Au cours d'une attaque BEC, les cyberpirates échangent des e-mails avec un salarié d’une entreprise afin de gagner sa confiance et l'inciter à agir – sans qu’il en soit conscient – au détriment des intérêts de la compagnie ou de ses clients. Pour ce faire, ils utilisent en général des emails déjà piratés de collaborateurs ou qui ressemblent visuellement aux adresses électroniques officielles de l'entreprise. Ils peuvent également voler les identifiants d'un salarié afin de cibler ses supérieurs. Bien que, dans la plupart des cas, les cybercriminels espèrent obtenir ou détourner l'argent de l’entreprise, certains ont pour objectif de récolter des informations confidentielles telles qu’une base de données clients ou de développement commercial par exemple.
Les experts de Kaspersky partagent les trois principaux stratagèmes utilisés par les cybercriminels lors d'une attaque BEC :
La fraude au Président
Dans ce scénario, un salarié reçoit un faux email provenant d'un cadre supérieur de l’entreprise l’incitant à partager des informations avec un "conseiller juridique" ou issu d’une fonction équivalente. Bien entendu, il s’agit d’un compte factice qui permet à l’attaquant de tenter de voler des données confidentielles de l'entreprise.
Un exemple de faux courriel demandant de partager des données avec un "conseiller juridique"
Le faux changement de coordonnées bancaires
Dans ce cas précis, le service comptable peut recevoir un email d'un (prétendu) collaborateur lui demandant de modifier ses coordonnées bancaires (IBAN, RIB, etc.) afin d’effectuer le paiement de son salaire. Si le comptable effectue ces modifications dans le système de paie de l’entreprise, le montant du salaire destiné au « vrai » collaborateur sera finalement versé à l'attaquant.
Un exemple de faux e-mail déclarant que les coordonnées bancaires ont été changées
La fausse facture
Ce message s’adresse également au service comptable mais, dans ce cas, il émane d'un « faux » fournisseur ou d'un « faux » partenaire et concerne un retard dans le paiement d'une facture. Là encore, si le comptable succombe à cette ruse, l'argent ira aux cybercriminels.
Alexey Marchenko, Head of Content Filtering Methods Research chez Kaspersky, commente : « Pour exécuter des attaques BEC, les cybercriminels récoltent toujours soigneusement des données sur leur victime et s’en servent ensuite pour établir une relation de confiance. Certaines de ces attaques sont possibles parce que les attaquants peuvent facilement trouver en libre accès les noms et les fonctions des collaborateurs, le site exact sur lequel ils travaillent, leurs dates de congés ou encore des listes de contacts… Les fraudeurs utilisent généralement un large éventail de techniques et de méthodes d'ingénierie sociale afin de gagner la confiance d'une victime et commettre des actes malveillants. C'est pourquoi nous encourageons les utilisateurs à être particulièrement prudents au sein de leur environnement professionnel »
Pour éviter d'être victime d'attaques BEC, les experts de Kaspersky recommandent notamment aux entreprises :
- D'utiliser des solutions de sécurité fiables incluant des technologies avancées d'anti-phishing et d'anti-spam (par exemple Kaspersky Security for Microsoft Exchange Servers, Kaspersky Security for Linux Mail Server, Kaspersky Secure Mail Gateway et Kaspersky Security for Microsoft Office 365). Pour se protéger des cyberattaques personnalisées les plus complexes, l'entreprise présente Kaspersky Anti Targeted Attack Platform.
- D’améliorer la culture numérique des collaborateurs au travers de formation comme par exemple avec la plateforme Kaspersky Automated Security Awareness Platform (former les salariés à identifier les techniques d'ingénierie sociale est l'une des méthodes les plus efficaces pour les contrer).
- D’encourager les employés à ne pas ouvrir ou à ne pas répondre à des emails suspects, mais aussi à ne pas publier de données confidentielles de l'entreprise sur des systèmes en accès libre tels que les services cloud. Ils ne doivent pas non plus partager trop d’informations détaillées sur leur travail avec un large cercle de personnes.
A propos de Kaspersky
Kaspersky est une société internationale de cybersécurité et de protection de la vie privée numérique fondée en 1997. L’expertise de Kaspersky en matière de « Threat Intelligence » et sécurité informatique vient enrichir la création de solutions et de services de sécurité pour protéger les entreprises, les infrastructures critiques, les autorités publiques et les particuliers.
Source : Kaspersky
Et vous ?
Que pensez-vous de ces méthodes de compromission dévoilées par Kaspersky ?
A laquelle de ces méthodes votre entreprise est-elle le plus souvent confrontée ?
Connaissez-vous d'autres méthodes de compromission d'emails professionnels réccurentes, mais qui ne sont pas citées ici ?
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