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Un informaticien est poursuivi pour cyberharcèlement à l'encontre d'un policier qui lui avait donné une contravention de 196 $
Entraînant entre autres tentatives de piratage, usurpation d'identité, sextorsion

Le , par Stéphane le calme

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Dans le cadre d’un procès civil en cours, un travailleur en informatique, John Christopher Spatafore, est accusé d’avoir lancé une campagne « de haine et de vengeance » destructrice contre un officier de police et sa famille après avoir reçu une contravention pour avoir traversé illégalement la route. Les allégations portées contre Spatafore, qui travaillait à l’époque au Community Hospitals of Regional Central California (CHCC) à Fresno, sont vastes. Elles incluent le harcèlement numérique, la sextorsion, l’atteinte à la vie privée, la détresse émotionnelle infligée et la diffamation à l’encontre de la famille de l’officier non identifié.

L’affaire a commencé le 25 octobre 2019, lorsque Spatafore a reçu une contravention pour traversée illégale. Selon le compte rendu de la plainte civile, les images de la caméra corporelle de l’officier d’arrestation, le plaignant principal, ont montré que le travailleur en informatique s’était énervé avant de poser des questions étranges, personnelles et vaguement menaçantes concernant l’adresse de domicile de l’officier et s’il avait des enfants. Il aurait également demandé à l’officier s’il était conscient que de nombreux policiers se suicidaient.

Au cours des deux semaines suivantes, l’officier, identifié sous X, a déclaré qu’il pensait que Spatafore essayait de pirater son courrier électronique personnel et ses comptes Xfinity (la marque est utilisée par Comcast pour commercialiser ses services de télévision par câble, d'internet, de téléphone et de téléphonie sans fil). L'officier X a reçu au moins 13 e-mails de réinitialisation de mot de passe pendant cette période, ce qui l’a amené à supposer que le défendeur lançait une cyberattaque contre lui. S’en est suivi un déluge d’e-mails, d’appels et de messages texte envoyés à l’officier X de la part de toutes sortes d’entreprises avec lesquelles Spatafore aurait prétendument enregistré les coordonnées de l’officier, faisant de fausses demandes concernant des achats de voitures de luxe et des installations de panneaux solaires.

La plainte originale, déposée le 19 octobre 2021, allègue que Spatafore a contacté « des milliers » d’entreprises et que les tentatives de contact ont persisté jusqu’au dépôt de la plainte. X affirme également qu’il y avait des « indications » de tentatives de piratage de son réseau Wi-Fi domestique et de son routeur, suggérant que le défendeur était à proximité immédiate du domicile familial.

Selon la plainte, Spatafore aurait également déposé trois faux rapports de police :
  • Le premier a usurpé l’identité du plaignant, utilisant son adresse de domicile, sa date de naissance, son adresse e-mail et ses trois numéros de téléphone (domicile, mobile, travail). Il a inclus des détails sur un délit de fuite commis par l’officier, qui conduisait une moto de police sur un trottoir tout en semblant être sous l’influence de drogues et en riant à haute voix. Ces événements se sont avérés faux à la suite d’une enquête interne.
  • Le deuxième faux rapport a été déposé en usurpant l’identité de la belle-sœur de l’officier, prétendant déposer une plainte contre X au nom de sa femme, alléguant des violences domestiques. Les faux rapports ont entraîné une autre enquête au cours de laquelle la femme de l’officier, identifiée uniquement sous le nom de madame X, a été interrogée. La plainte affirme que l'histoire « humiliante » s'est répandue dans leur communauté et sur le lieu de travail de John Doe, le département de police de Fresno.
  • Les détails du troisième faux rapport n'ont jamais été révélés à l'officier X par son supérieur, ce qui, selon la plainte, était une mesure prise pour protéger l'officier.



L'accès à des informations médicales, une campagne de sextorsion

Une deuxième plainte modifiée déposée le 31 août 2022 suggère que la police de Fresno a confirmé que Spatafore avait accédé aux dossiers médicaux, mais ne mentionne pas la confirmation du CHCC.

La plainte allègue que Spatafore a ensuite lancé une campagne de sextorsion (une forme de chantage dans laquelle l'attaquant menace d'envoyer des images ou des vidéos sexuelles de vous à d'autres personnes si vous ne répondez pas à leurs demandes) en envoyant des messages menaçants à monsieur et madame X et à leur fille. Les messages suggéraient que leurs ordinateurs personnels et leurs webcams avaient été compromis et que des vidéos sensibles seraient publiées en ligne dans les 96 heures à moins qu'un paiement ne soit effectué.

Les plaignants affirment que les messages ont été créés à l'aide d'une application et qu'ils étaient toujours en cours de transmission au moment du dépôt de la plainte.

Le dépôt affirme que Spatafore s'est également fait passer pour l'officier X lorsqu'il s'est adressé à la ville de Fresno, demandant que les services essentiels tels que la collecte de l'eau et des ordures soient interrompus le jour de Thanksgiving - le 28 novembre 2019. La famille a dû passer du temps à expliquer qu'il s'agissait d'une usurpation d'identité et à obtenir le rétablissement des services.

Le défendeur a été arrêté une semaine plus tôt, le 21 novembre, alors qu'il circulait à moins d'un kilomètre du domicile de la famille X. La plainte indique qu'un sac noir placé dans l'habitacle de la voiture de Spatafore contenait une arme de poing revolver non enregistrée pour laquelle il n'avait pas de permis de port d'arme. Une fouille ultérieure de ses biens a également permis de trouver de la drogue, selon la plainte.

Les plaignants affirment que le CHCC les a informés que l'emploi de Spatafore avait pris fin le jour de son arrestation.


L'accusé présente ses excuses, son ancien employeur est également pointé du doigt par l'officier X

Spatafore a ensuite renoncé à ses droits Miranda (se manifestent par la prononciation d’un avertissement lors de l’arrestation d'un individu, lui signifiant notamment son droit à garder le silence et de bénéficier d’un avocat) et a avoué « presque tout » ce qu'il était accusé d'avoir fait aux défendeurs, c'est du moins ce qu'affirme la plainte. Il a également présenté des excuses à la famille X, qui réclame 5,55 millions de dollars de dédommagement pour chacun des trois plaignants.

Le CHCC est également poursuivi par les plaignants, principalement en raison d'allégations de négligence et de ce qui a été présenté comme son incapacité à freiner les actions de Spatafore plus tôt. La plainte allègue que le CHCC était ou aurait dû être au courant des actions de Spatafore puisqu'il en parlait ouvertement sur le lieu de travail et que les activités en ligne du personnel étaient surveillées.

Le CHCC nie chacune des allégations formulées à son encontre, selon sa réponse juridique. Elle a également demandé à plusieurs reprises à la famille X de fournir des réponses à la communication des pièces, demandes qui n'ont pas toujours été satisfaites, même lorsque les délais ont été prolongés.

La prochaine date importante du calendrier de l'affaire est le 7 juin - une conférence de découverte avant le procès - qui devrait donner à toutes les parties l'occasion de divulguer toutes les preuves qu'elles estiment devoir être fournies.

Spatafore a déjà fait l'objet de poursuites pénales en plus de l'action civile que la famille X mène contre lui. Toutefois, l'affaire pénale a été mise en suspens après que son avocate, Corina Burchfield, l'a placé dans un programme de déjudiciarisation en matière de santé mentale. Ce type de programme peut conduire à l'abandon des poursuites pénales et à la mise sous scellés du casier judiciaire si les accusés remplissent les conditions requises et s'ils suivent l'intégralité du traitement, qui peut durer jusqu'à deux ans.

Réflexions sur l’impact de l’affaire

Cette affaire soulève des questions importantes sur l’impact de la technologie sur nos vies et sur la manière dont nous utilisons Internet. Voici quelques points à considérer :
  • Anonymat en ligne : l’anonymat en ligne peut être à la fois un atout et un danger. D’une part, il permet aux lanceurs d’alerte et aux défenseurs des droits de l’homme de s’exprimer sans crainte de représailles. D’autre part, il facilite également le harcèlement, la diffamation et les attaques en ligne.
  • Protection des données personnelles : cette affaire met en lumière l’importance de protéger nos données personnelles. Spatafore a pu accéder aux informations de l’officier Doe en piratant son compte de messagerie électronique. Il est essentiel de renforcer la sécurité de nos comptes en ligne et de sensibiliser davantage aux risques.
  • Responsabilité des fournisseurs de services : les fournisseurs de services Internet et les plateformes en ligne doivent jouer un rôle actif dans la prévention du harcèlement en ligne. Ils doivent mettre en place des mécanismes pour signaler et bloquer les utilisateurs malveillants.

En fin de compte, cette affaire nous rappelle que la technologie est un outil puissant, mais qu’elle doit être utilisée de manière responsable et éthique. Le harcèlement en ligne a des conséquences réelles sur la vie des gens, et il est essentiel de trouver un équilibre entre la liberté d’expression et la protection des droits individuels.

Sources : plainte (1, 2), CHCC (1, 2), journal local de Fresno

Et vous ?

Pensez-vous que l’anonymat sur Internet devrait être préservé à tout prix, même si cela permet à des individus de harceler et de diffamer d’autres personnes en ligne ? Comment pouvons-nous trouver un équilibre entre la liberté d’expression et la protection contre le harcèlement ?
Les fournisseurs de services Internet et les réseaux sociaux ont-ils suffisamment de responsabilités pour prévenir le harcèlement en ligne ? Devraient-ils être tenus responsables des actions de leurs utilisateurs ?
Comment pouvons-nous mieux protéger nos données personnelles en ligne ? Quelles mesures devraient être mises en place pour empêcher les pirates informatiques d’accéder à nos informations sensibles ?
L’affaire de John Christopher Spatafore montre que le harcèlement en ligne peut avoir des conséquences réelles sur la vie des gens. Comment pouvons-nous sensibiliser davantage à ces problèmes et encourager un comportement plus respectueux en ligne ?

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