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Un document gouvernemental divulgué révèle que l'Espagne veut interdire le chiffrement de bout en bout,
Plusieurs pays de l'UE soutiennent la proposition de l'UE visant à affaiblir le chiffrement

Le , par Bill Fassinou

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Bien qu'elle ne monopolise plus l'actualité comme auparavant, la guerre contre le chiffrement au sein de l'Union européenne (UE) se poursuit. Un document divulgué récemment révèle que l'Espagne a un avis tranché sur la question et exerce de fortes pressions pour que l'UE mette en œuvre l'interdiction du chiffrement de bout en bout dans les services de messagerie. Le but déclaré des autorités européennes est de déceler des contenus illégaux, notamment le matériel d'abus sexuel d'enfants. L'UE tente depuis de nombreuses années d'affaiblir le chiffrement de bout en bout sur Internet au mépris total des préoccupations liées à la vie privée des citoyens.

Le matériel d'abus sexuel d'enfants (Child Sexual Abuse Material - CSAM), auparavant connu sous le nom de pornographie enfantine, est généralement défini comme toute représentation visuelle d'un comportement sexuellement explicite impliquant un mineur, c'est-à-dire toute personne âgée de moins de 18 ans. C'est une image ou une vidéo montrant un mineur soumis à une activité sexuelle, ce qui constitue un abus et une exploitation sexuelle d'enfants. Selon les enquêtes, les acteurs malveillants utilisent parfois les salons de discussion en ligne, les flux vidéo en direct et d'autres forums communautaires en ligne pour diffuser largement ces contenus illégaux.

Aujourd'hui, les autorités européennes se sont donné pour mission d'éradiquer ce phénomène, mais la méthode choisie pour y parvenir est controversée et largement rejetée. L'UE veut analyser les messages privés des internautes prétendument pour déceler "les contenus illégaux" et empêcher "la diffusion du CSAM". Et en raison du fait que la grande majorité des services de messagerie (WhatsApp, Telegram, Signal, etc.) sont aujourd'hui chiffrés de bout en bout, l'UE veut obliger les fournisseurs à supprimer ou à affaiblir cette couche de confidentialité et de protection de la vie privée, alléguant qu'elle empêche la lutte contre les prédateurs d'enfants en ligne.


Bien sûr, l'argument ne passe pas auprès des entreprises, des groupes de défense des libertés civiles et des experts en cybersécurité, ce qui a donné lieu à un véritable bras de fer entre l'UE et ses acteurs. Un document ayant fait l'objet de fuite révèle que l'Espagne figure parmi les pays membres de l'UE qui mènent actuellement une forte campagne contre le chiffrement de bout en bout. Le pays est l'un des principaux soutiens de la législation antichiffrement proposée par les autorités européennes. Le document a été obtenu par Wired. Le document contient les réponses de 20 pays de l'UE, dont l'Irlande et l'Espagne, au sujet des règles proposées.

Il s'agit notamment d'une question sur le fait de savoir si le règlement devrait contenir une formulation qui exclut l'affaiblissement du chiffrement de bout en bout. La réponse de l'Irlande suggère qu'elle soutient une ordonnance de détection et affirme que le chiffrement de bout en bout est utilisé pour "faciliter" les abus sexuels sur les enfants. « Si l'on tient compte des projets des principaux fournisseurs de services visant à étendre l'utilisation du chiffrement de bout en bout, exclure les services chiffrés de bout en bout du règlement reviendrait à tourner le dos à plusieurs cas d'abus sexuels commis sur des enfants et à leurs victimes », soutient l'Irlande.

L'Irlande a déclaré en outre qu'elle était d'accord avec le principe selon lequel le chiffrement de bout en bout ne devrait pas être "interdit ou affaibli". Toutefois, le pays s'oppose à toute formulation qui pourrait "restreindre l'efficacité de la législation". Ce qui est une position totalement ambiguë. Les 20 pays ont tous fait part de leurs suggestions concernant des aspects spécifiques de la proposition de règlement, mais la proposition la plus extrême semble être celle de l'Espagne. Dans sa déclaration, l'Espagne a déclaré qu'il serait "souhaitable" d'empêcher les fournisseurs de services basés dans l'UE de mettre en œuvre le chiffrement de bout en bout.

« Les autorités chargées de l'application de la loi doivent avoir les moyens de continuer à remplir leurs obligations légales maintenant que de nombreux criminels se sont déplacés vers le monde virtuel. Il est impératif que nous ayons accès aux données et il est tout aussi impératif que nous ayons la capacité de les analyser, quel qu'en soit le volume », a déclaré l'Espagne dans le document. La source du document s'est refusée à tout commentaire et a requis l'anonymat, car elle n'était pas autorisée à le divulguer. La publication du contenu du document a déclenché une avalanche de critiques à l'encontre de l'UE et relance l'éternel débat sur le chiffrement.

« Il est choquant pour moi de voir l'Espagne déclarer carrément qu'il devrait y avoir une législation interdisant aux fournisseurs de services basés dans l'UE de mettre en œuvre le chiffrement de bout en bout. Ce document présente plusieurs caractéristiques de l'éternel débat sur le chiffrement », note Riana Pfefferkorn, chercheuse à l'Observatoire de l'Internet de l'Université de Stanford en Californie. Les défenseurs des propositions de l'UE affirment qu'il est possible de protéger la vie privée tout en luttant contre les criminels et proposent de créer des mécanismes techniques permettant de contourner le chiffrement de bout en bout à des fins d'enquête.

Cependant, les experts en cybersécurité et autres technologues affirment depuis longtemps que cela introduirait des faiblesses qui compromettraient intrinsèquement le fondement même du chiffrement de bout en bout, mettant ainsi en péril la vie privée des utilisateurs. De plus, ils ont conclu à plusieurs reprises que cette exposition élargie nuirait en fin de compte à la sécurité numérique des groupes vulnérables, y compris les enfants, au lieu de les défendre. Aucun des pays n'a nié la véracité du document divulgué et l'Estonie a déclaré que sa position avait été élaborée par des experts travaillant dans des domaines connexes et dans différents ministères.

« Casser le chiffrement de bout en bout pour tout le monde serait non seulement disproportionné, mais également inefficace pour atteindre l'objectif de protection des enfants », a déclaré Iverna McGowan, secrétaire générale de la branche européenne du Centre pour la démocratie et la technologie, une organisation à but non lucratif de défense des droits numériques. Le document mentionnant le point de vue des différents pays révèle un fort soutien à la proposition de l'UE d'analyser les messages privés chiffrés de bout en bout à la recherche de contenus illégaux, notamment le CSAM. Sur les 20 pays mentionnés, 15 soutiennent les propositions de l'UE.

Interrogé sur la fuite, Daniel Campos de Diego, porte-parole du ministère espagnol de l'Intérieur, a déclaré que la position du pays sur cette question était largement connue et qu'elle avait été diffusée publiquement à plusieurs reprises. Se rapprochant de l'Espagne, la Pologne préconise dans le document divulgué des mécanismes permettant de lever le chiffrement par décision de justice et de donner aux parents le pouvoir de déchiffrer les communications de leurs enfants. L'avis de la France ne figure pas dans le document, mais le président français Emmanuel Macron semble être contre le chiffrement. Voici quelques autres avis exprimés dans le document :

  • la Croatie : « il est de la plus haute importance de formuler clairement dans le règlement CSA que le chiffrement de bout en bout n'est pas une raison pour ne pas signaler le matériel de la CSAM » ;
  • la Slovénie : « les ordres de détection doivent nécessairement s'appliquer aussi aux réseaux chiffrés » ;
  • la Roumanie : « nous ne voulons pas que le chiffrement E2EE devienne un 'refuge' pour les acteurs malveillants » ;
  • le Danemark a exprimé son soutien à l'analyse des messages chiffrés à la recherche de CSAM, tout en approuvant l'inclusion dans la loi d'une formulation qui protège le chiffrement de bout en bout contre l'affaiblissement ;
  • les Pays-Bas soutiennent la législation proposée par l'UE et ont déclaré que cela serait possible grâce à une analyse "sur l'appareil" avant que le contenu illégal ne soit chiffré et envoyé à son destinataire ;
  • la République de Chypre indique qu'il est "nécessaire" que les autorités chargées de l'application de la loi aient la possibilité d'accéder aux communications chiffrées pour enquêter sur les crimes d'abus sexuels en ligne et que "l'impact de ce règlement est significatif, car il créera un précédent pour d'autres secteurs à l'avenir" ;
  • la Hongrie estime que "de nouvelles méthodes d'interception et d'accès aux données sont nécessaires pour aider les forces de l'ordre" ;
  • la Belgique a déclaré dans le document qu'ils croyaient en la devise : "sécurité par le chiffrement et malgré le chiffrement".


« Ils veulent conserver la sécurité du chiffrement tout en étant capables de le contourner. Ils veulent la protection de la vie privée, mais ils veulent aussi analyser sans discernement les communications chiffrées », a déclaré Ella Jakubowska, conseillère politique principale chez European Digital Rights (EDRI). Jakubowska se dit "non surprise, mais choquée" de constater que les pays européens ont une "compréhension vraiment superficielle" du chiffrement. Elle a déclaré que de nombreux pays militent pour qu'une telle législation soit adoptée pour s'immiscer encore plus dans la vie de leurs populations, ce qui pourrait conduire à de dangereux abus.

« Chypre, la Hongrie et l'Espagne voient très clairement cette loi comme leur opportunité d'entrer dans le chiffrement pour saper les communications chiffrées, et pour moi, c'est énorme. Ils constatent que cette loi va bien au-delà de ce que la DG Home prétend qu'elle est censée faire », déclare Jakubowska. D'autres pays semblent toutefois beaucoup plus modérés sur la question. Par exemple, le document révèle que l'Italie considère les propositions de l'UE comme étant disproportionnées. « Il représenterait un contrôle généralisé de toute la correspondance chiffrée envoyée par le biais du Web », ont déclaré les représentants du pays.

De son côté, la Finlande a demandé à la Commission européenne de fournir davantage d'informations sur les technologies permettant de lutter contre les abus sexuels sur les enfants sans mettre en péril la sécurité en ligne. Elle a averti que la proposition pourrait être contraire à la constitution finlandaise. L'Allemagne, un pays qui s'est fermement opposé à la proposition, a déclaré que la législation de l'UE doit explicitement indiquer qu'aucune technologie ne sera utilisée pour perturber, contourner ou modifier le chiffrement. « Cela signifie que le projet de texte doit être révisé avant que l'Allemagne puisse l'accepter », ont déclaré les autorités allemandes.

Les États membres doivent se mettre d'accord sur le texte du projet de loi avant que les négociations puissent avancer. « Les réponses de la Finlande, de l'Estonie et de l'Allemagne témoignent d'une meilleure compréhension des enjeux des discussions sur le règlement proposé par les autorités de l'UE. Le règlement n'affectera pas seulement les enquêtes criminelles pour un ensemble spécifique d'infractions ; il affecte la sécurité des données des gouvernements, la sécurité nationale et les droits à la vie privée et à la protection des données de leurs citoyens, ainsi que l'innovation et le développement économique », explique Pfefferkorn de Stanford.

Source : le document ayant fait l'objet de fuite (PDF)

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?
Que pensez-vous du projet de l'UE visant à affaiblir le chiffrement ?
Que pensez-vous de l'avis exprimé par chacun des pays susmentionnés ?
Selon vous, quels pourraient être les impacts d'un affaiblissement du chiffrement sur Internet ?

Voir aussi

L'UE déclare la guerre au chiffrement de bout en bout et exige l'accès aux messages privés sur n'importe quelle plateforme au nom de la protection des enfants

Les USA et l'UE publient une déclaration commune sur leurs travaux destinés à retourner l'opinion publique contre le chiffrement et soulignent la nécessité de lutter contre la pédopornographie

Sécurité : une proposition de loi contre le chiffrement en cours de gestation au sein de la Commission de l'UE qui va la soumettre au cours de l'année pour lutter contre la pédophilie en ligne

Le PDG de Signal : « nous sommes à 1 000 % opposés à la loi britannique visant à affaiblir le chiffrement », la société annonce qu'elle fermera ses portes au Royaume-Uni si le projet de loi est voté

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Avatar de Prox_13
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 05/10/2023 à 11:25
Ouiiii ouiiii, évidemment. C'est pour les enfants, c'est ça? Comme les fois d'avant? Ils nous prennent vraiment pour des bons.
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 23/05/2023 à 18:07
Citation Envoyé par petitours Voir le message
Après à ceux qui ne comprennent pas ce que je veux dire, je pose la question :
Que voulez vous protéger dans votre vie privée ? Pourquoi ? est ce aujourd’hui protégé ?
Pourquoi, d'après vous, la vie privée est inscrite dans les droits fondamentaux ?

Rien ne vous obligent à garder privée votre vie privée. Parc contre, rien ne doit interdire quelque qu'un de garder privée sa vie privée.

Quand à l'efficacité des services de renseignement... Ce qui compte n'est pas leurs intentions, mais le fait qu'ils bafouent les droits humains.
9  1 
Avatar de oooopppp
Membre actif https://www.developpez.com
Le 30/05/2023 à 13:32
Salut,
on vous dicte déjà comment vivre, comment consommer et comment travailler,
on vous dicte quand faire la fête, on vous dicte comment vous droguer,
on vous dicte aussi comment baiser,
si être un mouton vous plait, à moi ça ne me plait pas !
ça ne me plait pas non plus de ne plus avoir de vie privée,
ça ne me plait pas que le gouv. sache que je préfère le POV quand je regarde du porno,
-> vous en regardez aussi.

A un moment donné, si vous voulez tous qu'on vous dicte votre vie,
si vous voulez tous vous ressembler, si vous voulez tous devenir des robots,
je peux rien pour vous, moi ça ne me plait pas, je ne veux pas de cette vie sous dictat / en dictature.

Bien sûr que la vie privée et le chiffrement sont absolument nécessaires,
les états s'espionnent sans cesse, il y a la guerre commerciale,
déjà qu'avec une carte bancaire et un smartphone dans la poche, on vous flique de partout,
un jour ou l'autre quelqu'un se servira de vos infos pour vous faire du chantage,
pour voler votre argent, pour voler votre identité ou bien votre ADN (permutation dans la BDD).

Si nous voulons combattre la pédophilie, il faudrait commencer par l'éducation et la pédagogie,
écouter les enfants qui ont des comportement étranges, au lieu de s'en foutre et de les traiter de cassos.

Chaque photocopie, chaque image est traçable par des moyens gardés secrets et une enquête
c'est d'abord des gens qui réfléchissent, pas des gens qui utilisent des gadgets numériques.

Aussi, il est assez aisé de rentrer dans n'importe quel appareil numérique, rappelez-vous "Pegasus".

Le fait de ne plus pouvoir chiffrer est une voie directe vers la dictature, alors vous ne morflez pas encore,
mais sans cela vous morflerez bientôt, déjà, on ne peut plus s'exprimer librement en public,
il faut constamment faire attention à ses propos car si ils ne plaisent pas à micron, vous en payerez le prix fort !

Le chiffrement est le garant de notre liberté, pour ceux qui s'est soucient encore.

Combien de journalistes risquent leur vie dans des dictatures ?
- Mais ça vous vous en foutez tant vous êtes obsédés par votre nombril !

Les liberté reculent de plus en plus et certains en redemandent.

Oui, il y a des fous, des gens profondément atteints psychologiquement, nous devons les soigner
avant qu'ils ne fassent du mal, mais ceux qui vous dictent comment vivre, eux ne sont'ils pas fous ?

Et croire que les gens qui font du renseignement ne sont pas soumis à l'autorité, cet argument ne vaux rien,
ils sont capables du pire pour peu qu'ils arrivent à payer le crédit de la maison !

Franchement, je ne comprend pas les arguments en faveur de moins de chiffrement au nom de la lutte contre la pédo-criminalité,
c'est oublier qu'avant le numérique, les pédophiles existaient déjà et c'est là, à mon avis, qu'est le cœur du problème !

Soignons les humains et laissez-nous notre vie privée tranquille, la plupart des gens,
bien que plus assimilés à des clones qu'à de véritables être humains,
ne sont pas de mauvaises personnes avec de mauvaises intentions.

L'argument de la lutte contre la pédo-criminalité n'est qu'un argument en faveur de ceux qui rêvent de contrôler totalement les humains,
pour en faire des marionnettes serviles, ce sont eux les vrais malades !
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 12/10/2023 à 14:27
Citation Envoyé par petitours Voir le message
Je fais partie de ces gens là et pourtant j'ai pleinement conscience du sujet.
1) Nos échanges privés sont déjà copieusement scrutés, pas par une organisation démocratique sous le contrôle d'élus qui changent régulièrement mais par des entreprises privées à but très lucratif.
2) Qu'est ce que j'en ai à faire que cette organisation publique scrute mes échanges ? Entre les nouvelles que je donne à ma famille et les mots doux que j’envoie à madame, rien qui ne soit pas diffusé largement sur d'autres canaux non informatiques
3) Rien empêche de chiffrer ce qui est réellement à chiffrer (et pas via les outils des plateformes gratuites à but lucratif...)
4) Le chiffrement privé servant à rien c'est une dépense énergétique et environnementale dont on doit se passer
5) Tant mieux si ça permet de stopper quelques pédophiles. Récemment le déchiffrement de communications a permis de stopper un réseau de trafic d'arme et de drogue en France, ça aurait été idiot de s'en priver pour protéger le récit du petit fils Paul qui a fait ses premiers pas dans le jardin.
Désolé de ne pas être d'accord avec toi. Certes, ce que tu dis est juste.
Toutefois, j'émettrais les réserves suivantes.
1) Si tu envoies des photos de tes enfants en maillot de bain à tes parents ou beaux-parents, seras-tu content de voir les flics débarqués avec un mandat de perquisition chez toi, et toi et ta femme embarqués pour pédophilie ?
2) Si les enquêteurs veulent déchiffrer des conversations, qu'ils demandent aux juges de leur délivrer une autorisation. Autorisation qui exigera qu'une enquête prouve qu'il y a un risque potentiel.
3) Si le chiffrement est interdit, tu ne pourras pas chiffrer ce qui est réellement à chiffrer.
4) Quelles garanties avons-nous que nos discussions ne soient utilisées contre nous à un quelconque moment. Ex. Mettons que Jean et Paul discutent politique, Paul critiquant telle ou telle loi. Et, voilà que le fils de Paul se voit refuser une bourse, une entrée en université, ... que sais-je encore. Évidemment, officiellement ça n'aura aucun lien, mais en réalité ?

En bref, je dirais que la porte ouverte à toutes les fenêtres... Et une fois ouverte, pas facile de les refermer. Et, ça, c'est en supposant que l'on reste dans un pays "démocratique" (ce qu'il est de moins en moins), imaginons une seconde le pays basculant dans un état plus... dictatorial.
8  0 
Avatar de ALT
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 23/05/2023 à 17:20
À petitours :
Autrement dit : vivons dans des logements en verre, échangeons des courriers postaux sans les enveloppes, &c., ça évitera une dépense inutile d'énergie & ça facilitera le travail des services de surveillance (=espionnage de l'État sur ses citoyens).
Et puis on pourrait avoir l'obligation de laisser nos mobiles allumés & connectés à un ECHELON à l'européenne.
Pendant qu'on y est, interdisons toute communication entre humains, ça économisera encore plus de ressources !

Bref, moi pas comprendre ce genre de raisonnement.
8  1 
Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 17/07/2023 à 14:34
George Orwell, de nationalité britannique, doit se retourner dans sa tombe.
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Avatar de ALT
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 25/05/2023 à 11:21
A vous cacher derrière le chiffrement qui serait un signe de liberté vous ne faites que vous priver de la liberté qui vous intéresse vraiment : le respect de votre vie privée.
Aucune loi ne peut garantir une absence d'espionnage de la vie privée (ne serait-ce que par des puissances étrangères qui se tamponnent des lois françaises ou européennes), sauf celle autorisant le chiffrement. D'ailleurs, les services de renseignement intérieur (FBI, DGSI [ex-RG], FSB...) passent leur temps à ce genre d'opérations. Et, souvent, en toute illégalité.

Il ne faut pas oublier l'espionnage industriel, qui serait alors facilité au profit de tous les pays non européens (Chine, États-Unis, Russie, Inde, Iran, Arabie Séoudite, Algérie, &c. : je ne peux pas tous les citer).
Et il faut penser à tous les individus qui sont (potentiellement) menacés dans leur vie privée : militaires, forces de l'ordre, gardiens de prisons, juges, élus, médecins... Ils ne souhaitent pas qu'un quidam puisse savoir, via une communication privée, où ils se trouvent.
Et le particulier Je-n'ai-rien-à-cacher : qu'il annonce dans une conversation privée qu'il part en vacances quelques jours, en indiquant les dates, & les cambrioleurs feront la queue pour se servir chez lui. Sans compter les occupants illégaux, qui auront tout le temps de s'installer.

Et comme ce sont des actes déjà répréhensibles (comme le port d'arme) mais pratiqués par des individus qui ont précisément décidé de ne pas respecter la loi, je ne vois pas comment celle-ci pourrait nous défendre. Car la loi est sensée nous protéger, mais une fois qu'on a subi le préjudice, suite à l'espionnage, c'est trop tard.
Surtout que, contrairement à une agression (y compris un vol), l'espionnage est quasiment impossible à prouver, donc à punir. Et c'est la différence majeure avec la jeune fille qui a peur de sortir.

Bref, il y a ce qu'on peut réellement verrouiller par la réglementation & ce qu'il est illusoire de chercher à garantir. Et la vie privée ne peut se préserver uniquement avec des lois. Sauf à considérer que l'autorisation du chiffrement en est une !
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 14/08/2023 à 18:03
Citation Envoyé par Bruno Voir le message
Comment le Royaume-Uni peut-il protéger les enfants en ligne, si les géants de la tech veulent protéger leurs profits ?
Personne ne veut protéger les enfants: ni le Royaume Uni, ni les Big Techs.

Les Big Techs pensent à leur profit, et le Royaume Uni pense à fliquer ses habitants - c'est déjà en grande partie le cas avec toutes les caméras partout, mais là on passe un autre cap.

Le thème des enfants, c'est juste une excuse parce que personne ne peut être contre la protection des enfants.

Mais comme ça devient un peu lassant, à la longue, voici un certain nombre de thèmes alternatifs pour nos amis du Royaume Uni, des fois qu'ils voudraient changer un peu d'alibis pour faire passer leurs lois liberticides:
  • Affaiblir le chiffrement pour lutter contre le réchauffement climatique, parce que ça économise des cycles de calcul
  • Affaiblir le chiffrement pour faire des économies d'énergies, parce qu'il n'y a plus de courant pour tout le monde, ma bonne dame
  • Affaiblir le chiffrement pour lutter contre la discrimination et pour être inclusifs: pensez à tous ces pauvres protocoles non-chiffrés, discriminés de manière injuste à cause de leur nature
  • Affaiblir le chiffrement pour protéger les fleurs, parce... pourquoi pas ça aussi.


Non, sérieusement, on parle d'un pays qui a des histoires sordides de pédophilie comme l'abus des orphelins des îles Jersey par des personnalités médiatiques, des politiciens et des gens de la noblesse, et qui continue à cacher/essayer d'étouffer ces histoires jusqu'à aujourd'hui...

Citation Envoyé par Bruno Voir le message
Quels sont les risques pour les enfants si le chiffrement des messages n’est pas régulé ?
Euh... Non. La bonne question est "quels sont les risques pour les enfants et pour tout le monde, si le chiffrement est affaiblit". Et la réponse est toute simple: tout le monde pourra intercepter les communications de tout le monde. Fini, les possibilités de lancer des alertes sans être inquiété. Bonjour 1984.

Il n'y aura même plus besoin d'airtags pour les prédateurs/harceleurs: tout sera en clair. Pratique, non? Mais c'est pour la sécurité des enfants, on vous dit!

Citation Envoyé par Bruno Voir le message
Quelles sont les alternatives possibles pour concilier la sécurité en ligne et la sécurité des enfants ?
Bon, pour commencer, j'en remets une couche moi aussi, avec des sujets qui n'ont pas de relations non plus. Quoique...

  • Quelles sont les alternatives possibles pour concilier la sécurité en ligne et la la lutte contre le réchauffement climatique ?
  • Quelles sont les alternatives possibles pour concilier la sécurité en ligne et les économies d'énergie ?
  • Quelles sont les alternatives possibles pour concilier la sécurité en ligne et la lutte contre les discriminations ?
  • Quelles sont les alternatives possibles pour concilier la sécurité en ligne et la protection des fleurs ?


Euh... Pour commencer, ne pas toucher au chiffrement. Laisser les parents éloigner leurs enfants de ces cochonneries de médias sociaux. Mettre en avant les liens entre certaines personnes très haut-placées et des réseaux de pédophilie (qui a dit Epstein?).
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Avatar de OrthodoxWindows
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 05/10/2023 à 19:40
Citation Envoyé par TotoParis Voir le message
Le sujet est très délicat en termes de vie privée, de libertés publiques, oui.
Mais les enculeurs de nourrissons doivent être attrapés et sanctionnés, aussi.
Ça tombe bien, les enculeurs de nourrissons opèrent dans le monde analogique. Le monde numérique est encore moins coupable qu'une camionnette servant à kidnapper un enfant. Pourtant, personne en pense à installer une caméra dans une camionnette, alors que c'est un outils finalement plus plus dangereux qu'un ordinateur.
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Avatar de Jon Shannow
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 07/10/2023 à 18:36
Citation Envoyé par TotoParis Voir le message
Les enculeurs de nourrissons sont sur le (dark) web, et y diffusent leurs exploits, et ils se font attraper, et c'est tant mieux.
Curieux que personne ici ne saisisse l'horreur de ces pratiques...
Et le dark web n'est pas concerné par ce que demande Europol. Par contre nos vies personnelles, elles sont directement concernées.
Cette demande, sous couvert de protéger des enfants, n'a pour but que de fliquer le plus grand monde. C'est une peu le coefficient social chinois. Aujourd'hui, on va faire comme si c'était pour traquer les pédophiles, demain on parlera des terroristes, puis des activistes, puis des personnes qui ne votent pas bien...

L'écran de fumée est connu, archi-connu.

C'est étonnant que certains arrivent encore à s'y faire prendre.
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