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Contrairement au UK, l'Allemagne s'oppose aux projets de l'UE visant à affaiblir le chiffrement grâce à une analyse côté appareil,
Au nom de la lutte contre les abus sexuels d'enfants en ligne

Le , par Stéphane le calme

23PARTAGES

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Le 1er mars, le Parlement allemand a tenu une audition au sein de la Commission numérique sur le projet de loi de la Commission européenne visant à lutter contre les abus sexuels d'enfants en ligne, également appelé « contrôle du chat ». Les experts en informatique, les défenseurs des libertés civiles, les responsables de l'application des lois et même les protecteurs de l'enfance sont d'accord : la proposition de l'UE ne protège pas les enfants, mais présente des risques majeurs pour les droits fondamentaux.

Une proposition de la Commission européenne pourrait obliger les entreprises technologiques à analyser les messages privés à la recherche de matériel d'abus sexuel d'enfants (CSAM) et de preuves de pédopiégeage, même lorsque ces messages sont censés être protégés par un chiffrement de bout en bout. La sollicitation d’enfants à des fins sexuelles, ou pédopiégeage, est « une pratique où un adulte se "lie d’amitié" avec un enfant (de manière générale en ligne, mais le pédopiégeage hors ligne existe également) dans le but de commettre des abus sexuels à son encontre ». L'adulte cherche à se rapprocher d'un enfant et à instaurer avec lui une relation affective, voire parfois aussi avec sa famille, pour lever les inhibitions de la victime dans l'intention de perpétrer des abus sexuels.

Les services en ligne qui reçoivent des « ordres de détection » en vertu de la législation en cours de l'Union européenne auraient « des obligations concernant la détection, le signalement, la suppression et le blocage du matériel d'abus sexuel d'enfants connus et nouveaux, ainsi que la sollicitation d'enfants, quelle que soit la technologie utilisée dans les échanges en ligne », indique la proposition. Le plan appelle le chiffrement de bout en bout un outil de sécurité important, mais ordonne essentiellement aux entreprises de casser ce chiffrement de bout en bout par tous les moyens technologiques nécessaires :

« Afin de garantir l'efficacité de ces mesures, de permettre des solutions sur mesure, de rester technologiquement neutres et d'éviter le contournement des obligations de détection, ces mesures devraient être prises quelles que soient les technologies utilisées par les prestataires concernés dans le cadre de la fourniture de leurs services. Par conséquent, le présent règlement laisse au fournisseur concerné le choix des technologies à exploiter pour se conformer efficacement aux ordres de détection et ne devrait pas être compris comme incitant ou décourageant l'utilisation d'une technologie donnée, à condition que les technologies et les mesures d'accompagnement répondent aux exigences de présent règlement ».

« Cela inclut l'utilisation de la technologie de cryptage de bout en bout, qui est un outil important pour garantir la sécurité et la confidentialité des communications des utilisateurs, y compris celles des enfants. Lors de l'exécution de l'ordre de détection, les fournisseurs devraient prendre toutes les mesures de sauvegarde disponibles pour s'assurer que les technologies qu'ils emploient ne peuvent pas être utilisées par eux ou leurs employés à des fins autres que le respect du présent règlement, ni par des tiers, et pour éviter ainsi de porter atteinte à la sécurité et la confidentialité des communications des utilisateurs ».

Un document de questions-réponses décrivant la proposition souligne l'importance de scanner les messages chiffrés de bout en bout : « Le NCMEC [National Center for Missing and Exploited Children] estime que plus de la moitié de ses rapports CyberTipline disparaîtront avec le chiffrement de bout en bout, laissant les abus non détectés, à moins que les fournisseurs ne prennent des mesures pour protéger les enfants et leur vie privée également sur les services chiffrés de bout en bout ».

Pour les défenseurs des droits numériques, « plus de surveillance » n'apportera pas « plus de sécurité » aux enfants en Europe

C'est l'avis que Tutanota partage avec d'autres acteurs du numérique.

Tutanota est un logiciel de courriel open source chiffré de bout en bout et un service de messagerie web sécurisée. Tutanota chiffre également tous les courriels et les contacts. Pour les destinataires extérieurs, qui n’utilisent pas Tutanota, une notification est envoyée avec un lien vers un compte Tutanota temporaire. Après avoir entré un mot de passe échangé précédemment, le destinataire peut lire le message et répondre de manière chiffrée de bout en bout. Tutanota est développé et fourni par une compagnie allemande, Tutanota GmbH, depuis 2011. Le nom Tutanota est dérivé des mots latins tuta nota qui signifient « message sécurisé ».

Étant donc un acteur de l'industrie, Tutona s'est exprimé sur le sujet par le biais de son cofondateur : « Dans son projet de loi pour lutter contre les abus sexuels sur les enfants, la Commission européenne décrit l'un des appareils de surveillance de masse les plus sophistiqués jamais déployés en dehors de la Chine : le scan à la recherche de CSAM sur les appareils de tout le monde. En tant que service de courrier électronique, nous recevons régulièrement des ordres de surveillance des autorités allemandes. Nous avons analysé ces données pour savoir si des ordonnances de surveillance sont émises pour poursuivre les agresseurs d'enfants ».

[SPOILER]
Citation Envoyé par Tutanota
Analyse de chaque message privé à la recherche de CSAM

Le projet de règlement de la Commission européenne sur la prévention et la lutte contre la maltraitance des enfants est une attaque frontale contre les droits civils. Et la Commission européenne fait pression pour que ce projet devienne loi avec des exagérations à la Trump. En tant que citoyens, nous pouvons attendre davantage de la Commission européenne. Le moins que l'on puisse demander lorsque la Commission veut introduire des mécanismes de surveillance qui affaibliront considérablement la cybersécurité de l'Europe serait une communication honnête.

Personne ne nie que l'abus sexuel des enfants est un gros problème auquel il faut s'attaquer. Mais lorsque l'on propose des mesures aussi drastiques comme l'analyse de chaque message de chat privé pour vérifier s'il ne contient pas de CSAM, les arguments doivent être solides. Sinon, la Commission européenne n'aide personne, ni les enfants ni nos sociétés libres et démocratiques.

La Commission européenne a réussi à pousser trois arguments dans le débat public pour faire basculer l'opinion publique en faveur de la recherche de matériel CSA sur chaque appareil. Mais les arguments sont manifestement faux :
  1. Un sur cinq : La Commission européenne affirme qu'un enfant sur cinq dans l'UE serait victime d'abus sexuels.
  2. La surveillance basée sur l'IA ne porterait pas atteinte à notre droit à la vie privée, mais sauverait les enfants.
  3. 90 % des CSAM seraient hébergés sur des serveurs européens

La Commission européenne utilise l'allégation « un sur cinq » pour justifier la proposition de surveillance générale de masse de tous les citoyens européens. Oui, la maltraitance des enfants est un immense problème. Tous les experts dans le domaine de la protection de l'enfance conviendront que la politique doit faire plus pour protéger les plus vulnérables de notre société : les enfants.

Néanmoins, la question de la proportion doit être examinée de très près lorsqu'il s'agit de l'analyse CSAM sur nos appareils personnels : est-il acceptable que l'UE introduise des mécanismes de surveillance de masse pour tous les citoyens de l'UE dans le but de lutter contre les abus sexuels sur les enfants ?
[/SPOILER]


En Grande-Bretagne, le projet de loi visant à affaiblir le chiffrement progresse

Online Safety Bill est présenté comme étant un nouvel ensemble de lois visant à protéger les enfants et les adultes en ligne. Cela rendra les entreprises de médias sociaux plus responsables de la sécurité de leurs utilisateurs sur leurs plateformes.

Le service de chat chiffré Signal a indiqué qu'il cessera de fonctionner au Royaume-Uni si le gouvernement britannique venait à adopter son projet de loi sur la sécurité en ligne.

Online Safety Bill envisage d'affaiblir le chiffrement grâce à une analyse côté appareil soi-disant pour protéger les enfants contre les contenus nuisibles et, par conséquent, briser la sécurité du chiffrement de bout en bout par la même occasion. Il est actuellement examiné au Parlement et fait l'objet de controverses depuis des mois.

Le projet de loi tel qu'il est actuellement formulé obligerait les entreprises de médias sociaux à empêcher les enfants d'être exposés à des contenus préjudiciables en ligne et tiendrait les dirigeants pénalement responsables des préjudices tels que le fait de ne pas supprimer les contenus illégaux ou de ne pas censurer les messages impliqués dans la cyberintimidation ou l'automutilation.

Le projet de loi contient ce que les critiques ont appelé « une clause d'espionnage ». Elle oblige les entreprises à supprimer le matériel d'exploitation et d'abus sexuels d'enfants ou le contenu terroriste des plateformes en ligne « qu'elles soient communiquées publiquement ou en privé ». En ce qui concerne Signal, cela signifie que le chiffrement doit être supprimé pour permettre l'analyse du contenu ou que l'analyse doit avoir lieu avant le chiffrement.

De tels schémas ont été condamnés par des experts techniques et Signal est également peu enthousiaste.

« Signal est une organisation à but non lucratif dont la seule mission est de fournir un moyen de communication numérique véritablement privé à quiconque, partout dans le monde », a déclaré Meredith Whittaker, présidente de la Signal Foundation. « Des millions de personnes dans le monde comptent sur nous pour fournir un service de messagerie sûr et sécurisé pour faire du journalisme, exprimer une dissidence, exprimer des pensées intimes ou vulnérables et parler à ceux dont ils veulent être entendus sans surveillance des entreprises technologiques et des gouvernements ».

« Nous n'avons jamais rompu et ne romprons jamais notre engagement envers les personnes qui utilisent et font confiance à Signal. Et cela signifie que nous choisirions absolument de cesser nos activités dans une région donnée si l'alternative signifiait saper nos engagements en matière de confidentialité envers ceux qui comptent sur nous ».

« Signal ne participera jamais, ne participera jamais, à 1 000 %, à une sorte d'adultération de notre technologie qui saperait nos promesses de confidentialité. Les mécanismes disponibles, les lois de la physique et la réalité de la technologie et les approches qui ont été essayées sont profondément défectueuses, tant du point de vue des droits de l'homme que du point de vue technologique », a déclaré Whittaker. En réponse aux commentaires de Whittaker sur le projet de loi, la Dr Monica Horten, responsable politique pour la liberté d'expression à l'Open Right Group, a exhorté le gouvernement britannique à abandonner "la clause d'espionnage".

« Cette clause donnera à l'Ofcom le pouvoir de demander aux entreprises privées de scanner les messages privés de tout le monde au nom du gouvernement. Il s'agit tout simplement d'une surveillance privée mandatée par l'État, du type de celle que l'on voit dans les régimes autoritaires. L'annonce de Signal souligne à quel point ces propositions menacent sérieusement le chiffrement et sapent notre droit à communiquer en toute sécurité et en privé. Si Signal se retire du Royaume-Uni, cela nuira aux journalistes, aux militants et aux activistes qui comptent sur le chiffrement de bout en bout pour communiquer en toute sécurité », a déclaré Horten.

Les dispositions du projet de loi visent spécifiquement le chiffrement de bout en bout (End-to-end encryption - E2EE), qui est une forme de chiffrement permettant uniquement aux expéditeurs et aux destinataires d'un message d'accéder à la forme lisible par l'homme du contenu. Il se base sur un mécanisme qui empêche même le fournisseur de services de déchiffrer les messages chiffrés. Un chiffrement de bout en bout robuste, activé par défaut, est le principal argument de vente de Signal auprès de ses 100 millions d'utilisateurs. Parmi les autres applications qui proposent le chiffrement de bout en bout, citons WhatsApp, Telegram et Messenger.

Le projet de loi sur la sécurité en ligne a déjà été adopté par la Chambre des communes au Parlement britannique. Maintenant, c'est à la Chambre des Lords de décider.


L'Allemagne s'oppose à l'analyse côté client

Alors que le Royaume-Uni tente de saper le chiffrement avec le projet de loi sur la sécurité en ligne, en Allemagne, les réserves contre l'affaiblissement du chiffrement pour permettre l'analyse côté client sont très élevées.

Cela a été prouvé une fois de plus lors de l'audition de la commission numérique du Parlement allemand le 1er mars. Bien que le Parlement allemand n'ait pas son mot à dire sur la proposition de la Commission européenne de lutter contre le matériel pédopornographique (CSAM) en ligne, les résultats de cette audition ont été accablants*:

Tous les experts, y compris les organisations de protection de l'enfance, s'accordent à dire que la proposition de l'UE va trop loin et qu'elle porterait atteinte aux droits humains fondamentaux protégés par la Constitution de l'UE.

Par exemple, Elina Eickstädt, informaticienne et porte-parole du Chaos Computer Club, a souligné que le projet d'ordonnance manque fondamentalement l'objectif de lutter contre les représentations de maltraitance d'enfants. Le projet est basé sur une « surestimation grossière des capacités des technologies », en particulier lorsqu'il s'agit de reconnaître du matériel inconnu.

Il représente également une « infrastructure de surveillance sans précédent », a déclaré Eickstädt. Elle a précisé qu'avec un taux d'erreur d'un pour cent et un milliard de messages par jour, dix milliards de faux rapports pourraient survenir. Le projet nécessitera également une identification sur Internet. Elle a également souligné que le blocage d'Internet pourrait devenir « un outil de censure sans précédent ».

L'experte Ella Jakubowska de l'Association européenne des droits numériques a également parlé d'une « attaque numérique ». Elle a souligné que le règlement proposé n'était pas conforme aux droits de l'homme. Il porte atteinte à la confidentialité des communications privées dans les e-mails, les chats ou les photos dans le cloud personnel. Elle plaide pour que la proposition soit retirée.

Teresa Widlok a également rejoint la cohorte : l'association pour la politique libérale des réseaux - LOAD rejette fondamentalement la surveillance déraisonnable et extensive de la communication et du contenu stocké. Le projet de règlement devrait conduire à la détection de nouvelles victimes de violences sexuelles, mais un véritable test de proportionnalité n'est pas possible. Widlok a également souligné que le droit au cryptage serait bien loin avec la réglementation.

Alors, à quoi bon voter une loi qui sera à nouveau annulée par la Cour européenne de justice (CJE) ?

Bien que le Parlement allemand lui-même ne soit pas directement impliqué dans la proposition de la Commission européenne de rendre obligatoire l'analyse côté client des communications chiffrées pour les services en ligne, l'audition a tout de même été un grand succès pour les groupes de défense des droits numériques et les militants de la protection de la vie privée.

Source : Bundestag

Et vous ?

Que pensez-vous du projet de loi britannique sur la sécurité en ligne (Online Safety Bill) et plus généralement du projet de loi européen visant à analyser les données côté appareil au nom de la lutte contre les abus sexuels d'enfants en ligne ?
Un outil de surveillance déguisé en une initiative pour protéger les enfants ou un vœu pieux émis par des personnes qui n'en mesure pas l'ampleur ?
Dans le dernier cas de figure, les multiples avis d'experts dans le domaine ne devraient-ils pas montrer la limite d'un tel raisonnement ?

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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 30/05/2024 à 13:41
Citation Envoyé par BugFactory Voir le message
A quelques jours des élections européennes, sait on quelles sont les positions des différents candidats à ce sujet ?

(J'ai cherché mais mon Google Fu semble insuffisant.)
aucun partis politique ne s’intéresse à la tech et aucun candidat n'a de connaissance dans ce milieu, la raison est simple: ce sujet n’intéresse pas la majorité des électeurs et donc aucun intérêt d'en parler.

Le seul partis politique à ma connaissance qui parle de tech (sans dire de connerie sur ce sujet comme le pare feu libre office) c'est le partis pirate.
L'UPR étant assez actif que sur le net et évité comme la peste sur les télés, je suppose qu'ils doivent avoir des positions cohérentes sur la tech aussi puisque c'est leurs seul outil de communication.

Coté partis principaux, j'imagine que LFI doit vouloirs des logiciels gratuits et open source et le RN des logiciels 100% français, mais c'est juste des trucs balancé au pifs sans réel actions si il étaient élus.

Sinon LREM, Macron a dit que les jeux vidéos étaient la cause des violences, avant de dire que finalement les éditeurs étaient les bienvenue en France et il a dit aussi qu'il allait faire de la France un pays de l'IA, voila c'est un près tous coté majorité

Le mieux pour l’Europe serait de forcer les USA à nommer Bruno Lemaire PDG d'Apple et Thierry Breton PDG de Microsoft, comme ça on aura la garantie que ces boites feront faillite d'ici 5ans
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Avatar de ALT
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 13/03/2023 à 18:04

Comme je dis toujours, tous les dictateurs suppriment (progressivement) tous les droits de leurs administrés soi-disant pour des raisons de
  • sûreté nationale (y a des ennemis partout)
  • lutte contre la désinformation (due aux factieux, aux ennemis [intérieurs ou extérieurs = étrangers] ; ce qui vient du pouvoir n'est évidemment que vérité)
  • protection de la société (contre quoi ?)
  • « anti-terrorisme »
  • maintien de l'ordre
  • chasse aux opposants ennemis du peuple | saboteurs | agents infiltrés | espions... (garder toutes les mentions utiles)
  • etc.

D'ailleurs, c'est bien la rhétorique utilisée en Chine, en Russie, en Turquie, au Vénézuéla, en Corée du Nord &c. Il n'y a qu'à écouter Xi, Poutine, Kim ou Erdogan.
Mais, hélas, de plus en plus dans les démocraties. C'est presque indolore car très progressif & fort peu médiatisé, mais il n'y a qu'à observer l'épaisseur croissante de nos différents codes (civil, pénal, général des impôts, rural, de l'urbanisme...) ainsi que leur multiplication (78 à ce jour) !
Bref, c'est imbitable, même pour les spécialistes ! Pourtant, nul n'est sensé ignorer la loi​.
Mais l'imagination des politiciens est illimitée. Hélas. Surtout pour assurer notre bien-être.
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Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 30/05/2024 à 15:38
Citation Envoyé par Anselme54
Les mêmes qui s'offusquent d'être potentiellement espionné un jour par les gouvernements se laissent espionner depuis des années par Microsoft et Google sans que cela les empêche de dormir...
L'espionnage américain se traduit surtout par le pompage géant de nos données persos à des fins de ciblage publicitaire, ensuite c'est aussi beaucoup d'espionnage économique. Il doit y avoir aussi du ciblage politique et personnel mais je pense que les données qui remontent aux USA bénéficient surtout aux pays membres des FIVE EYES (l'alliance des services de renseignement de l'Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et des États-Unis, le fer de lance du mondialisme).

Enfin on parle d'ingérence Russe mais les USA sont aussi bien connus pour lancer des révolution "démocratique" dans bien des pays coordonnées par Facebook et autre.

Si on donne les même capacités à nos gouvernements bha la on aura la totale, espionnage économique, fuite des données vers l'étranger et en plus quand tu diras que c'est peut-être un peu abusé ou que tu poseras une question sur ce que contient l'entrejambe de la première Dame de France, ils viendront toquer à ta porte le lendemain voir ce que tu fabriques sur twitter X

Plus sérieusement ceux qui ont le plus de soucis à se faire à mon sens : les lanceurs d'alertes, les écolos, tout ceux qui n'aiment pas l'Europe, sont contre la guerre, doutent du vaccin, veulent la justice et malheureusement en dernier, les pédo...

Ce qui devrait aussi inquiéter l'opinion c'est la multiplication des procédures bâillon (destinée à faire taire quelqu'un) depuis la loi sur le secret des affaires, alors que l'UE fait semblant d'adopter une loi protégeant les journalistes. Ce débat est le paradis de l'hypocrisie.
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Avatar de maxtal
Membre actif https://www.developpez.com
Le 03/03/2023 à 9:19
J'espère que les autres gouvernements européens réagiront comme l'Allemagne et surtout que les experts seront écoutés.
Aussi j'aimerais croire que personne n'est dupe quant au fait que la lutte contre la pédopornographie n'est qu'un prétexte pour plus de flicage, mais j'entend des collègues être très heureux à l'idée de donner leurs titres d'identité sur les plateforme sociales par exemple.
On assiste peut être à un tournant majeur.
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Avatar de Prox_13
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 05/10/2023 à 11:25
Ouiiii ouiiii, évidemment. C'est pour les enfants, c'est ça? Comme les fois d'avant? Ils nous prennent vraiment pour des bons.
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Avatar de Jules34
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 23/04/2024 à 11:41
Je vois que qu'effectivement c'est toujours dans les tuyaux...

Décidément l'Europe c'est vraiment pas l'amour des peuples et des nations, c'est bel et bien l'antichambre du quatrième Reich.

Et dire qu'ils sont aussi en train de pousser à la création d'un état européen pour définitivement nous spolier des états nations, on sera vraiment tout nus si ils arrivent à passer ça.
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Avatar de ALT
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 31/05/2024 à 12:19
Cette proposition de loi est débile, car les criminels n'utiliseront plus leur messagerie électronique mais reviendront au traditionnel courrier postal, qui, lui, est protégé par la loi.
Elle est dangereuse car
  • la messagerie électronique serait espionnée alors que la confidentialité de la correspondance est un principe fondamental en démocratie ;
  • elle permet l'espionnage industriel, donc militaire aussi (Thalès, Dassault, Airbus, Safran, Naval Group, Nexter &c. ainsi que tous leurs sous-traitants en seraient les prermières victimes) ;
  • comme déjà écrit par d'autres, elle nous rapproche à grand pas du totalitarisme. Staline, Mao, Pol Pot, Hitler & bien d'autres rêvaient de ce genre d'outils.

Bref, c'est toujours au nom de la sécurité qu'on met en place ou qu'on durcit une dictature. Il suffit de regarder ce que fait Poutine pour contrôler toujours plus son peuple.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 20/06/2024 à 15:10
il me vient une petite reflection la dessus.
Les médias mainstream nous disent H24 et aussi le président de la république dans ces propagandes quotidienne à la télé, nous rappelle que l'extreme droite fait peur c'est dangereux, que Poutine aussi fait peur.
Qu'ils sont aux portes du pouvoir.
Si ils sont si dangereux que cela, pourquoi promulguer des lois pareils qui ne feront que renforcer leurs pouvoir ? alors que comme le rappelle la presse "ils sont au porte du pouvoir".
Pourquoi vouloirs mettre en place des lois similaires à ce que fait Poutine ? pourquoi faire comme Poutine alors que nous on est le camps du bien donc on est censé le combattre ?

Pourquoi l'union européenne propose des lois similaire au méchant Poutine que nous combattons de toute nos force bien évidement ?
pour aller au bout de la réflexion, qu'en pense Zelensky ? ah lui a supprimé les élections.
Bon qu'en pense la Palestine puisque je vois plus de ces drapeaux dans la rue que des drapeaux français ?
bon j’arrête le demi troll

J'imagine bien dans la continuité, des futurs lois pour par exemple détecter dans les sms ceux qui voterait extrême droite (car ce sont des gens très dangereux) et pourquoi pas par la suite les privé de vote, ou le mettre une mauvaise note en credit social, ou les déportés aux rwanda
Apres tous un fiché S en France c'est pas forcément un terroriste islamiste, ca peut etre un simple contestataire politique ou un journaliste.
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre expert https://www.developpez.com
Le 23/05/2023 à 18:07
Citation Envoyé par petitours Voir le message
Après à ceux qui ne comprennent pas ce que je veux dire, je pose la question :
Que voulez vous protéger dans votre vie privée ? Pourquoi ? est ce aujourd’hui protégé ?
Pourquoi, d'après vous, la vie privée est inscrite dans les droits fondamentaux ?

Rien ne vous obligent à garder privée votre vie privée. Parc contre, rien ne doit interdire quelque qu'un de garder privée sa vie privée.

Quand à l'efficacité des services de renseignement... Ce qui compte n'est pas leurs intentions, mais le fait qu'ils bafouent les droits humains.
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Avatar de oooopppp
Membre actif https://www.developpez.com
Le 30/05/2023 à 13:32
Salut,
on vous dicte déjà comment vivre, comment consommer et comment travailler,
on vous dicte quand faire la fête, on vous dicte comment vous droguer,
on vous dicte aussi comment baiser,
si être un mouton vous plait, à moi ça ne me plait pas !
ça ne me plait pas non plus de ne plus avoir de vie privée,
ça ne me plait pas que le gouv. sache que je préfère le POV quand je regarde du porno,
-> vous en regardez aussi.

A un moment donné, si vous voulez tous qu'on vous dicte votre vie,
si vous voulez tous vous ressembler, si vous voulez tous devenir des robots,
je peux rien pour vous, moi ça ne me plait pas, je ne veux pas de cette vie sous dictat / en dictature.

Bien sûr que la vie privée et le chiffrement sont absolument nécessaires,
les états s'espionnent sans cesse, il y a la guerre commerciale,
déjà qu'avec une carte bancaire et un smartphone dans la poche, on vous flique de partout,
un jour ou l'autre quelqu'un se servira de vos infos pour vous faire du chantage,
pour voler votre argent, pour voler votre identité ou bien votre ADN (permutation dans la BDD).

Si nous voulons combattre la pédophilie, il faudrait commencer par l'éducation et la pédagogie,
écouter les enfants qui ont des comportement étranges, au lieu de s'en foutre et de les traiter de cassos.

Chaque photocopie, chaque image est traçable par des moyens gardés secrets et une enquête
c'est d'abord des gens qui réfléchissent, pas des gens qui utilisent des gadgets numériques.

Aussi, il est assez aisé de rentrer dans n'importe quel appareil numérique, rappelez-vous "Pegasus".

Le fait de ne plus pouvoir chiffrer est une voie directe vers la dictature, alors vous ne morflez pas encore,
mais sans cela vous morflerez bientôt, déjà, on ne peut plus s'exprimer librement en public,
il faut constamment faire attention à ses propos car si ils ne plaisent pas à micron, vous en payerez le prix fort !

Le chiffrement est le garant de notre liberté, pour ceux qui s'est soucient encore.

Combien de journalistes risquent leur vie dans des dictatures ?
- Mais ça vous vous en foutez tant vous êtes obsédés par votre nombril !

Les liberté reculent de plus en plus et certains en redemandent.

Oui, il y a des fous, des gens profondément atteints psychologiquement, nous devons les soigner
avant qu'ils ne fassent du mal, mais ceux qui vous dictent comment vivre, eux ne sont'ils pas fous ?

Et croire que les gens qui font du renseignement ne sont pas soumis à l'autorité, cet argument ne vaux rien,
ils sont capables du pire pour peu qu'ils arrivent à payer le crédit de la maison !

Franchement, je ne comprend pas les arguments en faveur de moins de chiffrement au nom de la lutte contre la pédo-criminalité,
c'est oublier qu'avant le numérique, les pédophiles existaient déjà et c'est là, à mon avis, qu'est le cœur du problème !

Soignons les humains et laissez-nous notre vie privée tranquille, la plupart des gens,
bien que plus assimilés à des clones qu'à de véritables être humains,
ne sont pas de mauvaises personnes avec de mauvaises intentions.

L'argument de la lutte contre la pédo-criminalité n'est qu'un argument en faveur de ceux qui rêvent de contrôler totalement les humains,
pour en faire des marionnettes serviles, ce sont eux les vrais malades !
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