
Une nouvelle enquête menée auprès de 2 000 consommateurs britanniques montre que 64 % d'entre eux estiment que la loi sur la sécurité en ligne protège les enfants, le soutien étant plus élevé chez les parents de jeunes enfants et plus faible chez les parents dont les enfants ont quitté le foyer. En outre, 57 % estiment que les restrictions d'âge « sont déjà trop faciles à contourner » et « ne sont pas adaptées à leur objectif ». 35 % déclarent avoir vu des restrictions d'âge pour des contenus « adaptés au travail » (non préjudiciables et pas réservés aux adultes).
Le paysage numérique britannique connaît une transformation majeure. Conformément au « Kids Online Safety Act » (Loi sur la sécurité en ligne des enfants, ou KOSA) de 2023, le Royaume-Uni met en œuvre des mesures de vérification d'âge parmi les plus strictes au monde pour l'accès aux contenus pornographiques en ligne. Cette nouvelle législation vise à protéger les enfants des contenus préjudiciables, en imposant une obligation rigoureuse aux sites web et plateformes concernés.
Une nouvelle enquête menée auprès de 2 000 consommateurs britanniques montre que 64 % d'entre eux estiment que la loi sur la sécurité en ligne protège les enfants, le soutien étant plus élevé chez les parents de jeunes enfants et plus faible chez les parents dont les enfants ont quitté le foyer. Cependant, les données de la plateforme de vérification et de lutte contre la fraude Sumsub montrent également que 48 % des personnes interrogées craignent que cette loi ne conduise à la censure.
En outre, 57 % estiment que les restrictions d'âge « sont déjà trop faciles à contourner » et « ne sont pas adaptées à leur objectif ». 35 % déclarent avoir vu des restrictions d'âge pour des contenus « adaptés au travail » (non préjudiciables et pas réservés aux adultes). D'autre part, 32 % déclarent consulter régulièrement sur Internet des contenus pour adultes qui devraient être restreints mais ne le sont pas.
Il existe également un manque de confiance dans la capacité de l'IA à déterminer l'âge. 26 % des personnes interrogées déclarent ne pas faire confiance aux scans de reconnaissance faciale assistés par l'IA pour estimer l'âge avec précision. Il est intéressant de noter que 69 % des personnes âgées de 25 à 34 ans, qui sont généralement les plus familiarisées avec le numérique et l'IA, sont celles qui lui font le plus confiance. Les personnes âgées de 55 ans et plus sont les plus méfiantes à l'égard des méthodes de vérification par scan facial, un tiers d'entre elles ne faisant pas confiance à cette technologie.
Pavel Goldman-Kalaydin, responsable IA/ML chez Sumsub, déclare : « Nous avons vu d'innombrables exemples de personnes contournant les contrôles de vérification de l'âge, qu'il s'agisse de modèles 3D sophistiqués ou de simples captures d'écran de jeux à basse résolution. Il est clair qu'il faut faire davantage pour combler les lacunes et, en fin de compte, protéger les enfants contre les contenus numériques préjudiciables. Les entreprises en ligne ont également un rôle à jouer. Il est essentiel d'adopter plusieurs niveaux de vérification, tels que la numérisation d'une pièce d'identité comme un passeport et la numérisation du visage en direct. La technologie de reconnaissance faciale n'est pas infaillible. Cela rendra les contrôles beaucoup plus difficiles à contourner tout en minimisant les frictions inutiles avec les utilisateurs afin d'encourager la conformité. »
La sophistication et la disponibilité croissantes des images, vidéos et documents générés par l'IA constituent une menace nouvelle et croissante pour les méthodes traditionnelles de vérification d'identité, y compris l'estimation de l'âge. Au Royaume-Uni, entre le premier trimestre 2024 et 2025, les données de Sumsub montrent que les deepfakes ont augmenté de 900 %, tandis que la falsification de documents synthétiques, lorsque l'IA générative est utilisée pour créer des documents d'identité artificiels, a augmenté de 275 %.
Cependant, les initiatives pour la sécurité en ligne des enfants divisent. La commissaire britannique à l'enfance voudrait contraindre les fournisseurs de VPN à intégrer des mécanismes de vérification d'âge. En effet, des ministres sont sommés de s'attaquer à un problème croissant : l'utilisation des réseaux privés virtuels (VPN) par les mineurs pour contourner les mesures de vérification de l'âge et accéder à des contenus pornographiques. Cet appel à l'action intervient alors que les nouvelles lois sur la sécurité en ligne, censées protéger la jeunesse, semblent déjà mises à mal par la rapidité de l'évolution technologique.
De son côte, l'EFF affirme que la loi britannique sur la sécurité en ligne ne rend pas les enfants plus en sécurité sur Internet, car les jeunes devraient pouvoir accéder à l'information. L'Electronic Frontier Foundation (EFF), une organisation qui défend les libertés civiles dans le monde numérique, rapporte également que les internautes de tous âges au Royaume-Uni sont contraints de prouver leur âge avant de pouvoir accéder à des millions de sites web en vertu de la loi britannique sur la sécurité en ligne (OSA). L'EFF qualifie notamment les actions pour promouvoir la loi de "dernières tentatives malavisées visant à protéger les enfants en ligne" et affirme que le Royaume-Uni doit faire mieux.
Source : Rapport de Sumsub
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