Dès 2015, la France s’est dotée d’une Stratégie nationale pour la sécurité du numérique. Destinée à accompagner la transition numérique de la société française, elle répond aux nouveaux enjeux nés des évolutions des usages numériques et des menaces qui y sont liées. Pour Manuel Valls, alors Premier ministre à cette époque, la France est pleinement engagée dans la transition numérique.
« Forte d’une population très largement connectée et portée par une économie numérique en croissance soutenue, la France dispose de talents et d’atouts à la pointe de l’innovation européenne et mondiale. Le numérique est également un espace de compétition et de confrontation. Concurrence déloyale et espionnage, désinformation et propagande, terrorisme et criminalité trouvent dans le cyberespace un nouveau champ d’expression », avait indiqué l’ancien Premier ministre français. « Répondre aux enjeux de sécurité du monde numérique est un facteur clé de succès collectif. Je souhaite que cette stratégie nationale pour la sécurité du numérique enclenche une dynamique à la fois protectrice et libératrice d’énergies », avait-il ajouté. La Stratégie nationale pour la sécurité du numérique a par la suite été étoffée par :
- la stratégie internationale de la France pour le numérique, un texte qui synthétise l’ensemble des orientations stratégiques que la France promeut dans le monde numérique autour de trois piliers : gouvernance, économie, sécurité ;
- la revue stratégique de cyberdéfense, confiée par le Premier ministre au secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale et présentée en février 2018, elle définit une doctrine de gestion des crises cyber. Cette revue clarifie les objectifs d’une stratégie nationale de cyberdéfense et confirme la pertinence du modèle français et la responsabilité première de l’État en la matière.
Pour contribuer à l’efficacité du dispositif français, le ministère des Armées a la double mission d’assurer la protection des réseaux qui sous-tendent son action et d’intégrer le combat numérique au cœur des opérations militaires. Afin de consolider l’action du ministère dans ce domaine, un commandement de cyberdéfense, placé sous les ordres du chef d’État-major des Armées, a été créé début 2017. Le commandement de la gendarmerie dans le cyberespace s’inscrit dans le projet du plan de transformation sur cinq ans nommé « Gend 20.24 », qui a pour ambition de transformer l’institution et répondre aux différentes missions.
Pour Marc BOGET, directeur adjoint du numérique pour le ministère de l'Intérieur, ce grand commandement à vocation opérationnelle, directement rattaché au directeur général de la gendarmerie nationale, permettra que les unités et services de la gendarmerie exerçant une mission dans le cyberespace puissent se placer sous une bannière de coordination unique et donc parfaitement identifiable. « La gendarmerie poursuit ainsi sa transformation pour mieux accompagner la vie numérique de nos concitoyens, des collectivités locales et des acteurs économiques », a-t-il précisé.
Pour Marc Fievet, un internaute ayant réagi au message de BOGET, des programmes de détection existent, mais pourront apporter un résultat insuffisant. « Des signalements peuvent être faits, certes, mais en nombre limité par jour sans qu'une diminution soit constatée. Le travail à faire est considérable, mais sans modération par les réseaux sociaux, ce travail de titan ne peut qu'apporter des résultats insuffisants qui n'éliminent que très partiellement les innombrables propositions accessibles sur Internet. La non-réactivité des services alertés est inquiétante », a-t-il indiqué en commentaire au message de BOGET.
Source : Legifrance
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