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Un cadre supérieur de la société de cybersécurité CrowdStrike s'est excusé devant la Chambre des représentants des États-Unis
Pour l'erreur qui a provoqué une panne informatique mondiale en juillet 2024

Le , par Jade Emy

19PARTAGES

4  0 
Un cadre supérieur de la société de cybersécurité CrowdStrike s'est excusé lors d'une comparution devant une sous-commission de la Chambre des représentants des États-Unis pour la mise à jour logicielle défectueuse qui a provoqué une panne informatique mondiale en juillet 2024. Il a reconnu que CrowdStrike avait publié la mise à jour de la configuration du contenu de son logiciel de sécurité Falcon Sensor qui avait entraîné des pannes de système dans le monde entier.

Ce qui semble être la "plus grande panne informatique de l’histoire", causée par une mise à jour logicielle défectueuse de CrowdStrike, a entraîné l'annulation de plus de 5 000 vols commerciaux dans le monde entier et perturbé des secteurs allant des ventes au détail aux livraisons de colis et aux procédures hospitalières. Les coûts en termes de revenus perdus sont estimés à "dépasser le milliard de dollars."

Le problème a été causé par quelques bouts de mauvais code de CrowdStrike dans une "mise à jour du contenu" du logiciel. Malheureusement, il a fallu beaucoup plus de temps pour réparer l'erreur que pour la provoquer, et il s'est écoulé plusieurs jours avant que tous les systèmes ne soient revenus à la normale. CrowdStrike a présenté ses excuses dans les médias, mais n'a pas indiqué s'il avait l'intention de dédommager les clients concernés.

Le 24 septembre, Adam Meyers, vice-président senior des opérations de lutte contre les adversaires chez CrowdStrike, a déclaré à la sous-commission de la sécurité intérieure, de la cybersécurité et de la protection des infrastructures de la Chambre des représentants des États-Unis que CrowdStrike avait publié une mise à jour de la configuration du contenu de son logiciel de sécurité Falcon Sensor qui avait entraîné des pannes de système dans le monde entier.

"Nous avons entrepris un examen complet de nos systèmes et commencé à mettre en œuvre des plans visant à renforcer nos procédures de mise à jour du contenu afin que nous sortions de cette expérience en tant qu'entreprise plus forte." Il a précisé que ces problèmes ne résultaient pas d'une cyberattaque et qu'ils n'avaient pas été provoqués par l'intelligence artificielle.


L'incident du 19 juillet a entraîné des annulations de vols dans le monde entier et a eu des répercussions sur des secteurs tels que les banques, les soins de santé, les médias et les chaînes hôtelières. La panne a perturbé les services Internet, affectant 8,5 millions d'appareils Microsoft. "Nous ne pouvons pas permettre qu'une erreur de cette ampleur se reproduise", a déclaré le représentant Mark Green, qui préside la commission de la sécurité intérieure de la Chambre des représentants, qualifiant les événements de "catastrophe que l'on s'attendrait à voir dans un film".

Selon Adam Meyers, le 19 juillet, de nouvelles configurations de détection des menaces ont été validées et envoyées aux capteurs fonctionnant sous Microsoft Windows, mais ces configurations n'ont pas été comprises par le moteur de règles du capteur Falcon, ce qui a entraîné un dysfonctionnement des capteurs concernés jusqu'à ce que les configurations problématiques soient remplacées.

Delta Air Lines a promis d'intenter une action en justice, affirmant que la panne l'a obligée à annuler 7 000 vols, impactant 1,3 million de passagers sur cinq jours, et lui a coûté 500 millions de dollars. CrowdStrike a rejeté l'affirmation de Delta selon laquelle il devrait être tenu pour responsable des perturbations massives des vols.

En août 2024, CrowdStrike a réduit ses prévisions de revenus et de bénéfices à la suite de la mise à jour défectueuse du logiciel, et a déclaré que l'environnement resterait difficile pendant environ un an. Ce mois de septembre, CrowdStrike a également annoncé qu'il poursuivait ses efforts visant à éviter que ses équipes déploient à nouveau un logiciel défectueux et paralysent l'économie mondiale. La société de cybersécurité affirme avoir réorganisé ses procédures de test, de validation et de déploiement de mises à jour logicielles afin d'éviter que ne se reproduise la panne mondiale du 19 juillet 2024.

Et vous ?

Quel est votre avis sur le sujet ?

Voir aussi :

CrowdStrike accuse un bogue dans le logiciel de test d'avoir mis hors service 8,5 millions de machines Windows car il n'a pas validé correctement la mise à jour du contenu qui a été diffusée sur les machines

Panne majeure de CrowdStrike : une organisation sur dix envisage de changer de fournisseur de sécurité, selon une étude récente de l'Office fédéral allemand de la sécurité des technologies de l'information

Microsoft analyse techniquement mais diplomatiquement l'incident CrowdStrike, cependant il s'agit d'une gifle pour CrowdStrike, qui a déjà causé des pannes graves à d'autres systèmes d'exploitation

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Avatar de Aiigl59
Membre actif https://www.developpez.com
Le 04/10/2024 à 16:43
"Un cadre supérieur de la société de cybersécurité CrowdStrike s'est excusé devant la Chambre des représentants des États-Unis"
ça nous fait une belle jambe !
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Avatar de OuftiBoy
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 29/10/2024 à 21:07


Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
David Weston déclare : « la différence de gravité des problèmes entre le mode noyau et le mode utilisateur est que si vous tombez en panne dans le noyau, c'est toute la machine qui tombe en panne. Si une application tombe en panne en mode utilisateur, nous pouvons généralement la récupérer ». Cet état de choses peut amener à privilégier le mode utilisateur et à limiter l'accès au noyau pour protéger les clients de Windows. Mais Microsoft mise sur les SDP :
C'est le ba-ba niveau sécurité. C'est bien des bonnes pratiques, mais ça ne résoud pas le problème de fond. L'accès au noyau doit-être "sécurisé", point. Et le meilleur moyen, c'est d'en interdire l'accès. Au minimum, les sociétés ayant besoin de cet accès doivent travailler en "trés" étroite collaboration avec une équipe de Microsoft. Equipe dont ce serait la spécialité et l'unique but.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Les SDP ne sont pas une idée nouvelle. L'USENIX a publié en 2004 un article de l'université d'Utrecht intitulé « A Safe and Policy-Free System for Software Deployment ». La première phrase de ce document est la suivante : « les systèmes existants pour le déploiement de logiciels ne sont ni sûrs ni suffisamment flexibles ». Ce problème des SDP n'a pas encore été résolu, et une telle solution est un aspect important des plans de Microsoft pour limiter les pannes futures.
C'est quand même étonnant de lire ça. Le document a plus de 20 ans... Ils n'avaient donc pas de plans avant cette panne ? C'était "open bar" et chacun faisait ce qu'il voulait dans son coin ? Pour un composant logiciel aussi "critique", il faut que l'éditeur de l'OS "certifie" ce logiciel. S'il n'est pas en mesure de la faire, alors c'est qu'il accepte l'état de fait que leur noyau peut être perturbé par n'importe qui faisant n'importe quoi, involontairement ou pas.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Ce point a été discuté lors du sommet de septembre. Dans un billet de blogue sur le sommet, David Weston avait écrit : « cette riche discussion lors du sommet se poursuivra dans le cadre d'un effort de collaboration avec nos partenaires MVI [Microsoft Virus Initiative] afin de créer un ensemble partagé de meilleures pratiques que nous utiliserons en tant qu'écosystème à l'avenir ». Le billet abordait également les difficultés rencontrées par Microsoft et ses partenaires :

« Nous avons discuté des moyens d'éliminer les conflits entre les différentes approches SDP utilisées par nos partenaires et de réunir toutes les parties en un consensus sur les principes du SDP. Nous voulons que tout soit transparent, mais nous voulons aussi que cette norme devienne une exigence pour travailler avec Microsoft », explique David Weston à SecurityWeek. La question est de savoir comment Microsoft fera respecter l'application rigoureuse de ces mesures.
Bien dit, donc Microsoft n'avait non seulement pas de plan, mais est incapable d'en faire respecter un ? Y'a pas une IA pour ça ? C'est dit juste en dessous:

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Convenir d'un ensemble de pratiques de déploiement sûres et les exiger des partenaires est une chose ; s'assurer que ces partenaires emploient les SDP convenues en est une autre. « L'application technique serait un défi. La transparence et la responsabilité semblent être la meilleure méthode pour l'instant », affirme David Weston. Microsoft dispose toutefois d'un pouvoir. Si un partenaire a ignoré les SDP, Microsoft peut retirer sa signature à tout pilote de noyau.
Et comment savoir si ce "partenaire" a ignoré les SDP ? Une fois une panne découverte ? Parce que compter sur la "transparence et la responsabilité", c'est bien beau, mais ça n'êmpéchera pas une nouvelle catastrophe de se produire.

"Ce serait un défit technique"

Comment un responsable peut-il tenir de telles propos ? Ils ont assez de moyens financiers pour et des équipes en suffisance pour justement régler les "défits techniques". C'est un aveux d'impuissance terrible.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
« C'est de la même manière que nous travaillons aujourd'hui avec les agences de certification racine. Nous avons une norme, et si vous ne respectez pas cette norme de sécurité, nous pouvons vous retirer, ce qui aurait un impact considérable sur vos activités. En même temps, l'insistance sur la transparence montrerait aux clients que ce fournisseur n'est pas honnête avec eux. Nous pensons que ce niveau d'application est assez efficace », explique David Weston.
C'est bien qu'il le pense, mais des entreprises ont perdu des sommes considérables, et je trouve leur réponse un peu "juste"

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
« En résumé, les SDP sont le meilleur outil dont nous disposons pour mettre fin aux interruptions de service. Le mode noyau, le mode utilisateur - je ne dis pas qu'ils ne sont pas valables, je dis simplement qu'ils représentent une partie beaucoup plus petite du problème. les SDP peuvent aider à prévenir les pannes à l'intérieur et à l'extérieur du noyau », a-t-il ajouté. David Weston n'a pas donné de détails sur les travaux de Microsoft et les fournisseurs de logiciels de sécurité.
Bref, le monsieur dit, c'est "un défit technique", on a ni les moyens, ou ni l'envie, et/ou ni la compétence pour régler cela, alors on compte sur la bonne volonté et les bonnes pratique.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Source : David Weston, vice-président de la sécurité des entreprises et des systèmes d'exploitation chez Microsoft
Nous voilà rassuré

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Et vous ?
Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Quel est votre avis sur le sujet ?
Mon avis est que tout celà n'est pas rassurant du tout.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Que pensez-vous de l'avis de Microsoft sur la restriction de l'accès au noyau Windows ?
Apparemment, il y aura restriction après la découverte de "mauvaise pratique", en retirant le certificat. Il faudrait inverser l'ordre des choses, c'est à dire au minimum s'assurer AVANT de permettre la diffusion que les "bonnes pratiques" ont été respectées.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Que pensez-vous des « pratiques de déploiement sûres » (SDP) mises en avant par Microsoft ?
Que ça n'empêchera pas d'autres pannes de ce genre.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Selon vous, en quoi pourraient constituer « ces pratiques de déploiement sûres » ?
C'est à Microsoft qu'il faudrait poser cette question. Je ne suis pas expert du noyau Windows, mais dire que ce serait un "défit technique", pour une société comme Microsoft me laisse sans voie.

Citation Envoyé par Mathis Lucas Voir le message
Cette approche permettrait-elle de garantir la sécurité du noyau Windows et limiter les pannes à l'avenir ?
J'ai des doutes...

BàV et Peace & Love.
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Avatar de calvaire
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 30/10/2024 à 9:30
ce que je repproche a windows ce sont les outils pour réparer l'os completement inexistant.

déja l'outil pour faire des sauvegarde, c'est écrit windows 7 dessus, ms la abandonné sans proposer d'alternative et pour se dédouaner de toute responsabilité sur les autres versions de l'os a mis "windows 7".

ensuite, pour debugger un écran bleu c'est une catastrophe, sous linux on a des logs erreurs bien explicite, pas des core d'erreurs obscure.

ensuite, les outils de réparations de l'os fournie dans le cd d'install, c'est obscure, ca affiche un message tentative de réparation en cours sans rien savoir de ce qu'il fait
meme chose pour le mode sans echec, dans windows xp en mode sans échec il affichait les fichiers qu'il chargeait au moins.

si l'os pouvait dire quels fichiers ont été ajouté pour chaque programme aussi, un peu comme on a avec apt.

le must serait un mode command line minimal comme sous linux avec un microkernel de secours, ca permettrait de manipuler l'os, de supprimer des drivers ou les programmes qui corrompt l'os.
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Avatar de Tigrou08
Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 06/10/2024 à 13:37
Dans un monde DevOPs/SysOps et autre mode de déploiement logiciel, cette société si célèbre semble avoir des trous dans la raquette, pas à la hauteur
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Avatar de floyer
Membre éclairé https://www.developpez.com
Le 30/10/2024 à 9:44
Oui, Windows n’est pas un OS qui se suffit à lui même. Personnellement j’utilise Macrium Reflect pour les sauvegardes : j’ai une image disque, et une clé USB bootable pour la restauration. C’est assez efficace (déjà utilisé avec un système qui ne démarrait plus suite à une mise à jour).
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Avatar de shenron666
Expert confirmé https://www.developpez.com
Le 05/10/2024 à 17:08
le monde professionnel accorde infiniment trop d'importance à cette société
si elle est capable de provoquer cette paralysie d'une simple mise à jour involontairement défectueuse, imaginez s'il y a délibérément intention de nuire ?

en attendant, ça me parait absurde que l'on en parle comme de la plus grande panne informatique de l’histoire
est-ce que cette panne a provoquée la mort ? j'espère que non car dans ce cas Crowdstrike dvrait être poursuivi pour cela
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Avatar de xmornard
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 29/10/2024 à 23:37
Le fait que Microsoft refuse de verrouiller l'accès au PC de chacun en dit long sur la philosophie général qu'ils veulent mettre en place sans l'avouer: ils veulent permettre que toute entreprise prêt à payer l'accès ai le droit de faire ce qu'il veut sur votre poste de travail sans vous demander votre avis (y compris les pirates du coup). Dit d'une autre manière: votre PC ne vous appartient plus. Et ceci depuis l'essor du Web, puisque c'est maintenant vous le produit. Petit exemple: comment se fait-il que les PCs soient de plus en plus au fil du temps même sans ajouter des logiciels? et même si on ajoute des logiciels qui ne se lancent pas au démarrage du PC, pourquoi est-ce qu'ils ralentissent tout le système? A se demander si nos PCs ne sont pas sabotés avec le temps qui passe pour forcer à en racheter un nouveau plus tard...
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Avatar de Etre_Libre
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 30/10/2024 à 7:04
A l'époque de Windows Vista, Microsoft voulait blinder le noyau, mais a cédé face aux pressions des éditeurs antivirus et l'Europe :
https://www.clubic.com/actualite-395...ta-accede.html

"Au centre d'une grosse polémique (voir Europe : McAfee rejoint Symantec contre Vista, Symantec et Adobe recrutent l'Europe contre Vista et Kaspersky soutient Microsoft au sujet de Vista), l'accès au noyau de Windows Vista par les logiciels de sécurité devrait finalement être rendu possible. C'est en effet ce que Microsoft a fait savoir la semaine dernière sans donner de plus amples détails (voir l'actu Windows Vista : des modifications pour l'Europe).

Aujourd'hui, on sait Microsoft donnera accès au « Kernel » des versions 64 bits de son système. La firme de Redmond proposera ainsi une nouvelle API (Application Programming Interfaces) qui autorisera effectivement certains développeurs « triés sur le volet » à avoir accès au noyau de Vista. « Nous devons créer une nouvelle API permettant aux développeurs de solutions de sécurité tiers qui proposent un accès au noyau de Windows de façon sécurisée », précise un responsable de la firme à ce sujet."
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