
CrowdStrike apporte des changements dans ses procédures de tests et déploiement
Le vice-président sénior de CrowdStrike, Adam Meyers, a été appelé à témoigner devant le Congrès Des États-Unis, plus précisément devant la sous-commission de la Chambre des représentants sur la cybersécurité. Lors de son témoignage, Adam Meyers a déclaré que CrowdStrike était sur la bonne voie pour réajuster le fonctionnement de ses équipes. Il a notamment présenté un nouvel ensemble de protocoles comprenant des mises à jour logicielles soigneusement contrôlées, une meilleure validation des entrées de code et de nouvelles procédures de test pour couvrir un plus large éventail de scénarios problématiques.
Adam Meyers a déclaré que CrowdStrike a introduit de nouveaux contrôles de validation pour s'assurer que le nombre d'entrées attendues par le capteur et ses règles prédéfinies correspond au même nombre de configurations de détection des menaces fournies. « Cette mesure est conçue pour éviter que des erreurs similaires ne se produisent à l'avenir », a-t-il souligné. Lors de son audition, Adam Meyers a présenté aux législateurs les améliorations suivantes :

Ainsi, l'Office fédéral de la sécurité de l'information (BSI) veut que Microsoft prenne des mesures appropriées pour réduire le risque d'une panne technique mondiale à l'avenir. Le régulateur vise à limiter l'accès des entreprises tierces au noyau Windows, un élément clé du système d'exploitation de Microsoft. Il souhaite que des changements fondamentaux soient apportés à la manière dont les entreprises de cybersécurité conçoivent leurs outils afin de limiter cet accès.
CrowdStrike assume l'entière responsabilité de la panne mondiale du 19 juillet 2024
Le 19 juillet 2024, le monde a été brutalement réveillé. CrowdStrike, une société américaine de cybersécurité, a diffusé une mise à jour défectueuse de son logiciel Falcon Sensor, provoquant le plantage d'environ 8,5 millions de systèmes Microsoft Windows. Il ne s'agissait pas d'un simple incident, mais de la plus grande panne de l'histoire des technologies de l'information. Les avions étaient cloués au sol, les banques gelées et les hôpitaux plongés dans le chaos. Le prix à payer ? Les analystes estiment les dommages financiers à au moins 10 milliards de dollars. CrowdStrike pourrait également être poursuivi en justice.
Adam Meyers, qui chargé des opérations de lutte contre les adversaires, a été entendu le 24 septembre 2024 par les législateurs de la sous-commission de la Chambre des représentants sur la cybersécurité. Lors de son audition, il a réitéré les excuses de son entreprise aujourd'hui lors d'une audition de la sous-commission de la Chambre des représentants et a ajouté que l'entreprise avait lancé une mise à jour de la configuration de son système logiciel Falcon Sensor.
Adam Meyers a déclaré : « nous sommes profondément désolés de ce qui s'est passé et nous sommes déterminés à éviter que cela ne se reproduise. Nous avons entrepris un examen complet de nos systèmes et commencé à mettre en œuvre des plans visant à renforcer nos procédures de mise à jour des contenus, afin de sortir renforcés de cette expérience ». Ils essaient toujours de regagner la confiance des clients après la panne mondiale du 19 juillet 2024.
Au cours de la séance d'interrogatoire, qui était dirigée par le représentant républicain Mark Green du Tennessee, Adam Meyers a noté que « CrowdStrike assume l'entière responsabilité » de la panne mondiale du 19 juillet 2024. Il a assuré que les problèmes n'étaient pas le résultat d'une cyberattaque et n'ont pas été induits par l'IA. Dans son rapport final sur les causes de l'incident, la société a attribué la panne à un bogue qui n'avait pas été détecté lors des tests.
« L'incident du 19 juillet est le résultat d'une confluence de facteurs qui ont finalement conduit le capteur Falcon à tenter de suivre une configuration de détection de menace pour laquelle il n'y avait pas de définition correspondante de ce qu'il fallait faire », a déclaré Adam Meyers. Après l'incident informatique, CrowdStrike a perdu environ 60 millions de dollars en ventes de contrats, l'incident ayant effrayé les clients qui cherchaient à conclure des contrats.
Lors de l'audition d'Adam Meyers, le représentant républicain Mark Green a déclaré : « des erreurs peuvent se produire. Cependant, nous ne pouvons pas permettre qu'une erreur de cette ampleur se reproduise. Une panne informatique mondiale qui touche tous les secteurs de l'économie est une catastrophe que l'on s'attendrait à voir dans un film. Nous nous attendons à ce qu'elle soit soigneusement exécutée par un acteur étatique malveillant et sophistiqué ».
CrowdStrike très critiqué pour ses pratiques laxistes en matière de cybersécurité
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