Le ministère de la justice du gouvernement Sud-Africain s'efforce de rétablir ses opérations après qu'une récente attaque par ransomware ait crypté tous ses systèmes, rendant tous les services électroniques indisponibles à la fois en interne et pour le public.
À la suite de cette attaque, le ministère de la justice et du développement constitutionnel a déclaré que les paiements des pensions alimentaires pour enfants sont désormais suspendus jusqu'à ce que les systèmes soient remis en ligne.
Tous les services sont touchés
L'incident s'est produit le 6 septembre et le ministère a activé le plan d'urgence pour de tels événements afin d'assurer la poursuite de certaines activités dans le pays.
"L'attaque a conduit à ce que tous les systèmes d'information soient cryptés et indisponibles tant pour les employés internes que pour les membres du public. Par conséquent, tous les services électroniques fournis par le ministère sont affectés, y compris la délivrance de lettres d'autorisation, les services de mise en liberté sous caution, le courrier électronique et le site Web du ministère", a déclaré Steve Mahlangu, porte-parole du ministère de la Justice et du Développement constitutionnel.
La semaine dernière, M. Mahlangu a déclaré que les séances des tribunaux se poursuivaient après le passage en mode manuel pour l'enregistrement des audiences. Un processus manuel a également été adopté pour la délivrance de divers documents juridiques.
Cependant, l'attaque du ransomware a eu un impact sur les paiements mensuels des pensions alimentaires pour enfants, qui ont été retardés jusqu'à ce que les systèmes soient rétablis.
"Bien que le ministère ne soit pas en mesure de déterminer la date exacte à laquelle les systèmes requis seront rétablis, il veillera à ce que l'argent des pensions alimentaires pour enfants soit conservé en toute sécurité pour être versé aux bénéficiaires légitimes lorsque les systèmes seront de nouveau en ligne", a poursuivi Steve Mahlangu.
Le département est toujours en train de reprendre ses activités régulières mais il est impossible de dire quand l'activité redeviendra normale.
Une partie de cet effort a consisté à mettre en place un nouveau système de messagerie, vers lequel une partie du personnel a déjà migré. Si l'on ajoute à cela le long délai nécessaire à la restauration du réseau, c'est le signe que les pirates n'ont pas été payés.
On ignore qui est à l'origine de cette attaque. De nombreux gangs de ransomware volent également des données avant de les crypter, dans le but de forcer la victime à payer la rançon sous la pression d'une fuite publique.
M. Mahlangu a indiqué la semaine dernière que les experts informatiques du ministère n'ont trouvé "aucune indication de compromission de données". Jusqu'à présent, l'attaque n'a été revendiquée par aucun des gangs disposant d'un site de fuite de données.
Source : Ministère de la justice de l'Afrique du Sud
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Le , par Sandra Coret
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