IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Vous êtes nouveau sur Developpez.com ? Créez votre compte ou connectez-vous afin de pouvoir participer !

Vous devez avoir un compte Developpez.com et être connecté pour pouvoir participer aux discussions.

Vous n'avez pas encore de compte Developpez.com ? Créez-en un en quelques instants, c'est entièrement gratuit !

Si vous disposez déjà d'un compte et qu'il est bien activé, connectez-vous à l'aide du formulaire ci-dessous.

Identifiez-vous
Identifiant
Mot de passe
Mot de passe oublié ?
Créer un compte

L'inscription est gratuite et ne vous prendra que quelques instants !

Je m'inscris !

La Norvège découvre des fonctionnalités d'accès à distance cachées dans les bus électriques Yutong produits en Chine, dont des cartes SIM et des portes dérobées permettant l'arrêt à distance depuis l'étranger

Le , par Anthony

156PARTAGES

17  0 
Les autorités norvégiennes ont découvert d'importantes failles de cybersécurité dans les bus électriques Yutong fabriqués en Chine, notamment des cartes SIM cachées et des portes dérobées logicielles qui pourraient permettre des arrêts à distance depuis l'étranger. Découverte lors de tests de sécurité de routine effectués par Ruter, l'opérateur de transports publics d'Oslo, cette faille soulève des inquiétudes quant à la sécurité des véhicules connectés. Alors que plus de 1 200 bus font actuellement l'objet d'une enquête, la Norvège revoit ses protocoles de cybersécurité et ses politiques d'approvisionnement afin de parer à ces risques dans les infrastructures critiques.

Yutong (officiellement Zhengzhou Yutong Group Co., Ltd.) est un constructeur chinois de véhicules utilitaires, en particulier d'autobus électriques, dont le siège social est situé à Zhengzhou, dans la province du Henan. Yutong est également présent dans les secteurs des engins de chantier, de l'immobilier et d'autres investissements. En 2016, il était le plus grand constructeur d'autobus au monde en termes de volume de ventes.

Dans une révélation qui a provoqué une onde de choc dans le secteur des transports publics européens, les autorités norvégiennes ont découvert des capacités d'accès à distance cachées dans les bus électriques fabriqués par la société chinoise Yutong. Ces fonctionnalités, notamment des cartes SIM dissimulées et des portes dérobées logicielles, permettent d'éventuels arrêts à distance depuis l'étranger, ce qui a conduit à une révision urgente des protocoles de cybersécurité dans les infrastructures critiques.


Cette découverte a été faite lors de tests de sécurité de routine menés par Ruter, l'opérateur de transports publics d'Oslo, sur une flotte de bus Yutong nouvellement acquis. Selon les rapports, les bus contiennent des systèmes embarqués qui permettent des diagnostics à distance, des mises à jour logicielles et même le contrôle des systèmes de batterie et d'alimentation, des capacités qui pourraient théoriquement interrompre leur fonctionnement à des milliers de kilomètres de distance, en Chine.

Cet incident met en évidence les préoccupations croissantes concernant les vulnérabilités de la chaîne d'approvisionnement à l'ère des véhicules connectés, où les bus électriques représentent un élément clé de la mobilité urbaine durable. Les experts du secteur avertissent que ces fonctionnalités cachées pourraient être exploitées non seulement par les fabricants, mais aussi par des acteurs malveillants, ce qui soulève des inquiétudes quant à la sécurité nationale dans un paysage des transports de plus en plus numérisé.

Révélation de la vulnérabilité

Les détails ont été révélés à la suite d'un audit de sécurité lancé après que Ruter ait testé les fonctionnalités de connectivité des bus. Des cartes SIM d'accès à distance cachées ont été découvertes, permettant un contrôle externe non autorisé. « Nous avons identifié des risques liés à l'accès à distance qui pourraient potentiellement affecter le fonctionnement des bus », a déclaré un porte-parole de Ruter dans l'article.

Des enquêtes plus approfondies ont révélé la présence d'une carte SD dans les bus qui permet au constructeur d'accéder à distance aux véhicules. Cela inclut la possibilité de désactiver les véhicules à distance, une fonctionnalité qui n'était pas mentionnée dans les contrats d'achat. Le ministre norvégien des Transports a depuis lancé une enquête approfondie, soulignant la nécessité de transparence dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Des publications sur X ont sensibilisé le public, soulignant que plus de 1 200 bus de ce type ont été commandés pour des raisons environnementales, avant que ces failles de cybersécurité ne soient révélées. Une publication soulignait : « Ils peuvent envoyer à distance des diagnostics, effectuer des mises à jour logicielles et couper l'alimentation de la batterie. »

Implications plus larges pour la sécurité des transports

Le cas de la Norvège n'est pas isolé. Des préoccupations similaires ont été soulevées dans d'autres secteurs, mais ces récentes découvertes marquent une escalade significative dans les transports publics. Comme l'indique certains rapports, le contrôle à distance s'étendrait au module de diagnostic et aux systèmes de batterie des bus, ce qui pourrait entraîner des perturbations massives.

Le gouvernement norvégien examine actuellement les risques liés à la cybersécurité dans l'ensemble des transports publics. « L'accès du fabricant permet d'arrêter les bus depuis la Chine », a confirmé Ruter, ce qui a conduit à la prise de mesures immédiates pour atténuer les menaces.

Les experts du secteur considèrent cela comme un signal d'alarme pour l'Europe. Les médias locaux indiquent que la Norvège mène actuellement une enquête sur ces bus après avoir découvert qu'ils pouvaient être contrôlés à distance, ce qui soulève des inquiétudes plus générales concernant les infrastructures critiques fabriquées à l'étranger.

Analyse technique de la porte dérobée

Au cœur du problème se trouvent les composants de l'Internet des objets (IoT) intégrés aux bus électriques de Yutong. Des experts en sécurité expliquent que ces systèmes comprennent des cartes SIM pour les mises à jour à distance, mais que les protections contre les accès non autorisés sont insuffisantes.

Des centaines de ces bus pourraient ainsi être vulnérables à des coupures à distance, ce qui pourrait bouleverser les normes européennes en matière de cybersécurité dans les transports. « Une récente étude de sécurité a révélé que des centaines de bus électriques de fabrication chinoise en Norvège pourraient être désactivés à distance depuis l'étranger », indiquent plusieurs rapports.

Les autorités norvégiennes collaborent actuellement avec des entreprises spécialisées dans la cybersécurité afin de corriger ces vulnérabilités. Ruter prévoit également d'introduire des exigences de sécurité plus strictes et des mesures anti-piratage à la suite de ces tests.

Tensions géopolitiques et risques liés à la chaîne d'approvisionnement

Ce scandale a alimenté les débats sur la dépendance à l'égard de la technologie chinoise. Le contexte historique évoqué dans plusieurs publications, notamment celles faisant référence aux cyberattaques passées contre le parlement norvégien attribuées à la Chine en 2021, souligne les tensions actuelles.

Les analystes soulignent que cela s'inscrit dans un contexte général d'inquiétudes concernant les entités publiques chinoises dans les infrastructures critiques. « Le fabricant pourrait les désactiver à distance », répètent plusieurs rapports, soulignant les risques potentiels d'espionnage ou de sabotage.

En réponse, la Norvège durcit ses politiques d'approvisionnement. Un article publié sur X par Luke de Pulford, de l'Alliance interparlementaire sur la Chine, fait état de l'enquête menée par le ministre des Transports sur les cartes SIM permettant le contrôle à distance, reflétant ainsi la surveillance accrue exercée par l'Europe sur les importations de technologies chinoises.


Réactions de l'industrie et mesures de protection futures

Les constructeurs d'autobus du monde entier suivent la situation de près. Yutong n'a pas répondu publiquement à ces allégations, mais les experts suggèrent que cela pourrait conduire à des certifications obligatoires en matière de cybersécurité pour les véhicules importés. La presse chinoise a rapporté : « Le constructeur a accès aux systèmes de contrôle des véhicules, qui pourraient en théorie être utilisés pour les mettre hors service. »

Les régulateurs européens pourraient suivre l'exemple de la Norvège et appeler à la diversification des chaînes d'approvisionnement. Comme l'indique certains rapports, Ruter renforce ses mesures anti-piratage afin d'empêcher les arrêts à distance.

Les sentiments exprimés sur les réseaux sociaux mettant en garde contre les arrêts à distance témoignent de l'indignation du public et appellent à la responsabilisation. Cet événement pourrait accélérer l'adoption de la blockchain ou de la sécurité basée sur l'IA dans l'IoT des transports.

Compromis économiques et environnementaux...
La fin de cet article est réservée aux abonnés. Soutenez le Club Developpez.com en prenant un abonnement pour que nous puissions continuer à vous proposer des publications.

Une erreur dans cette actualité ? Signalez-nous-la !

Avatar de ericb2
Membre averti https://www.developpez.com
Le 07/11/2025 à 10:54
Je n'affirme rien, mais il paraitrait aussi que les routeurs CISCO, avec leur double table de routage, ce serait une légende urbaine ...

--
Chic, c'est vendredi !
5  0 
Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 07/11/2025 à 11:32
Citation Envoyé par Artemus24 Voir le message
Il ne faut rien se procurer venant de la Chine à moins d'avoir la main mise sur sa maitrise.
D'où le rejet des routeurs et autres matériels réseaux de Huawei en Europe et aux Etats-Unis.
Parce que les USA sont des fournisseurs plus moraux et plus éthiques?

Croyez-vous vraiment que les pratiques américaines soient différentes de celles des chinois?

Afin d'enrichir votre réflexion, je vous rappelle que le concurrent américain du Rafale français, le F35 de Lockeed, est connu plus pour son blocage possible à distance par les américains que pour sa fiabilité, je vous rappelle également le scandale qui a vite été étouffé par les autorités européennes: Le gentil Obama faisait espionner les dirigeants européens y compris la présidence française, en allant même jusqu'à espionner le téléphone privé de la chancelière allemande Merkel!!!

Conçu comme un concentré d’intelligence connectée, le futur avion de combat de la Suisse, le F-35, repose sur un système de données centralisé aux Etats-Unis. Une architecture qui soulève, selon le Pôle enquête de la RTS, d’importantes questions de souveraineté numérique et de cybersécurité.

Le cœur de cette connectivité repose sur deux systèmes successifs: Alis (Autonomic Logistics Information System), puis Odin (Operational Data Integrated Network), déployé depuis 2022, selon le site spécialisé Avion de chasse. Odin relie les avions, les centres de maintenance et les serveurs du constructeur Lockheed Martin, installés sur sol américain. L'objectif? Centraliser la logistique, la formation et les données de mission. Autrement dit, toutes les informations critiques transitent par des infrastructures américaines.
Croyez-vous que ces pratiques américaines ont cessé?

Au final, il y a un seul responsable: L'Europe qui se vante d'être le plus grand marché mondial avec ses 450 millions de cons-somateurs (plus cons qu'autre chose!) mais qui est complètement INCAPABLE de développer ses propres systèmes...
5  1 
Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 07/11/2025 à 13:22
Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message

[1] Croyez-vous que ces pratiques américaines ont cessé?

[2] Au final, il y a un seul responsable: L'Europe qui se vante d'être le plus grand marché mondial avec ses 450 millions de cons-somateurs (plus cons qu'autre chose!) mais qui est complètement INCAPABLE de développer ses propres systèmes...
1) non bien sûr.

2) C'est un peu sévère, par ex il y a le Rafale et les bus électriques de Bolloré fabriqués en France. Si les Norvégiens ont acheté du matériel chinois avec des "outils d'administration à distance", que dire à part qu'ils l'ont bien cherché à ne pas acheter européen ?

D'ailleurs pour se remonter le moral en se rappelant que ça existe encore, ce week-end pour les nordistes, il y a le salon du "made in France" à Paris (qui étrangement ne s'appelle pas le fabriqué en France, alors même que les étrangers écrivent encore parfois en français dans le texte pour faire chic)
4  1 
Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 07/11/2025 à 16:12
Citation Envoyé par Artemus24 Voir le message
@ Anselme45 : Il n'y a pas de gentils ou de méchants pays car nous sommes tous en compétitions et cela à toujours existés.
Croyez vous que nous ne faisons pas de même ?
Par définition, nous sommes "les gentils" et ceux qui nous font concurrence sont les "méchants"...

Et non, l'Europe n'a pas les mêmes pratiques que les USA ou la Chine. Pas qu'elle ne le fait pas par éthique ou morale, mais bien parce qu'elle en est incapable!!!

Vous voulez peut-être me dire quels sont les concurrents européens de windows, de google, des réseaux sociaux X ou Y, des infrastructures réseau, des ordinateurs made in China, des cloud américains?

Les seuls cloud Amazon (AWS), microsoft Azure et google cloud représentent 60% du marché mondiale du cloud et les viennent-ensuite ne sont pas européens mais chinois comme Alibaba! Au final, les 8 premiers acteurs du cloud (le 8ème est l'américain Oracle avec seulement 2% de part de marché du cloud et 2 sur les 8 sont chinois) ont dans leur mains 81% du marché en 2022....

Et est-ce que vous savez où finissent les données que les européens confient aux cloud américains (même ceux qui disent que les données sont stockées en Europe)? Aux USA!

Et est-ce que vous connaissez les "USA Patriot act"? C'est juste une loi qui permet aux autorités américaines et toutes leur agences et dépendances d'avoir accès à l'ensemble des données des clients des cloud US en dehors de toutes démarches judiciaires.
3  0 
Avatar de marc.collin
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 10/11/2025 à 13:59
n'importe quel outil qui permet d'être mise à jour à distance... est un risque...

qui a dis cisco, tesla, ios, android............

les chinois dominent... il faut instaurer la peur...
3  0 
Avatar de Anselme45
Membre extrêmement actif https://www.developpez.com
Le 07/11/2025 à 15:53
Citation Envoyé par Fagus Voir le message
1) non bien sûr.

2) C'est un peu sévère, par ex il y a le Rafale et les bus électriques de Bolloré fabriqués en France. Si les Norvégiens ont acheté du matériel chinois avec des "outils d'administration à distance", que dire à part qu'ils l'ont bien cherché à ne pas acheter européen ?
Contrairement à ce que vous croyez, le Rafale présenté comme français est dépendant de composants... AMERICAINS comme le Sniper Advanced Targeting Pod de Lockheed Martin ou les systèmes hydrauliques de The Lee Company. Idem pour l'armement qui fait appel à des puces électroniques AMERICAINES notamment dans les missiles Meteor et Scalp!

Le Rafale de Dassault n’est donc pas totalement indépendant des USA
2  0 
Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 07/11/2025 à 18:46
Citation Envoyé par Anselme45 Voir le message
Contrairement à ce que vous croyez, le Rafale présenté comme français est dépendant de composants... AMERICAINS comme le Sniper Advanced Targeting Pod de Lockheed Martin ou les systèmes hydrauliques de The Lee Company. Idem pour l'armement qui fait appel à des puces électroniques AMERICAINES notamment dans les missiles Meteor et Scalp!

Le Rafale de Dassault n’est donc pas totalement indépendant des USA
Je ne connais pas le détail des composants du Rafale, mais je suis relativement confiant que le Rafale n'est pas désactivable par une mise à jour logicielle des USA, ce qui est l'essentiel.

Dans le monde actuel, tout est mondialisé, il n'y a pas d'indépendance totale. Le minerai vient d'un pays, est raffiné dans un autre, assemblé ailleurs etc. Même les USA utilisent des machines-outils étrangère, et leurs composants ne sont pas tous made in USA, ce qui importe c'est de contrôler l'approvisionnement et le comportement du produit fini.

Pour les missiles, j'ai entendu dire d'un ingé de MBDA que n'est pas problématique, les composants seraient quasi-exclusivement français ou européens et qu'en tous cas l'approvisionnement était sûr.

Bon, sur ce, je vais vite commander des attiny85 en Asie avant que les colis soient taxés ou que l'approvisionnement ne devienne restreint par la guerre commerciale... Bien cordialement.
2  1 
Avatar de der§en
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 08/11/2025 à 11:38
@Anselme45:

Une de mes sources:
https://omnirole-rafale.com/les-equipementiers/
2  1 
Avatar de der§en
Membre expérimenté https://www.developpez.com
Le 07/11/2025 à 16:17
@Anselme45: tu dis quelques inexactitudes me semble-t’il. En quoi le fait d’avoir un POD (externe donc) optionnel, fait que le Rafale de Dassaut fait qu’il dépend de sous-traitant américains ?

Le Rafale est à 99% Franco-Français, le 1% restant étant le siège éjectable fourni par une entreprise Anglaise.
1  1 
Avatar de marc.collin
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 14/11/2025 à 13:59
il y a eu preuve qu'il pouvait être désactiver à distance?

ou c'est comme la quasi totalité des produits pour mettre à jour et maintenance?
0  0