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La France envisagerait de recommander aux ministres de ne plus utiliser TikTok,
Et d'autres applications

Le , par Bruno

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8  0 
Le gouvernement français envisagerait de demander aux ministres d'éviter d'utiliser TikTok et d'autres applications similaires sur leurs téléphones personnels, selon deux personnes ayant une connaissance du dossier. TikTok, qui appartient à la société chinoise ByteDance, fait l'objet d'un examen minutieux de la part des gouvernements et des régulateurs, car le gouvernement chinois pourrait utiliser l'application pour recueillir les données des utilisateurs ou promouvoir ses intérêts.

Au début du mois, le porte-parole du gouvernement français, Olivier Veran, a déclaré que les téléphones professionnels des membres du gouvernement, à partir desquels ils envoient leurs courriels professionnels, n'étaient pas compatibles avec TikTok et d'autres médias sociaux.

Le gouvernement réfléchirait à ces directives en partie à cause des inquiétudes concernant la sécurité de l'application de médias sociaux appartenant à la Chine. Ces personnes ont requis l'anonymat afin de pouvoir discuter de délibérations privées. Les applications de médias sociaux telles que TikTok sont déjà interdites sur les téléphones professionnels.


Le Royaume-Uni a interdit TikTok sur les téléphones du gouvernement jeudi 16 mars, invoquant des problèmes de sécurité liés à l'utilisation de la plateforme de médias sociaux populaire comme outil de manipulation de l'État et de cyberespionnage par la Chine.

« Étant donné la nature potentiellement sensible des informations stockées sur les appareils gouvernementaux, la politique du gouvernement en matière de gestion des applications tierces sera renforcée et une interdiction préventive de TikTok sur les appareils gouvernementaux sera introduite », peut-on lire dans une déclaration publiée par les ministres du Cabinet Office du Royaume-Uni après avoir procédé à un examen de la situation en matière de sécurité.

« Restreindre l'utilisation de TikTok sur les appareils gouvernementaux est une mesure prudente et proportionnée qui fait suite aux conseils de nos experts en cybersécurité », a ajouté le chancelier du duché de Lancaster, Oliver Dowden.

Fin février, le Canada a annoncé l'interdiction de l'application de médias sociaux TikTok, propriété de la Chine, sur les appareils fournis par le gouvernement, estimant qu'elle présente un niveau « inacceptable » de risque pour la vie privée et la sécurité, ce qui ne fait qu'aggraver le désaccord croissant entre les deux pays.

Cette décision met en évidence le lobby croissant contre TikTok, propriété de la société chinoise ByteDance Ltd, en raison de sa proximité avec Pékin et de son emprise sur les données des utilisateurs dans le monde entier.

Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré aux journalistes que son gouvernement examinait attentivement la manière d'assurer la sécurité en ligne des Canadiens. « C'est peut-être un premier pas, c'est peut-être le seul pas que nous devons faire », a-t-il dit en faisant référence à l'action contre TikTok.

Comme le gouvernement interdit TikTok sur les téléphones professionnels, « de nombreux Canadiens, entreprises et particuliers réfléchiront à la sécurité de leurs propres données et feront peut-être des choix en conséquence », a-t-il dit. L'interdiction prendrait effet à partir de mars et les employés fédéraux ne pourront plus télécharger l'application à l'avenir, selon un communiqué du Conseil du Trésor du Canada, qui supervise l'administration publique.

Les méthodes de collecte de données de TikTok permettent un accès considérable au contenu du téléphone, a déclaré Mona Fortier, présidente du Conseil du Trésor, dans le communiqué. « Bien que les risques liés à l'utilisation de cette application soient clairs, nous n'avons aucune preuve à ce stade que des informations gouvernementales ont été compromises », a-t-elle ajouté.

Les deux plus grandes institutions politiques de l'Union européenne ont interdit l'utilisation de TikTok sur les téléphones du personnel pour des raisons de cybersécurité, marquant ainsi les préoccupations croissantes concernant l'application chinoise de partage de courtes vidéos et les données de ses utilisateurs.

Le chef de l'industrie de l'UE, Thierry Breton, qui a annoncé une interdiction par la Commission européenne, a refusé de dire si la Commission avait fait l'objet d'incidents impliquant TikTok. Un fonctionnaire a également déclaré que le personnel du Conseil de l'UE, qui réunit les représentants des États membres pour définir les priorités politiques, devrait également désinstaller TikTok de ses téléphones personnels ayant accès aux services du Conseil de l'UE.

En réponse à cette annonce, Tiktok s'est dit déçu et surpris que la Commission ne l'ait pas contacté avant d'instaurer l'interdiction. La Commission exécutive de l'UE a déclaré dans un communiqué que la décision s'appliquerait aux téléphones et appareils professionnels et personnels. « Pour renforcer sa cybersécurité, le conseil d'administration de la Commission a décidé de suspendre l'utilisation de l'application TikTok sur ses appareils professionnels et sur les appareils personnels inscrits au service d'appareils mobiles de la Commission », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

« Cette mesure vise à protéger la Commission contre les menaces et les actions en matière de cybersécurité qui pourraient être exploitées pour des cyberattaques contre l'environnement d'entreprise de la Commission », ajoute-t-elle. Un porte-parole de TikTok a déclaré que l'entreprise n'avait pas été contactée directement par la Commission et qu'elle n'avait pas fourni d'explication à sa décision.

« Nous pensons que cette suspension est malavisée et fondée sur des idées fausses fondamentales. Nous avons contacté la Commission pour mettre les choses au clair et expliquer comment nous protégeons les données des 125 millions de personnes de l'UE qui viennent sur TikTok chaque mois », a déclaré le porte-parole.

L'application utilisée par plus de 100 millions d'Américains fait l'objet d'un projet de loi bipartisan. Un groupe bipartisan de sénateurs américains a présenté un projet de loi qui donnerait à l'administration du président Joe Biden le pouvoir d'interdire TikTok et d'autres technologies étrangères considérées comme des menaces pour la sécurité nationale.

Le Restrict Act donnerait au secrétaire au commerce, Gina Raimondo, le pouvoir « d'identifier, de dissuader, de perturber, d'empêcher, d'interdire et d'atténuer les transactions » de technologies étrangères. La législation s'appliquerait aux technologies provenant de Chine, de Russie, de Corée du Nord, d'Iran, du Venezuela et de Cuba.

TikTok, qui appartient à la société chinoise Bytedance, n'est pas explicitement mentionnée dans le projet de loi, bien que l'application se soit retrouvée dans le collimateur des responsables politiques américains.

« Aujourd'hui, la menace dont tout le monde parle est TikTok et la façon dont elle pourrait permettre la surveillance par le Parti communiste chinois ou faciliter la diffusion de campagnes d'influence malveillantes aux États-Unis », a déclaré le sénateur Mark Warner. Le Wall Street Journal rapporte que l'administration Biden menace d'interdire l'application de partage de vidéos à l'échelle nationale si ses propriétaires chinois ne vendent pas ou ne cèdent pas leurs parts dans la plateforme sociale.

Le PDG de TikTok, Shou Zi Chew, doit comparaître la semaine prochaine devant la commission de l'énergie et du commerce de la Chambre des représentants des États-Unis, où il répondra aux questions des législateurs américains concernant les problèmes de sécurité de longue date liés au mandat de ByteDance, la société mère de TikTok, de se conformer aux demandes de Pékin de divulguer les données internes des utilisateurs, y compris les données collectées sur les citoyens américains.

En effet, la loi chinoise sur la sécurité nationale oblige les entreprises chinoises à communiquer toutes les informations demandées. Les inquiétudes concernant l'utilisation d'entreprises privées comme outil d'espionnage international ont déjà conduit à l'interdiction pour des entreprises telles que l'opérateur de télécommunications Huawei d'opérer ou de vendre des produits et des services aux États-Unis.

« Si la protection de la sécurité nationale est l'objectif, le désinvestissement ne résout pas le problème : un changement de propriétaire n'imposerait pas de nouvelles restrictions sur les flux de données ou l'accès », a déclaré Brooke Oberwetter, porte-parole de TikTok, dans un communiqué. La recherche de PYMNTS dans The ConnectedEconomy Monthly Report : The Who's Who Of The Digital Social Scene révèle que l'appétit des consommateurs pour la socialisation en ligne croît plus rapidement que tout autre type d'activité numérique.

TikTok à lui seul est utilisé par plus de 100 millions de citoyens américains, et de nombreuses entreprises américaines, grandes et petites, le considèrent comme un moyen essentiel de commercialiser leurs biens et services, ainsi que d'engager et de fidéliser leurs clients, en particulier les groupes générationnels plus jeunes, qui ont de plus en plus de valeur.

L'ultimatum lancé par le Comité sur les investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS) marque une escalade majeure, bien que l'administration présidentielle précédente ait également tenté, en vain, d'interdire la plateforme.

Si TikTok devait être interdite aux États-Unis, il y aurait probablement plusieurs "gagnants" potentiels parmi les différentes parties prenantes, en premier lieu les concurrents de TikTok tels qu'Instagram, Snapchat et YouTube, qui pourraient tous constater une augmentation de l'engagement des utilisateurs et profiter de l'interdiction pour gagner de plus grandes parts de marché.

En outre, si l'interdiction de TikTok était adoptée pour des raisons de confidentialité des données ou de sécurité nationale, le gouvernement américain et ses organismes de réglementation pourraient considérer l'interdiction comme une victoire, car elle répondrait à leurs préoccupations concernant les risques potentiels associés à une application détenue par des intérêts étrangers.

Le Congrès américain a annoncé en fin d’année dernière l'interdiction de TikTok sur les appareils du gouvernement fédéral dans le cadre d'un projet de loi plus large sur les dépenses publiques. La loi interdit de télécharger ou d'accéder à TikTok par le biais de tout appareil ou réseau émis par le gouvernement fédéral américain.

Toutefois, elle prévoit des exceptions pour l'utilisation de l'application afin de développer d'éventuelles mesures d'atténuation des risques. L'interdiction au niveau fédéral intervient après que de nombreux États américains, tels que la Virginie-Occidentale, la Louisiane et le New Hampshire, ont banni l'application sur les appareils fournis par le gouvernement.

Une enquête interne de ByteDance publié jeudi a révélé que certains de ses employés ont utilisé TikTok pour surveiller plusieurs journalistes qui ont fait des reportages sur la société chinoise. Cette révélation fait suite à un rapport antérieur qui a révélé que des comptes TikTok gérés par le gouvernement chinois ont attaqué des politiciens américains avant les élections de mi-mandat, tout en poussant des questions sociales qui divisent.

Forbes a déclaré que des journalistes de sa publication faisaient partie de cette campagne de surveillance secrète. Une journaliste de Buzzfeed et la journaliste britannique du Financial Times, Cristina Criddle, auraient également été surveillées. Les employés de ByteDance auraient accédé aux comptes TikTok des journalistes pour obtenir des données IP et utilisateur. Ils cherchaient à vérifier s'il y avait un lien entre les employés de ByteDance soupçonnés de fuite et les journalistes. ByteDance aurait également confirmé que ces tactiques étaient devenues si larges que les employés surveillaient également les données de certains associés des journalistes.

Que reproche-t-on à TikTok ?

Face au succès de l’application chinoise, très populaire auprès des enfants et adolescents occidentaux, plusieurs types de reproches sont récurrents. Tout d’abord concernant la collecte de données personnelles. Selon certains analystes, TikTok aurait accès à de nombreuses informations sur l’utilisateur : historique de navigation, conversations, centres d’intérêt, localisation, liste des contacts, et bien sûr un accès à l’appareil photo et au micro du mobile.

TikTok aurait admis que certaines données des utilisateurs occidentaux - et donc français - étaient accessibles depuis la Chine, sans accepter de préciser lesquelles. De quoi laisser craindre un espionnage massif des centaines de millions d’utilisateurs dans le monde.

D’autres reproches portent sur les contenus diffusés par TikTok aux plus jeunes. Tandis qu’en Chine, le gouvernement impose à la plateforme d’encadrer les vidéos mises en avant et de limiter considérablement le temps passé sur TikTok, sa version occidentale parvient à aspirer l’attention des utilisateurs dans des proportions inédites : les plus jeunes passent deux fois plus de temps sur TikTok que sur son concurrent Instagram, dont les capacités à retenir l’attention sont déjà démontrées.

Êtes-vous pour ou contre l'interdiction de TikTok en France ? L'utilisez-vous ? Qu'en pensez-vous ?

Voir aussi :

Les États-Unis interdisent TikTok sur les appareils gouvernementaux en vertu de la loi sur les dépenses adoptée par le Congrès, TikTok est toujours menacé d'interdiction sur le marché américain

La Commission européenne va interdire TikTok sur les téléphones du personnel, invoquant la protection de la Commission contre les menaces et les actions en matière de cybersécurité

Une nouvelle plainte contre TikTok accuse l'application d'obtenir secrètement les données privées de ses utilisateurs, par le biais du suivi de sites web tiers

La Maison-Blanche soutient le projet de loi "Restrict Act" du Sénat visant à interdire TikTok, il s'agit de la première prise de position de l'administration Biden sur la question de TikTok

Le Canada interdit TikTok sur les appareils gouvernementaux en raison des risques de sécurité, estimant que l'application présente un niveau "inacceptable" de risque pour la vie privée et la sécurité

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Avatar de Mingolito
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 15/11/2023 à 16:37
Tous le monde est d'accord pour dire que ce que le Hamas a fait, à savoir assassiner et pris en otage des civils, est totalement répréhensible, mais enfin il faut quand même se rappeler le contexte historique : La Palestine à été envahie, les palestiniens ont été expulsés, cantonné dans un Ghetto, à savoir la bande de Gaza, et Israël en fait occupe illégalement la Palestine. Pire encore les Palestiniens ultra pauvres de la bande de Gaza servent d'esclaves aux ultra riches israéliens, donc dans un état d'apartheid. La lois Israélienne interdit par exemple les mariages mixes entre Palestiniens et Israéliens, dans quel pays on voie encore une chose pareille ? nulle part. Pourquoi l'apartheid en Afrique du sud c'était mal et cela a été éradiqué, mais qu'en Israël c'est normal ?

De toute façon c'est à se demander si toute cette histoire ne profite pas en réalité à Israël, ca leur permet d'atomiser la bande de gaza, ils en rêvaient depuis des années, c'est fait. Donc suppression de la bande de Gaza à l'ouest, et colonisation larvée de la cis Jordanie à l'est, donc au final occupation totale de la Palestine par Israël, et ce en violation totale des lois internationales, et donc pour Israël : "un bon palestinien est soit un palestinien mort, soit au pire un esclave juste bon à ramasser leurs poubelles".



L’apartheid israélien envers le peuple palestinien

Cette année marque le 74e anniversaire de l’expulsion et du déplacement de masse de plus de 700 000 Palestinien·ne·s de leurs domiciles, villages et villes pendant le conflit qui a mené à la création d’Israël en 1948. Depuis, cet épisode connu sous le nom arabe de nakba (catastrophe) par les Palestinien·ne·s est gravé dans la conscience collective palestinienne comme l’histoire d’une dépossession incessante.

Soixante-quatorze ans après leur expulsion, les souffrances et le déplacement restent le quotidien des réfugié·e·s palestiniens. Au titre du droit international, les Palestinien·ne·s qui ont fui ou ont été expulsés de leur domicile sur le territoire qui est devenu Israël ont le droit au retour. Cependant, ils n’ont pratiquement aucun espoir d’être autorisés à regagner leurs maisons, beaucoup ayant été détruites par Israël, ou les villages et villes d’où ils viennent. Israël n’a jamais reconnu leurs droits.

Priver les Palestinien·ne·s d’un domicile est au cœur de l’apartheid qu’Israël leur impose. La dépossession des Palestinien·ne·s n’a pas cessé et la nakba est devenue emblématique de l’oppression dont cette population est victime chaque jour depuis des dizaines d’années. Aujourd’hui, plus de 5,6 millions de Palestinien·ne·s sont réfugié·e·s et sont privés de leur droit au retour. Au moins 150 000 autres sont exposés à un risque réel de perdre leur domicile à cause de la pratique israélienne violente de démolition de maisons et d’expulsions forcées.

C’est un apartheid.

La nouvelle enquête d’Amnesty International montre qu’Israël impose un régime d’oppression et de domination aux Palestinien·ne·s dans toutes les zones sous son contrôle, en Israël et dans les TPO, ainsi qu’aux personnes réfugiées palestiniennes, au profit de la population juive israélienne. Ce régime s’apparente à un apartheid, interdit par le droit international.

Les lois, politiques et pratiques destinées à maintenir un système cruel de contrôle sur la population palestinienne ont abouti à une fragmentation géographique et politique des Palestinien·ne·s, souvent paupérisés et vivant constamment dans la peur et l’insécurité.

QU’EST-CE QUE L’APARTHEID ?

L’apartheid est une violation du droit public international, une grave violation des droits humains garantis par le droit international, ainsi qu’un crime contre l’humanité en vertu du droit pénal international.

Le terme « apartheid », à l’origine, a été utilisé pour désigner le régime politique de l’Afrique du Sud à l’époque où celle-ci imposait explicitement la ségrégation raciale, ainsi que la domination et l’oppression d’un groupe racial par un autre. Il a par la suite été adopté par la communauté internationale pour condamner et réprimer pénalement de tels systèmes et pratiques, où qu’ils existent dans le monde.

Le crime contre l’humanité qu’est le crime d’apartheid selon la Convention sur l’apartheid, le Statut de Rome et le droit international coutumier est constitué lorsque des actes inhumains (essentiellement de graves violations des droits humains) sont « commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur tout autre groupe racial […], dans l’intention de maintenir ce régime. »

En d’autres termes, l’apartheid est un régime dans lequel un traitement discriminatoire prolongé et cruel est infligé par un « groupe racial » d’êtres humains à un autre dans le but de contrôler ce second groupe.

Amnesty International a créé un cours gratuit de 90 minutes intitulé “Deconstructing Israel’s Apartheid against Palestinians”. Pour en savoir plus sur le crime d’apartheid en droit international, sur les formes que prend l’apartheid en Israël et dans les TPO et sur la façon dont il affecte la vie des Palestinien·ne·s, inscrivez-vous à notre cours en ligne sur l’Académie des droits humains d’Amnesty International.

POURQUOI AMNESTY INTERNATIONAL FAIT-ELLE CAMPAGNE CONTRE L’APARTHEID ?

Je ne sais pas pourquoi le monde entier voit ce qui se passe et laisse Israël agir en toute impunité. Il est temps que le monde cesse de traiter Israël en enfant gâté.

Nabil el Kurd, un des habitants menacés d’expulsion forcée dans le quartier de Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est
L’apartheid est inacceptable, où que ce soit dans le monde. Alors pourquoi le monde a-t-il accepté l’apartheid envers le peuple palestinien ?

Les droits humains ont longtemps été relégués à un rang secondaire par la communauté internationale, face au combat mené et aux souffrances subies par la population palestinienne depuis des dizaines d’années. Les Palestiniens et Palestiniennes confrontés à la brutalité de la répression israélienne réclament depuis plus de 20 ans que le régime israélien soit considéré comme une forme d’apartheid. Au fil du temps, une reconnaissance internationale plus large du traitement réservé par Israël aux Palestinien·ne·s comme un apartheid a vu le jour.

Pourtant, les États qui avaient la responsabilité et le pouvoir d’agir se sont refusés à prendre des mesures concrètes pour obliger Israël à rendre compte de ses agissements. Ils ont préféré se cacher derrière un processus de paix moribond, au détriment des droits humains et de l’obligation de rendre des comptes. Malheureusement, aujourd’hui, il n’y a aucun progrès vers une solution juste et la situation des droits humains s’aggrave pour les Palestinien·ne·s.

Amnesty International appelle Israël à mettre fin au fait internationalement illicite et au crime international que constitue cet apartheid, en abolissant les mesures de fragmentation, de ségrégation, de discrimination et de privation qui visent actuellement la population palestinienne.

FRAGMENTATION EN DOMAINES DE CONTRÔLE

Lors de sa création en tant qu’État juif en 1948, Israël a expulsé des centaines de milliers de Palestinien·ne·s et détruit des centaines de villages palestiniens, de façon assimilable à un nettoyage ethnique.

Depuis lors, les gouvernements successifs ont élaboré des lois et des politiques destinées à poursuivre la fragmentation de la population palestinienne. Les Palestinien·ne·s sont confinés dans des enclaves en Israël, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ainsi que dans les camps de personnes réfugiées, où ils sont soumis à des régimes juridiques et administratifs différents. Ces pratiques ont eu pour effet de saper les liens familiaux, sociaux et politiques entre les communautés palestiniennes et d’étouffer la contestation persistante du régime d’apartheid ; elles permettent également de développer au maximum le contrôle de la population juive israélienne sur les terres et de maintenir une majorité démographique juive.

Des millions de personnes réfugiées palestiniennes sont toujours déplacées et isolées physiquement des Palestinien·ne·s qui vivent en Israël et dans les TPO, Israël continuant à leur dénier le droit de retourner dans leurs logements, villes et villages.

DÉPOSSESSION DE TERRES ET DE BIENS

Depuis 1948, Israël procède à des saisies massives et cruelles de terrains pour déposséder les Palestinien·ne·s de leurs terres et de leurs logements. Bien que les Palestinien·ne·s qui vivent en Israël et dans les TPO soient soumis à des régimes juridiques et administratifs différents, Israël a utilisé des mesures similaires d’expropriation de terres dans toutes les régions – ainsi, depuis 1948, Israël a procédé à des expropriations de terrains dans des zones d’importance stratégique où vivaient d’importantes populations palestiniennes comme la Galilée et le Néguev/Naqab, et a recouru à des mesures identiques dans les TPO après l’occupation militaire israélienne en 1967. Afin de développer au maximum le contrôle de la population juive israélienne sur les terres et de limiter le plus possible la présence palestinienne, Israël a confiné les Palestinien·ne·s dans des enclaves séparées, à forte densité de population. Dans le même temps, les politiques israéliennes ont permis que l’attribution de terres appartenant à l’État soit faite de manière discriminatoire, au profit quasiment exclusif de la population juive israélienne, tant en Israël que dans les TPO.

SÉGRÉGATION ET CONTRÔLE

Les gouvernements israéliens successifs ont poursuivi une stratégie consistant à établir leur domination par le biais de lois et de politiques discriminatoires qui isolent les Palestinien·ne·s dans des enclaves, sur la base de leur statut juridique et de questions de résidence.

Israël dénie aux citoyen·ne·s palestiniens leurs droits à l’égalité de nationalité et de statut, tandis que les Palestinien·ne·s des TPO subissent de sévères restrictions de leur liberté de mouvement. Israël restreint également le droit des Palestinien·ne·s au regroupement familial de manière profondément discriminatoire : ainsi, les Palestinien·ne·s des TPO ne peuvent obtenir le droit de résidence ou la citoyenneté par le mariage, contrairement aux membres de la population juive israélienne.

Israël impose également de sévères limitations aux droits civils et politiques des Palestinien·ne·s, pour éliminer la contestation et faire perdurer son système d’oppression et de domination. Par exemple, des millions de Palestinien·ne·s en Cisjordanie restent soumis au régime militaire israélien et aux ordonnances militaires draconiennes adoptées depuis 1967.

PRIVATION DES DROITS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX

En raison de ces mesures, les Palestinien·ne·s, un peu partout en Israël et dans les TPO, se sont retrouvés marginalisés, paupérisés et défavorisés sur le plan économique.

Des décennies d’attribution discriminatoire des ressources par les autorités israéliennes, au profit de la population juive israélienne en Israël et des colons israéliens dans les TPO, aggravent ces inégalités. Ainsi, des millions de Palestinien·ne·s en Israël et à Jérusalem-Est vivent dans des zones à forte densité de population, qui sont généralement sous-développées et manquent de services essentiels adéquats, notamment en ce qui concerne le ramassage des ordures, l’électricité, les transports en commun et les infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assainissement.

Les Palestinien·ne·s de toutes les zones sous contrôle israélien ont moins de possibilités pour gagner leur vie et exercer une activité commerciale que les membres de la population juive israélienne. Ils subissent des restrictions discriminatoires sur l’accès aux terres cultivables, à l’eau, au gaz et au pétrole, entre autres ressources naturelles, et sur l’utilisation de ces ressources, ainsi que des restrictions sur l’accès à la santé, à l’éducation et aux services de base.

De plus, les autorités israéliennes ont accaparé la majeure partie des ressources naturelles des Palestinien·ne·s dans les TPO au profit de la population juive en Israël et dans les colonies de peuplement illégales.

PRIVATIONS DE LOGEMENT : DÉMOLITIONS ET EXPULSIONS FORCÉES

Les Palestinien·ne·s sont systématiquement soumis à des démolitions de logements et à des expulsions forcées, et vivent constamment dans la peur de perdre leur foyer.

Depuis plus de 73 ans, Israël déplace de force des communautés palestiniennes entières. Les démolitions ont touché des centaines de milliers d’habitations palestiniennes, provoquant des traumatismes et des souffrances terribles. Plus de 6 millions de Palestinien·ne·s sont toujours réfugiés et vivent pour une grande majorité dans des camps de réfugiés, y compris en dehors d’Israël et des TPO. Plus de 100 000 Palestinien·ne·s dans les TPO et 68 000 autres en Israël risquent à tout moment de perdre leur logement, beaucoup pour la deuxième ou la troisième fois.

Les Palestinien·ne·s sont dans une situation sans issue. Pour bâtir une habitation ou ne serait-ce que pour monter une tente, ils doivent demander un permis de construire aux autorités israéliennes. Cependant, contrairement aux membres de la population juive israélienne qui déposent une même demande, ils n’obtiennent ces permis que rarement. De nombreux Palestinien·ne·s sont obligés de construire sans permis. Israël démolit ensuite ces habitations palestiniennes au motif qu’elles ont été construites « illégalement ». Israël utilise ces politiques discriminatoires de planification et de découpage en zones pour créer des conditions de vie insupportables pour les Palestinien·ne·s et les forcer à quitter leur logement, ce qui permet ensuite l’extension des colonies juives.

Mohammed Al Rajabi, un habitant d’Al Bustan, à Silwan, dont la maison a été détruite par les autorités israéliennes le 23 juin 2020 pour « construction illégale », a expliqué à Amnesty International l’impact dévastateur de cette démolition sur sa famille :

C’est extrêmement dur à accepter. C’est difficile à exprimer […] et j’ai eu le sentiment que c’était plus éprouvant encore pour mes enfants que pour nous. Ils étaient vraiment contents que nous ayons cette nouvelle maison. Je vais garder les photos prises ce jour-là et les montrer à mes enfants quand ils seront grands, pour qu’ils n’oublient pas ce qui nous est arrivé. Je leur dirai : « Vous voyez le genre de souvenirs que je dois vous transmettre ? » Ce que je voulais, c’est qu’ils aient une maison familiale agréable, près de ceux qu’ils aiment et des membres de leur famille. Maintenant, je transmets la mémoire de la destruction de leur première maison d’enfance.

DES AMOURS FRAGMENTÉES : LA SÉPARATION DES FAMILLES PALESTINIENNES

Israël a adopté des lois et des politiques discriminatoires qui perturbent la vie familiale des Palestinien·ne·s. Depuis 2002, Israël a opté pour une politique qui interdit aux Palestinien·ne·s de Cisjordanie et de la bande de Gaza d’obtenir un statut en Israël ou à Jérusalem-Est par le mariage, empêchant ainsi le regroupement familial.

Israël utilise depuis longtemps des lois et des politiques discriminatoires pour séparer les Palestinien·ne·s de leur famille. Ainsi, les Palestinien·ne·s de Cisjordanie et de la bande de Gaza ne peuvent obtenir par le mariage un statut légal en Israël ou à Jérusalem-Est occupée ; leur droit au regroupement familial leur est donc dénié. Cette politique oblige des milliers de Palestinien·ne·s à vivre séparés de leurs proches ; d’autres sont contraints de partir à l’étranger, ou vivent en permanence dans la crainte d’une arrestation, d’une expulsion ou d’un renvoi forcé.

Ces mesures ciblent explicitement les Palestinien·ne·s, et non les membres de la population juive israélienne, et sont principalement motivées par des considérations démographiques visant à limiter le plus possible la présence palestinienne à l’intérieur d’Israël et dans les TPO.

Sumaia est née et a grandi à Lod, dans le centre d’Israël. Elle s’est mariée en 1998 et son époux, originaire de la bande de Gaza, est venu la rejoindre à Lod. En 2000, Sumaia et son mari ont entamé une procédure de demande de regroupement familial, pour pouvoir vivre ensemble en toute légalité. La procédure a duré 18 années, pendant lesquelles le couple a vécu dans la peur et l’anxiété. Sumaia a dit à Amnesty International :

Les autorités contrôlent le moindre détail de nos vies ; elles sont dans notre chambre, dans nos maisons. Un des pires moments, c’était quand elles ont arrêté mon mari en 2004, pendant que je donnais naissance à une de mes filles […] elles l’ont arrêté alors que j’étais dans la salle d’accouchement !

SOUS LE SIEGE

Des grenades lacrymogènes sont lancées par les forces israéliennes lors d’une manifestation palestinienne le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël, à l’est de la ville de Gaza, le 22 juin 2018.
Ces 14 dernières années, plus de 2 millions de Palestinien·ne·s de la bande de Gaza ont vécu sous le blocus illégal d’Israël. Venant s’ajouter à quatre offensives militaires majeures, le blocus a eu des conséquences terribles pour la population de la bande de Gaza.

Le blocus est une forme de punition collective. Il oblige la population de la bande de Gaza – majoritairement composée de personnes réfugiées ayant fui en 1948 et de leurs descendant·e·s – à vivre dans des conditions de plus en plus difficiles. Il y a de graves pénuries de logements, d’eau potable, d’électricité, de médicaments essentiels et de soins médicaux, de nourriture, de matériel pédagogique et de matériaux de construction. En 2020, la bande de Gaza présentait le taux de chômage le plus élevé au monde, et plus de la moitié de sa population vivait sous le seuil de pauvreté.

Le 30 mars 2018, les Palestinien·ne·s de la bande de Gaza ont lancé la Grande marche du retour, une série de manifestations hebdomadaires de grande ampleur le long de la clôture entre de la bande de Gaza et Israël.

Ces personnes revendiquaient leur droit de retourner dans leurs villages et villes d’origine, situés dans ce qui est aujourd’hui l’État d’Israël, et réclamaient qu’il soit mis fin au blocus israélien de la bande de Gaza. La riposte a été brutale : à la fin de l’année 2019, les forces israéliennes avaient tué 214 membres de la population civile, dont 46 enfants, et en avaient blessé plus de 8 000 autres par des tirs à balles réelles. Au total, 156 personnes blessées ont dû être amputées. Plus de 1 200 personnes ont besoin d’une prise en charge thérapeutique et rééducative longue, complexe et coûteuse, et des dizaines de milliers d’autres d’un soutien psychosocial. Or, la prestation de tels services n’est guère disponible à Gaza.

Le blocus empêche les Palestinien·ne·s d’accéder à des soins de santé adaptés, en particulier à des soins médicaux d’urgence, parfois vitaux, qui sont uniquement disponibles en dehors de la bande de Gaza. Les autorités israéliennes tardent souvent à délivrer un permis autorisant les malades à sortir de l’enclave, et s’abstiennent même parfois de les délivrer.

Adham Al Hajjar, 36 ans, est journaliste indépendant et vit dans la ville de Gaza. Le 6 avril 2018, alors qu’il couvrait les manifestations de la Grande marche du retour, des tireurs d’élite israéliens postés le long de la clôture entre la bande de Gaza et Israël l’ont pris pour cible. La prise en charge médicale dont il a besoin est indisponible dans la bande de Gaza, en raison de l’indigence des services de santé.

La balle qui a pénétré ma jambe n’a pas fait qu’entrer et sortir. Elle est entrée et a tout arrêté ; elle a mis ma vie à l’arrêt. Tout cela parce qu’un soldat ou une soldate a appuyé sur la gâchette, sans se préoccuper des effets dévastateurs que cela aurait pour moi. Cette personne a-t-elle jamais réfléchi aux conséquences de ses actes ? Je suis comme un mort ambulant, tout dans ma vie s’est figé à partir du moment où cette balle a pénétré ma jambe.

DES PRATIQUES CRIMINELLES

Israël commet de manière systématique de graves violations des droits humains à l’encontre des Palestinien·ne·s depuis des décennies. Ces violations, comme les transferts forcés, les détentions administratives, les actes de torture, les homicides illégaux et les blessures graves, ainsi que le déni des droits fondamentaux et libertés fondamentales, ont été amplement documentées par Amnesty International, entre autres. Commises dans une impunité quasi-totale, elles permettent de toute évidence le maintien en place du système israélien d’apartheid.

Elles font partie intégrante d’une offensive généralisée et méthodique contre la population palestinienne, menée dans le contexte d’un régime israélien institutionnalisé d’oppression systématique et de domination à l’égard des Palestinien·ne·s, et relèvent du crime d’apartheid, qui est un crime contre l’humanité.

DÉMANTELER LE SYSTÈME

Il n’y a pas de place pour l’apartheid dans notre monde. C’est un crime contre l’humanité, et il doit cesser.

Les autorités israéliennes ont joui de l’impunité pendant trop longtemps. Parce que la communauté internationale s’abstient de demander des comptes à Israël, les Palestinien·ne·s continuent à souffrir quotidiennement. Il est temps de se mobiliser, de se tenir aux côtés des Palestinien·ne·s et de dire à Israël que nous ne tolérerons pas l’apartheid.

Cela fait des décennies que les Palestinien·ne·s réclament qu’il soit mis fin à l’oppression qu’ils subissent. Ils paient bien trop souvent un prix terriblement élevé pour avoir défendu leurs droits, et demandent depuis longtemps à d’autres dans le monde de leur venir en aide.

Faisons en sorte que ce soit le début de la fin du système israélien d’apartheid envers la population palestinienne.
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Avatar de Prox_13
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 15/10/2024 à 10:01
Citation Envoyé par Jules34 Voir le message
Purée plus on en apprends sur ce réseau plus on réalise que c'est vraiment une app conçue pour détruire/corrompre la jeunesse, c'est limite diabolique...
Ce n'est pas le seul réseau social à le faire, mais en tout cas c'est bien documenté pour celui-ci, et pourtant... L'application est pensée pour manipuler, introduire des biais, parfois simplement amplifier la haine.
C'est fou parce que l'appli a commencé sur les chapeaux de roue à être accusée d'être un réseau pédophile sous couvert de réseau social; Et maintenant, quelques années plus tard, maintenant que tout est tout résolu tout beau et tout brillant, y'a juste des strip-teases de mineurs. Une broutille haha.

Je pense que les gens n'ont pas conscience des poids lourds en matière de malveillance qu'ils défendent, à prendre parti pour les réseaux sociaux "mainstream".

Edit: Il faut vraiment arrêter de rejeter toute la faute sur les parents, car les enfants sont loin d'être les seules victimes de ces pratiques plus qu'obscures. Les GAFAMs sont des mastodontes qui mènent la vie dure à des gouvernements, ce n'est pas uniquement la faute du laxisme de M. Tout-le-monde si nous en sommes arrivés ici. Surtout ce n'est pas uniquement grâce à M. Tout-le-monde qu'on s'en sortira; Avec une conscience collective, certes, mais ce n'est pas suffisant.
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Avatar de bouye
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 27/03/2023 à 0:15
Je suis pas spécialement paranoïaque ni ne pense que nos gouvernements ont des but cachés foncièrement mauvais mais je pense qu'on fait ou tente de faire probablement pareil de notre coté (ou sommes très envieux d'eux si on ne peut pas le faire).

Pour équilibrer un peu la chose, je rappelle juste qu'il y a qq années on "découvrait" que Facebook était capable même de sniffer et suivre les comportements des utilisateurs sur les téléphones ou son app était même pas installée. Et que sans parler de "collusion avec le gouv US", presque tous les fournisseurs de réseaux sociaux, de services de reconnaissance/commande vocale, mais aussi tous les fournisseurs de plateformes (Google) nous traquent tout le temps sous le prétexte que "nos apps et services marchent mieux comme ca".

Il y a bien longtemps déjà, le bouquin O'Reilly sur PGP commençait sur un chapitre parlant de la volonté du gouvernement Clinton d'imposer une puce de cryptage dans les TV permettant de réceptionner les réseaux câblé et que c’était mal car "le gouv US aurait pu alors vous espionner comme bon vous semble" (syndrome pourquoi les cartes de crédit avec puce ont eut du mal a décoller aux US). Décris comme ça, ça faisait très parano, mais c’était la raison 1ere de du dev de cet outil : mettre en accès libre un outil permettant a tout un chacun de crypter des trucs que le gouv US n'aurait pas pu casser (un raisonnement très américain en soit).

Bref, 25 ans plus tard, pas beaucoup de changements, les gouv nous traquent des que possible (Chine, Pegasus, révélations passées sur les écoutes du Gov US, les nôtres font sans doute pareil de toutes manières [et ça fait partie du jeu standard d'espionner ses ennemis comme ses alliés et aussi de tenter d'identifier les menaces internes potentielles]) et les majors tant orientales que occidentales font pareil aussi (soit pour collaborer avec leur gouv, soit pour se faire du fric sur notre dos via nos data ou de la pub, soit les deux)...

Pendant ce temps-la, il me semble avoir vu qu'un certain présentateur d'une certaines émission littéraire sur France 5 apparaissait également dans une campagne de pub pour "BookTok" (le partage d'avis littéraire sur TikTok) sur les chaînes du groupe France TV (et d'autres aussi probablement) récemment.
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Avatar de Athaa
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 27/03/2023 à 13:20
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message
Ce mot n'existe pas, on doit dire "chiffrage".
Pour être précis on dit chiffrement.
Citation Envoyé par Ryu2000 Voir le message

Ce mot n'existe pas, on doit dire "chiffrer".
Désolé, j'aime bien le comique de répétition.
En effet crypter ne veux rien dire.
Pour s’en convaincre:
-déchiffrer : transformer un message crypté en message en clair, en utilisant la clé de déchiffrement.
-décrypter : transformer un message crypté en message en clair, sans connaître la clé de déchiffrement.
Je vous laisse déduire ce que veux dire chiffrer et ce voudrais dire crypter s’il existait.
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Avatar de denisys
Membre chevronné https://www.developpez.com
Le 27/03/2023 à 18:11
Pour moi.
Aucun smartphone avec un logiciel dit : réseaux sociaux, devrait être installé par les constructeurs.
Il devrait être un choix optionnel de l’utilisateur final !!
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre expert https://www.developpez.com
Le 21/03/2024 à 14:14
Citation Envoyé par Morganbleu Voir le message
Tik tok est Chinois, la Chine ne souhaite pas interdire tik tok mais prévient de bloquer short si les usa bloque tik tok.
Votre titre est faux, est ce volontaire ?
Le titre indique que TikTok, bien que chinois, est interdit en Chine. Il n'y a rien de faux, même si ça semble étrange.
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Avatar de Aiekick
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 01/04/2024 à 21:15
ce que tiktok est capable de faire, il faut considerer sur facebook, insta, whatsapp et tout les autres le font aussi et carrement android
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Avatar de
https://www.developpez.com
Le 27/03/2023 à 11:54
Toutes ces applications sont bonnes à vider le cerveau des gens, qu'on les supprime.
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Avatar de Mingolito
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 16/11/2023 à 14:58
Je précise pour être juste que ce propos n'est pas du tout de moi mais d'Amnesty International
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre expert https://www.developpez.com
Le 02/04/2024 à 12:40
Citation Envoyé par Prox_13 Voir le message
Personnellement, je pense que légiférer sur Tiktok est un bon angle d'attaque, un bon premier pas qui ne devrait pas être ignoré/minoré par la présence d'autres acteurs problématiques sur le marché.
Si on mettait une fraction de l'entrain dont les gens font preuve pour relativiser le problème à le résoudre, peut-être que quelque chose aurait été entrepris en Europe depuis ces années.
Une loi bien faite ne légifère pas sur un service en particulier, elle légifère sur des techniques utilisés par des services.
C'est comme ça pour tout : Par exemple, si l'on remarque qu'une voiture Peugeot possède un gros dysfonctionnement au niveau des freins à cause d'un alliage de mauvaise qualité, on va légiférer pour avoir les moyens d'interdire et de contrôler l'utilisation de cet alliage pour l'usage en question, pour toute les voitures. On ne va pas "interdire ou légiférer sur Peugeot". Avec TikTok c'est pareil. Si le gouvernement étasuniens veut légiférer juste sur TikTok, c'est pour des intérêts géostratégiques, qui sont une fin en soi, pas un "bon début".
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