https://www.developpez.com
Le 08/09/2023 à 12:10
Citation Envoyé par ddoumeche Voir le message
La dysphorie de genre est toujours une maladie mentale, quand on écoutes ceux qui en sont atteint et qui prétendent qu'on peut se faire couper la queue le mardi pour devenir une femme, et redevenir un homme la semaine suivant sans doute en se faisant greffer une cote entre les cuisses.
Ces gens là ont l'intelligence d'enfants de 3 ans, ils ont eu un pet au casque au moment de la présexualisation et le mieux qu'on puisse leur proposer est un psychothérapie ou des électrochocs.
C'est incroyable qu'on puisse appeler à la torture sur des gens qui ont fait du mal à personne, se faire upvote, et que la modération s'en touche la nouille. Ce n'est même plus une question de liberté d'expression, la torture des transgenres c'est quelque chose qui arrive encore aujourd'hui en France. Et après on nous dit qu'on en fait des caisses et que c'est les LGBT+ qui sont extrémistes. Comment voulez-vous débattre sereinement dans cet environnement ?
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Avatar de alexetgus
Membre averti https://www.developpez.com
Le 22/04/2023 à 19:59
Une clé publique, tu peux la donner en direct live sur le web, personne ne pourra rien en faire à part t'écrire. Tant que tu gardes bien au chaud ta clé privée, tu n'as rien à craindre.
PGP a été inventé pour ça. C'est la bête noire des curieux ! Et donc des états...

Pour ce qui est du "j'ai rien à cacher", on me fait toujours le coup.
Mais quand tu dis à la personnes "alors ça ne te dérange pas si je viens te regarder sous la douche, tu n'as rien à cacher", elle devient plus nuancée. "Oui à la surveillance mais..."
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Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 23/04/2023 à 9:46
Citation Envoyé par SimonKenoby Voir le message
Le problème c'est que le grand publique ne se rend pas compte de ce que ça implique... J'en discutais avec mes parents il y a quelques semaines, en leur expliquant que j'étais contre. Ils ne comprenaient pas trop bien pourquoi c'était un problème, "tant qu'on a rien a se reprocher"
Le commun des mortels se fout royalement qu'il soit espionné jusque dans ses WC pour une raison très simple: Il ne comprend rien au fonctionnement de ce qu'il utilise!!!

Pour s'en convaincre, il suffit de prendre quelques exemples:

1. L'utilisateur d'un PC Windows qui "protège" ses données en chiffrant les données de son disque dur à l'aide de "BitLockers" dont les clés de déchiffrement sont stockées chez... Microsoft!

2. Ce même utilisateur qui archive ses données privées en clair sur OneDrive, Dropbox ou autres services Cloud

3. Ce gars si heureux de sa télévision dernier cri connectée à internet qui lui évite d'utiliser sa télécommande en répondant à sa voix: Un mot et tu changes de chaîne TV, un autre mot et tu augmentes le son... Est-ce que le gars émerveillé de cette technologie a poussé sa réflexion jusqu'à penser que sa télévision l'écoute en permanence pour détecter ses ordres?
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Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 06/07/2020 à 15:34
Tous les experts en sécurité m'ont dit la même chose :

  1. une porte dérobée, c'est une porte
  2. une porte, pour un hacker, c'est toujours une porte ouverte


Et j'ai tendance à les croire.
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Avatar de Neckara
Inactif https://www.developpez.com
Le 06/07/2020 à 16:41
Citation Envoyé par el_slapper Voir le message
Tous les experts en sécurité m'ont dit la même chose :

  1. une porte dérobée, c'est une porte
  2. une porte, pour un hacker, c'est toujours une porte ouverte


Et j'ai tendance à les croire.
Mmmm.... je serais un peu plus nuancé, c'est juste mon esprit de contradiction et de pinaillage.

Le problème des backdoors est qu'elles sont généralement très peu sécurisées, et se reposent sur une sécurité par l'obscurité (très nul), ou donnent accès à bien trop de données si jamais elles étaient exploitées.

Par exemple, un compte backdoor sur Windows n'a pas de raison d'être moins sécurisé que votre e.g. mot de passe. Le problème c'est que si on vole votre mot de passe, on n'a accès qu'à votre compte, alors que si on exploite la backdoor, on a accès à tous les ordinateurs Windows.

Les backdoors deviennent alors très attractives, dont les attaquants, sont bien plus motivés et y mettent bien plus de moyens. Par sûr e.g. que la Chine utilise tous ses super-calculateurs pour trouver mon mot de passe Windows... en revanche, pour trouver une backdoor sur l'ensemble des ordinateurs Windows... c'est tout de suite bien plus intéressant.

Après il existe des technologies de fonctions avec trappes, de dés-anonymisations, qui sont un peu comme des backdoors. Mais quand on le fait, c'est pas des guignols de politiciens qui se penchent dessus. C'est pas une clé globale stockée n'importe où qui donne accès à toutes les données, ni même censée être très utilisée.

Par exemple, un cas d'usage est pour les dossiers médicaux. Seul vous et votre médecin devez pouvoir consulter vos données médicales, donc être chiffrées de sorte à ce que celui vous et votre médecin puissiez y accéder. Le problème est... que se passe-t-il si vous vous retrouvez à l'hôpital inconscient dans un cas urgent ? Votre médecin n'est pas là, et vous êtes inconscient. Il y a alors besoin d'une "backdoor", que certains personnels médicaux pourront utiliser... mais en conservant les traces des accès avec tout un cadre protocolaire et juridique.

Si on reprend la problématique, en soit avoir une backdoor sur nos communications chiffrées, ça peut se faire... il faudrait tout un protocole, avec plusieurs personnes possédant une "partie" de clé personnelle, e.g. un juge, un policier, le FAI, avec un enregistrement des accès, une procédure juridique, et sur un ensemble de données limitées, à la fois temporellement, et cibler une personne précise. C'est compliqué, cela fait intervenir des pans de recherches en crypto, c'est loin d'être trivial.

Pas comme ce qu'ils veulent faire et donner une clé à la NSA pour que ce soit la fête du slip.
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Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 07/07/2020 à 9:20
oui, on est d'accord. J'ai donné le principe de base, tu rentres beaucoup plus dans les détails.

D'ailleurs, ton histoire de dossiers médicaux, je connais bien. On appelle ça le "bris de glace". Et c'est soumis à autorisation et audité de partout, en effet. Pour moi, ce n'est pas une backdoor, c'est un accès autorisé aux données. Avec des procédures bien particulières. Une backdoor, c'est donner les clefs de la base à quelqu'un. Un bris de glace, c'est tamponner administrativement le droit, via l'interface utilisateur, le droit à quelques professionnels de santé d'accéder à un dossier médical unique.

En hospitalier, il est interdit de faire des delete. On met à jour les données. Si elles sont obsolètes, voire fausses, le système rajoute une date de fin de validité. Mais jamais de suppression. C'est interdit. Ca (plus d'autres mécanismes) permet d’auditer tout ce qui c'est passé. Effectivement, si tu donnes les clefs de la base à quelqu'un, le Delete devient possible. Outre le fait que ça corromprait méchamment la base (conçue pour que jamais rien ne soit supprimé), ça donnerait le droit de faire des choses qui sont clairement illégales(et pas par hasard).

Donc je fais la différence entre une backdoor et un bris de glace. La seconde est propre et maîtrisée. Evidemment, ces crétins ivres de leur pouvoir veulent la première - qui est catastrophique à tous les points de vue, sauf quand on veut faire du dégât.
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Avatar de el_slapper
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 07/07/2020 à 13:19
Citation Envoyé par Neckara Voir le message
Je ne connaissais pas cette terminologie.

Pour une vraie Backdoor sinon, on a les comptes admins sur les ordinateurs professionnels auxquels les sysadmins ont généralement accès. C'est utile, mais c'est vrai que pour le coup faut leur faire confiance.

Peut-être devraient-ils eux aussi avoir une procédure "bris de glace", pour déverrouiller l'accès à ce compte admin.
C'est une terminologie médicale, je ne sais pas si ça existe ailleurs. Et c'est complètement contrôlé par l'application. Un admin (au sens fonctionnel, souvent un cadre de santé, pas forcément un admin technique) donne à l'utilisateur des droits bris de glace sur un patient, et le docteur/infirmier/pharmacien a soudain accès aux données concernant le patient en question. Un équivalent pourrait être intéressant en effet, mais il nécessite d'abord d'identifier les besoins réels, et de mettre en place une interface et des procédures qui permettent d'agir sur le domaine ou l'urgence l'exige. Ce n'est pas ça qu'ils veulent. Ce qu'ils veulent, c'est les pleins pouvoirs sur les données.
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