
Pour mémoire, il s'agit d'une référence au président républicain Trump qui, récemment, a déclaré « vive le roi », se qualifiant lui-même de monarque. Pour sa part, dans le cadre du projet DOGE, Elon Musk a été recruté par Trump pour passer en revue les organisations fédérales afin de supprimer les programmes, les contrats et les milliers d'employés que le magnat de Tesla n'approuve pas, et a donc été comparé par certains au véritable président des États-Unis, en particulier lors de cette conférence de presse déconcertante dans le bureau ovale.
Un incident sans précédent a secoué le Département du Logement et du Développement Urbain (HUD) des États-Unis. Les écrans de la cafétéria du siège à Washington D.C. ont diffusé une vidéo générée par intelligence artificielle montrant le président Donald Trump embrassant les pieds d'Elon Musk, accompagnée du message "LONG LIVE THE REAL KING".
La diffusion de cette vidéo a été possible grâce à une intrusion dans le système audiovisuel du HUD. Les employés, surpris et choqués, ont dû débrancher les écrans pour mettre fin à la diffusion. Kasey Lovett, porte-parole du HUD, a condamné cet acte, le qualifiant de « gaspillage des deniers publics » et a promis des mesures appropriées contre les responsables.
Rendez-vous à 2:23
La vidéo semble être une satire de la relation entre le président Trump et Elon Musk, ce dernier ayant été nommé à la tête du Département de l'Efficacité Gouvernementale (DOGE). Cette nomination a suscité des débats, notamment en raison des mesures d'austérité proposées, telles que la réduction de 50% des effectifs du HUD. De plus, une directive récente exigeait que les employés fédéraux justifient leurs activités hebdomadaires, sous peine de licenciement, ce qui a exacerbé les tensions au sein de la fonction publique.
D'ailleurs, les démocrates du Congrès, les experts de gauche et d'autres critiques ont pris l'habitude d'appeler le magnat de la technologie « président Musk », dans un effort apparent pour irriter Trump et souligner le niveau d'influence du PDG de Tesla et SpaceX dans la prise de décision administrative.
« Tous les héros ne portent pas de capes », se sont réjouis les démocrates de la commission des services financiers de la Chambre des représentants en réponse à la vidéo.
[TWITTER]<blockquote class="twitter-tweet"><p lang="en" dir="ltr">Not all heroes🦸 wear capes... <a href="https://t.co/742lgFJZyo">https://t.co/742lgFJZyo</a></p>— House Committee on Financial Services - Democrats (@USHouseFSC) <a href="https://twitter.com/USHouseFSC/status/1894041507910320237?ref_src=twsrc%5Etfw">February 24, 2025</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> [/TWITTER]
L'individu a été arrêté
Les autorités fédérales ont identifié l'individu qui a diffusé la vidéo en question sur les téléviseurs publics du HUD lundi et menacent d'intenter une action en justice contre lui. Des responsables du ministère du logement et du développement urbain ont déclaré que l'individu avait été identifié, sans toutefois donner son nom ni révéler comment le pirate avait réussi à infiltrer le système de télévision gouvernemental dans la cafétéria du siège de l'agence.
Musk, le milliardaire de la technologie qui dirige Tesla et Space X, a profité de sa position de conseiller de Trump pour procéder à des coupes dans l'ensemble du gouvernement par l'intermédiaire de son équipe du Department of Government Efficiency (département de l'efficacité gouvernementale) DOGE. Cela a rendu furieux certains fonctionnaires et a déclenché des manifestations. Le HUD a été l'une des principales cibles du DOGE, qui a affirmé au début du mois avoir récupéré 1,9 milliard de dollars auprès du département que ce dernier prétendait avoir été « égaré pendant l'administration Biden ».
L'homme le plus riche du monde a également fait pression sur les fonctionnaires pour qu'ils augmentent leur productivité. Samedi, par exemple, Musk a demandé à l'Office of Personnel and Management (OPM) d'envoyer un courriel aux fonctionnaires pour leur demander de produire une liste en cinq points de leurs réalisations de la semaine dernière. Il leur avait donné jusqu'à minuit lundi ou mardi pour fournir cette liste, mais l'OPM a ensuite précisé aux départements des ressources humaines de l'ensemble du gouvernement que cette demande n'était pas obligatoire.
« Il y a eu beaucoup de génie dans l'envoi de cette liste », a déclaré Trump à la presse lundi. « Nous essayons de savoir si les gens travaillent, et nous envoyons donc une lettre aux gens : "S'il vous plaît, dites-nous ce que vous avez fait la semaine dernière". Si les gens ne répondent pas, il est très possible que cette personne n'existe pas ou qu'elle ne travaille pas ».
Le HUD s'occupe des questions de logement, des sans-abri et de l'aide aux propriétaires, et il est clair que quelqu'un au sein de l'organisation n'est pas favorable aux projets actuels de réduction de la main-d'œuvre.
L’IA comme outil d’efficacité ou de précarisation du service public ?
L’objectif affiché du DOGE est de rationaliser les dépenses gouvernementales en identifiant les postes qui pourraient être supprimés ou réaffectés. L’intelligence artificielle serait utilisée pour analyser les justificatifs envoyés par les employés fédéraux afin de détecter des redondances, des tâches obsolètes ou des inefficacités.
À première vue, cette approche peut sembler pertinente. Les administrations publiques, notamment aux États-Unis, sont régulièrement critiquées pour leur lourdeur et leur manque de flexibilité. Une évaluation automatisée des missions et des contributions des fonctionnaires pourrait permettre de dégager des tendances objectives et d’optimiser les ressources publiques.
Cependant, cette vision technocratique repose sur une foi aveugle dans les capacités de l’IA à juger la pertinence d’un emploi. Or, un algorithme, aussi puissant soit-il, reste tributaire des données et des critères qui lui sont imposés. Il risque ainsi de privilégier des indicateurs quantitatifs au détriment d’aspects plus qualitatifs du travail public, tels que le service à la population, la gestion de crises imprévues ou la nécessité d’une expertise sur le long terme.
Un employé du DOGE licencié serait lié à un groupe de cybercriminels
Ce n'est pas la première que le DOGE d'Elon Musk se retrouve sous le feu des critiques. Au début de ce mois, le DOGE a été vivement critiqué après la révélation du passé cybercriminel d’un de ses jeunes membres. Edward Coristine, 19 ans, a des antécédents professionnels et en ligne qui suscitent des interrogations quant à son accès à des systèmes gouvernementaux sensibles, selon des experts en sécurité. Ce dernier aurait été impliqué dans « The Com ».
Il s'agit d'une communauté notoire de pirates informatiques opérant sur des plateformes telles que Discord et Telegram. Cette révélation a soulevé de nombreuses questions sur la sécurité des données auxquelles les employés du DOGE ont accès. Comment les candidats ont-ils été évalués avant leur embauche ?
Elon Musk a été accusé d'être laxiste. Comment un individu avec un tel historique a-t-il pu obtenir un poste lui...
La fin de cet article est réservée aux abonnés. Soutenez le Club Developpez.com en prenant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.