L'inspecteur général du ministère américain de la Sécurité intérieure a publié un nouveau rapport troublant expliquant comment des agences fédérales telles que l'Immigration and Customs Enforcement (ICE), Homeland Security Investigations (HSI) et les services secrets ont effectué des surveillances à l'aide de simulateurs de sites cellulaires (CSS) sans autorisation appropriée et en violation de la loi. Plus précisément, le bureau de l'inspecteur général a constaté que ces agences n'ont pas respecté la politique fédérale de protection de la vie privée régissant l'utilisation des CSS et n'ont pas obtenu les ordres spéciaux requis avant d'utiliser ces types de dispositifs de surveillance.
Même en cas d'urgence, lorsque l'utilisation par les forces de l'ordre de technologies permettant de suivre l'utilisation d'un téléphone portable est jugée immédiatement nécessaire, les forces de l'ordre doivent toujours obtenir une ordonnance de mise sous surveillance. Cette ordonnance est requise par la loi et la politique, même si l'urgence dispense la police d'obtenir un mandat conventionnel. L'inspecteur général a noté que les agences n'ont pas suivi les règles dans ces cas non plus.
Les simulateurs de sites cellulaires, également connus sous le nom de "Stingrays" ou IMSI catchers, sont des dispositifs qui se font passer pour des tours de téléphonie cellulaire légitimes, incitant les téléphones situés dans un certain rayon à se connecter au dispositif plutôt qu'à une tour.
Les simulateurs de sites cellulaires fonctionnent en effectuant une recherche générale de tous les téléphones cellulaires dans le rayon du dispositif, en violation des protections constitutionnelles de base. Les forces de l'ordre utilisent les simulateurs de sites cellulaires pour localiser les téléphones avec plus de précision que les compagnies de téléphone. Les simulateurs de sites cellulaires peuvent également enregistrer les numéros IMSI (numéros d'identification uniques) de tous les appareils mobiles dans une zone donnée.
Malheureusement, le rapport censure des informations cruciales concernant le nombre total de fois où chaque agence a utilisé le CSS avec et sans mandat, et lorsqu'elle a utilisé les appareils pour soutenir des informations externes. L’Office of Inspector General devrait rendre ces informations publiques : connaître les totaux globaux ne nuirait à aucune enquête en cours, mais permettrait plutôt d'alimenter le débat public sur le recours des agences à cette technologie invasive. Ne vous y trompez pas, les simulateurs de sites cellulaires constituent une surveillance de masse qui capte le signal cellulaire et collecte des données sur chaque téléphone se trouvant à proximité.
Le fait que les agences gouvernementales utilisent ces dispositifs sans la moindre considération pour la vie privée et les droits des individus qui les entourent est alarmant mais pas surprenant. Le gouvernement fédéral, et en particulier des agences comme le HSI et l'ICE, ont une relation douteuse et troublante avec la collecte excessive de données privées sur les individus. En 2022, nous avons appris que le HSI et l'ICE avaient utilisé des mandats trop larges pour collecter des données financières en vrac concernant des personnes envoyant de l'argent à travers des frontières internationales par le biais de sociétés comme Western Union. Une surveillance de masse de ce type constitue une violation massive de la vie privée et a suscité l'inquiétude d'au moins un sénateur américain qui souhaite enquêter sur ces tactiques.
Source : Office of Inspector General
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à l'aide de simulateurs de sites cellulaires d'après l'EFF
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Le , par Nancy Rey
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