IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

La loi KOSA va aggraver la situation de l'internet pour tout le monde, car c'est une très mauvaise idée de laisser les politiciens décider de ce que les gens peuvent lire en ligne
D'après l'EFF

Le , par Jade Emy

64PARTAGES

9  0 
La loi KOSA va aggraver la situation de l'internet pour tout le monde, car c'est une très mauvaise idée de laisser les politiciens décider de ce que les gens peuvent lire en ligne, d'après l'EFF

L'EFF révèle que la loi KOSA est de retour au Sénat aux États-Unis. Selon l'EFF, sa fonction principale est de permettre aux agences gouvernementales de poursuivre les plateformes, grandes ou petites, qui ne bloquent pas ou ne restreignent pas le contenu dont quelqu'un affirme plus tard qu'il a contribué à l'un de ces préjudices. Pour éviter toute responsabilité, les plateformes pratiqueront la surcensure. Lorsque l'option légale la plus sûre est de supprimer un forum, les plateformes le suppriment.

En juillet 2024, le projet de loi sur la sécurité en ligne des enfants (Kids Online Safety Act) passait l'étape du Sénat aux États-Unis et arrivait à la Chambre des représentants. L'Electronic Frontier Foundation (EFF) affirmait que cette loi était une très mauvaise idée et qu'il fallait l'arrêter. Selon l'EFF, la loi KOSA conduira à la persécution et à la fermeture des personnes qui créent du contenu en ligne sur l'éducation sexuelle, l'identité et la santé des personnes LGBTQ+. La loi KOSA permettrait aussi de contrôler les différents type de contenus sur l'internet, suivant les opinions politiques des régulateurs.

Récemment, l'EFF révèle que la loi KOSA est de retour au Sénat au États-Unis. Ses promoteurs affirment que la dernière version de la loi ne censurera pas les contenus en ligne. Cependant, l'EFF affirme que ce n'est pas vrai, car ce projet de loi instaurait toujours un régime de censure déguisé en "devoir de diligence", et il fera ce que les versions précédentes menaçaient : supprimer les discours légaux et importants en ligne, en particulier pour les jeunes.

Voici les informations partagées par l'EFF sur cette nouvelle étape du projet de loi KOSA, ainsi que son avis sur la question :


KOSA oblige toujours les plateformes à contrôler les propos légaux

Au centre du projet de loi se trouve l'obligation pour les plateformes de "faire preuve d'une diligence raisonnable" pour prévenir et atténuer une vaste liste de préjudices causés aux mineurs, notamment la dépression, l'anxiété, les troubles de l'alimentation, la consommation de substances, le harcèlement et "l'utilisation compulsive". Le projet de loi prétend interdire les poursuites judiciaires sur "le point de vue des utilisateurs", mais ce n'est qu'un écran de fumée. Sa fonction principale est de permettre aux agences gouvernementales de poursuivre les plateformes, grandes ou petites, qui ne bloquent pas ou ne restreignent pas le contenu dont quelqu'un affirme plus tard qu'il a contribué à l'un de ces préjudices.

Ce projet de loi ne gênera pas les grandes entreprises technologiques. Les grandes entreprises seront en mesure de gérer cette réglementation, raison pour laquelle Apple et X ont accepté de la soutenir. En fait, X a participé à la négociation du texte de la dernière version de ce projet de loi. En revanche, les petits concurrents de ces entreprises devront se démener pour se conformer à la réglementation. En vertu de la loi KOSA, une petite plateforme hébergeant des forums de discussion sur la santé mentale sera tout aussi vulnérable que Meta ou TikTok, mais beaucoup moins à même de se défendre.

Pour éviter toute responsabilité, les plateformes pratiqueront la surcensure. Il ne s'agit pas d'une simple hypothèse. C'est ce qui se passe lorsque l'expression devient un risque juridique. La liste des préjudices énumérés dans la disposition relative au "devoir de diligence" de la KOSA est si large et si vague qu'aucune plateforme ne saura quoi faire face à un contenu donné. Les forums ne pourront pas héberger des messages tels que "aimez votre corps", "s'il vous plaît, ne vous droguez pas" ou "voici comment j'ai surmonté ma dépression" sans craindre qu'un procureur général ou un avocat de la FTC ne décide ultérieurement que le contenu est préjudiciable. Les groupes de soutien et les communautés de lutte contre la violence, qui ne peuvent faire leur travail sans aborder des sujets difficiles tels que les troubles alimentaires, la santé mentale et la toxicomanie, seront pris au piège.

Lorsque l'option légale la plus sûre est de supprimer un forum, les plateformes le suppriment.

Les principales affirmations de KOSA ne reposent sur aucune base scientifique

KOSA s'appuie fortement sur des préjudices vagues et subjectifs tels que l' "utilisation compulsive". Le projet de loi le définit comme un comportement en ligne répétitif qui perturbe les activités de la vie courante, comme manger, dormir ou avoir des relations sociales. Mais voici le problème : il n'existe pas de définition clinique reconnue de l' "utilisation compulsive" des services en ligne.

Il n'y a pas de consensus scientifique sur le fait que les plateformes en ligne provoquent des troubles de la santé mentale, ni sur la manière de mesurer ce qu'on appelle un comportement "addictif" en ligne. Ce terme ressemble à une science médicale établie, mais il s'agit d'un tour de passe-passe législatif : un concept non défini est doté d'une force juridique, ce qui a des conséquences majeures sur la liberté d'expression et l'accès à l'information.

Les exceptions ne règlent pas le problème du premier amendement

Le projet de loi stipule qu'il ne peut être appliqué sur la base du "point de vue" de l'utilisateur. Mais le texte du projet de loi lui-même privilégie certains points de vue par rapport à d'autres. En outre, la responsabilité de la KOSA incombe à la plateforme, et non à l'utilisateur. La seule façon pour les plateformes de réduire les risques dans le monde de KOSA est de surveiller, de filtrer et de restreindre les propos des utilisateurs.

Si la FTC peut poursuivre une plateforme parce que des mineurs ont vu un forum médical discutant d'anorexie, ou des messages sur l'identité LGBTQ, ou des messages discutant de la façon d'aider un ami déprimé, alors il s'agit de censure. La formulation classique du projet de loi selon laquelle « les points de vue sont protégés » n'aura pas d'importance. Les incitations juridiques garantissent que les plateformes feront taire tout discours un tant soit peu controversé pour rester en sécurité.

Les législateurs qui soutiennent KOSA aujourd'hui choisissent de faire confiance à l'administration actuelle, et aux administrations futures, pour définir ce que les jeunes devraient être autorisés à lire en ligne.

L'EFF affirme : "KOSA ne rendra pas les enfants plus en sécurité. Il rendra l'internet plus dangereux pour tous ceux qui en dépendent pour apprendre, se connecter ou s'exprimer librement. Les législateurs doivent rejeter ce projet, et vite."

À propos de l'Electronic Frontier Foundation (EFF)

L'Electronic Frontier Foundation est une organisation à but non lucratif qui défend les libertés civiles dans le monde numérique. Fondée en 1990, l'EFF défend la vie privée des utilisateurs, la liberté d'expression et l'innovation par le biais de litiges, d'analyses politiques, d'activisme de terrain et de développement technologique. La mission de l'EFF est de veiller à ce que la technologie soutienne la liberté, la justice et l'innovation pour tous les peuples du monde.

Outre sa lutte contre le projet de loi KOSA, l'EFF lutte avec les systèmes de vérification de l'âge qui seront bientôt imposés dans l'Union européenne. Son avis donne un aperçu du débat politique autour de la vérification de l'âge et explore la proposition de vérification de l'âge introduite par la Commission européenne, basée sur les identités numériques. Pour l'EFF, les systèmes d'identité numérique soulèvent de graves préoccupations en matière de respect de la vie privée et d'équité.

Source : Electronic Frontier Foundation (EFF)

Et vous ?

Pensez-vous que cet avis de l'EFF est crédible ou pertinent ?
Quel est votre avis sur le sujet ?

Voir aussi :

Pourquoi la loi "Kids Online Safety Act" qui vise prétendument la sécurité des enfants en ligne, est préjudiciable aux mineurs. La loi est plutôt subie comme une censure autoritariste, d'après l'EFF

KOSA : le projet de loi controversé sur la sécurité des enfants en ligne obtient le feu vert du sénat. Les législateurs l'ont amendé pour répondre aux préoccupations des défenseurs des LGBTQ

L'EFF propose d'aborder les préjudices en ligne avec des politiques "Privacy-First". Une loi sur la confidentialité des données, promouvant la vie privée, la liberté d'expression et la sécurité
Vous avez lu gratuitement 125 articles depuis plus d'un an.
Soutenez le club developpez.com en souscrivant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de der§en
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 15/11/2025 à 16:11
Les briques de là dictature se mettent en place, l’une après l’autre
22  0 
Avatar de Nym4x
Membre confirmé https://www.developpez.com
Le 15/11/2025 à 19:28
Citation Envoyé par der§en Voir le message
Les briques de là dictature se mettent en place, l’une après l’autre
Hélas… c’est fou comment des gens non élus se permettent de faire passer des lois qu’aucun élu avant n’aurait proposé… Les français ont dit pourtant non à l’ue.
18  2 
Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 07/07/2025 à 8:40
Je me répète : nous avons tous une vie privée mais nous ne sommes pas tous des criminels.
13  0 
Avatar de Christophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 07/07/2025 à 8:48
nous avons tous une vie privée
Plus pour longtemps....
13  0 
Avatar de jnspunk
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 09/07/2025 à 12:56
C'est une mesure pour surveiller la population et pas du tout pour surveiller les délinquants.
Les délinquants vont bien évidement prendre le soin d'utiliser des outils tiers qui permettent un haut niveau de chiffrage.
C'est la logique la plus élémentaire.
13  0 
Avatar de Artaeus
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 16/11/2025 à 9:27
Ils vont découvrir un cas de message privée ayant provoqué des abus (comme tout est possible sur des millions d'échange de message privé) ...
Ça sera ensuite médiatiser et afficher dans les médias pour soutenir cette politique liberticide et dangereuse.
La population adoptera un comportement de mouton et sera ensuite favorable pour "protéger les enfants".
Les opposants seront insultés de pro-pedo ou autre (méthode habituelle en Europe).

Il s'est passé la même chose pour les contrôles d'identité des sites de +18 et la censure DNS plus ancienne.
Ça sera ensuite les réseaux sociaux (qui arrive bientôt), et après les e-commerce et les VPN.

C'est toujours la même chose depuis plus de 15 ans, "protéger les enfants" ou le "terrorisme" pour vous retirer vos libertés et vos droits !
12  0 
Avatar de Artaeus
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 20/08/2025 à 11:16
Oh, comme c'était prévisible !
Que les fameux enfants avec une CB, et utilisant un téléphone portable pour le paiement, puisse s'acheter un VPN pour aller malheureusement tomber sur du porno !


Ils nous prennent vraiment pour des abrutis, le but évident c'est le contrôle d'identité.
11  0 
Avatar de OuftiBoy
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 16/11/2025 à 15:14
der§en, Nym4x et les autres...

Les briques de là dictature se mettent en place, l’une après l’autre
Malheureusement oui, et de plus en plus vite. Actuellement, on est déjà en "dictature soft", mais petit à petit, on nous retire des petits bouts de liberté par-ci, par-là (Passe-sanitaire, Passe-sécuritaire, Passe-partout ).

Mais ne soyons pas dupe, ce sont NOS dirigeants qui placent leurs PIONS au parlement Européen. C'est ces PIONS qui nomment (cooptent serait plus juste) les COMMISSAIRES Européens, qui eux-mêmes nomment cooptent la PRESIDENTE (notre bien aimée Ursula Van-machin ) de la COMMISION Européenne.

Nos "dirigeants" ont donnés (pour quel résultat ?) la souveraineté de nos pays, dont les "lois" doivent respecter le dictat de l'UE. La Présidente pourrait être renversée par le parlement Européen (Il y'a eu un vote récemment), mais étrangement, nos Parlementaires Européens n'ont pas votés en ce sens (Pourquoi ?). Cela n'aurait de toute manière rien changé, un/une autre "Ursula" aurait reprit le flambeau et continué le travail de sape.

Cette "traçabilité" de tout nos échangent visent à aboutir à un système "à la chinoise", un genre de système "à points". Récemment, sans faire trop de bruit, une délégation Européenne est allée visiter/inspecter comment fonctionnait ce système chinois, et les avantages (de ceux qui ont le "Pouvoir") qu'on pouvait en tirer. Nul doute qu'ils sont revenus avec pleins de petites idées dans la tête...

Hélas… c’est fou comment des gens non élus se permettent de faire passer des lois qu’aucun élu avant n’aurait proposé… Les français ont dit pourtant non à l’ue.
Si vous parlez du traité de Maastricht, vous, mes amis Français, avez votés "contre" à 55%. Vos dirigeants, jugeant que vous aviez "mal votés", se sont assis sur votre résultat et ont quant même votés ce traité. Pourquoi ?

Nous, vos amis Belges, n'ont même pas eu leur mot à dire, il n'y a même pas eu de référendum...

Ah, ce satané "Peuple", qui "vote mal", faut pas qu'ils choisissent leur destinée, des gens plus malins doivent le faire pour nous. Merci à eux.

Dernier exemple en date, les élections en Roumanie (une démocratie maintenant apparemment), a vu ses élections frappée de nullité par l'UE. Le résultat de cette élection a donc été "invalidées" (sous quel prétexte ?), et de nouvelles élections ont donnés un résultat avec le logo 'UE Approved'.

Vos agriculteurs, après avoir été rassuré par Macron et Bébé Macron, jurant la main sur le cœur qu'en l'état le traité MERCOSUR ne serait pas voté pour éteindre la grogne de ces derniers, est sur le point de l'être si ce n'est déjà fait...

Ah l'Europe, 50 ans de lente dégradation... Pourquoi ? Pour qui ?.

Mais chuuut, en parler, c'est déjà le risque d'être traité de complotiste - hurluberlu - décérébré - d'extrême droite...

Dormons en paix, on s'occupe de nous.

BàV et Peace & Love.
10  0 
Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 27/07/2025 à 17:24
Toutes ces ruées vers la protection des enfants, détournée à des fins de surveillance généralisée, ne sont pas en accord avec mes principes. Oui le sujet est important, mais plus un sujet est important et plus il doit être traité de manière rigoureuse et saine, ce qui n'est pas le cas ici.

Toute opération de contrôle moderne devrait respecter la vie privée, par exemple en utilisant des méthodes de preuve à divulgation nulle. Plutôt que de suggérer d'utiliser des méthodes triviales qui ont toutes des moyens évidents de les contourner ou de les détourner en exploitant les données à d'autre fin ne sont qu'une preuve du traitement simpliste et stupide de la problématique, démontrant qu'ils poussent un agenda politique plutôt qu'un réel soucis de protection.

Les gestionnaires de paiements électroniques qui font leur tirants depuis déjà plusieurs années en censurant toujours plus de choses chaque année soit disant pour "protéger la marque", imposant des filtrages qui n'ont jamais été sous leur responsabilité et qui reviennent à faire du chantage, c'est pareil. Au delà du Stop Killing Games, il s'agit de remettre les cases en place de gens qui ont acquis trop de pouvoirs et qui leur est monté à la tête.

On vit dans une période noire pour la vie privée. Et une sécurité de façade ne vaut pas le manque béant qu'on est en train de nous forcer à acheter. Pour rappel, en France on a des droits de base à faire valoir, il ne faudrait pas l'oublier :
Citation Envoyé par Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789
Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.
9  0 
Avatar de Artaeus
Nouveau Candidat au Club https://www.developpez.com
Le 07/08/2025 à 21:20
Les gouvernements "démocratiques" deviennent complétement fou, c'est hallucinant.
Le droit à la vie privée est fondamental pour nos libertés
9  0