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La directrice d'Europol déclare que les grandes entreprises de la tech ont la « responsabilité » de déverrouiller les messages chiffrés.
« L'anonymat n'est pas un droit fondamental », estime Catherine De Bol

Le , par Stéphane le calme

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Sécurité ou confidentialité ? La directrice d'Europol déclare que les grandes entreprises technologiques ont la « responsabilité » de déverrouiller les messages chiffrés
« L'anonymat n'est pas un droit fondamental », estime Catherine De Bolle

Dans un contexte où les communications chiffrées se multiplient, la directrice d’Europol, Catherine De Bolle, a récemment appelé les grandes entreprises technologiques à assumer une plus grande responsabilité en matière de sécurité publique. Selon elle, le chiffrement de bout en bout, bien qu’essentiel pour garantir la vie privée des utilisateurs, crée également des obstacles significatifs pour les forces de l’ordre lorsqu’il s’agit d’enquêter sur des activités criminelles, notamment le terrorisme, le trafic de drogue ou l’exploitation des enfants. L'année dernière, Europol avait déjà plaidé auprès des grandes entreprises de la Tech afin qu'elles abandonnent le chiffrement de bout en bout

Les géants de la technologie doivent faire davantage pour coopérer avec les forces de l'ordre en matière de chiffrement, faute de quoi ils risquent de menacer la démocratie européenne, a déclaré la directrice d'Europol, alors que l'agence s'apprête à renouveler la pression sur les entreprises lors du Forum économique mondial de Davos cette semaine.

Catherine De Bolle a déclaré qu'elle rencontrerait des groupes de Big Tech dans la station de montagne suisse pour discuter de la question, affirmant que les entreprises avaient une « responsabilité sociale » de donner à la police l'accès aux messages chiffrés utilisés par les criminels pour rester anonymes.

Une technologie à double tranchant

Le chiffrement de bout en bout permet à deux parties de communiquer de manière sécurisée sans que leurs messages puissent être interceptés ou lus par des tiers, y compris par les fournisseurs de services. Cette technologie est largement utilisée sur des plateformes comme WhatsApp, Signal ou iMessage. Si elle est vantée comme un outil essentiel pour protéger la confidentialité des données des utilisateurs, elle est également critiquée pour son potentiel à offrir un sanctuaire aux criminels.

Selon Catherine De Bolle, l’incapacité des forces de l’ordre à accéder à ces communications chiffrées représente un défi majeur dans des enquêtes cruciales. « Les entreprises technologiques doivent prendre conscience que leur rôle va au-delà de la simple protection des données personnelles. Elles ont également une responsabilité envers la sécurité publique », a-t-elle déclaré.

« L'anonymat n'est pas un droit fondamental », a déclaré la directrice de l'agence européenne chargée de l'application de la loi. « Lorsque nous avons un mandat de perquisition et que nous nous trouvons devant une maison dont la porte est fermée à clé, et que vous savez que le criminel se trouve à l'intérieur de la maison, la population n'acceptera pas que vous ne puissiez pas entrer ».

« Dans un environnement numérique, la police doit être en mesure de décoder ces messages pour lutter contre la criminalité », a-t-elle ajouté. « Vous ne pourrez pas faire respecter la démocratie [sans cela] ».

Il existe depuis longtemps des tensions entre les entreprises technologiques et les forces de l'ordre au sujet de l'utilisation du chiffrement de bout en bout sur les plateformes de messagerie, qui rend difficile l'obtention de preuves par la police dans le cadre d'enquêtes.

En avril de l'année dernière, les chefs de police européens ont appelé les gouvernements et l'industrie à prendre des mesures urgentes pour empêcher le chiffrement de nuire aux enquêtes criminelles.


Vers un équilibre entre vie privée et sécurité

Le débat autour du chiffrement oppose deux valeurs fondamentales : la vie privée et la sécurité. Les défenseurs des droits numériques soutiennent que toute tentative d’affaiblir le chiffrement met en péril la sécurité de millions d’utilisateurs et ouvre la voie à des abus, notamment par des régimes autoritaires. À l’inverse, les autorités chargées de l’application de la loi, comme Europol, insistent sur le fait qu’un accès réglementé est nécessaire pour empêcher des crimes graves.

L'idée de « portes dérobées » (backdoors) pour les autorités a souvent été évoquée comme une solution, mais elle suscite une vive opposition. Les experts en cybersécurité affirment que de telles portes, une fois créées, pourraient être exploitées par des cybercriminels, compromettant ainsi la sécurité globale des systèmes.

Les implications pour les entreprises technologiques

Les géants de la technologie se trouvent donc dans une position délicate. Ils doivent jongler entre les attentes des utilisateurs en matière de confidentialité, les pressions gouvernementales et les responsabilités en matière de sécurité publique. Les entreprises technologiques, dont Apple, WhatsApp de Meta et Signal, une application de messagerie axée sur la protection de la vie privée, se sont toujours opposées publiquement aux tentatives juridiques visant à compromettre leur chiffrement, arguant que cela menacerait la vie privée et la sécurité de leurs utilisateurs. Ces dernières années, Apple a redoublé d'efforts pour coopérer avec les forces de l'ordre afin de lutter contre la maltraitance des enfants en ligne et d'autres délits. Mais ces initiatives ont été largement abandonnées en raison de la vive réaction des défenseurs de la vie privée.

Certains États membres de l'UE, dont l'Allemagne, se sont également montrés sceptiques à l'idée de donner aux forces de l'ordre un accès plus large aux messages privés, ce qui a eu pour effet de bloquer la législation relative à la lutte contre les abus sexuels commis sur des enfants.

De Bolle, 54 ans, une Belge qui a pris la tête d'Europol en 2018 et entame sa dernière année complète en poste, a également déclaré qu'elle aimerait développer l'utilisation de l'intelligence artificielle dans les enquêtes de l'agence et se pencher sur les « menaces hybrides », telles que les récentes allégations contre la Russie de couper des câbles sous-marins dans la Baltique.

À l'heure actuelle, Europol ne peut s'intéresser qu'aux organisations criminelles et doit s'abstenir d'intervenir en cas d'activités criminelles au niveau national, a déclaré De Bolle, ajoutant qu'un changement nécessiterait une nouvelle législation de l'UE.

Des effectifs qui ont presque doublé

Europol, qui utilise son gigantesque trésor de données pour aider les États à lutter contre la criminalité grave et organisée dans des domaines tels que le terrorisme, le trafic de drogue et la fraude, a doublé de taille pour atteindre environ 1 700 employés sous la direction de De Bolle.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré l'année dernière qu'elle souhaitait augmenter encore les effectifs d'Europol et renforcer son mandat afin qu'il devienne une agence de police véritablement opérationnelle.

En dehors de son travail pour les États membres de l'UE, un certain nombre de pays, dont le Royaume-Uni et les États-Unis, disposent de bureaux au sein de l'agence.

De Bolle a déclaré qu'elle ne s'attendait pas à ce que la structure américaine change beaucoup après l'accession de Donald Trump à la présidence ce mois-ci, sur la base de son mandat précédent. Les États-Unis ont environ 30 fonctionnaires qui siègent en interne à Europol et qui proviennent de différentes agences, telles que le Federal Bureau of Investigation.

Elle a déclaré qu'elle n'avait pas encore rencontré la future administration Trump.

Europol a démontré sa valeur l'année dernière en perturbant le prolifique groupe de ransomware LockBit, ce qui a impliqué le FBI et le département de la justice des États-Unis.


L'agence a également joué un rôle important dans la lutte contre le trafic de drogue en Europe, notamment en aidant à décoder les services de messagerie EncroChat et Sky ECC, utilisés par les criminels. L'accès à leurs messages a conduit à une multitude d'affaires criminelles et à des milliers d'arrestations.

L'année dernière, plus de 100 personnes ont été condamnées dans le cadre du plus grand procès pénal jamais organisé en Belgique, sur la base de preuves issues du déchiffrement de Sky ECC. De Bolle a déclaré que d'autres affaires liées au déchiffrement des services de messagerie étaient à venir.

En septembre 2024, sous la direction d'Europol, les forces de l'ordre de 9 pays ont démantelé Ghost, une application de messagerie chiffrée utilisée par les réseaux criminels. Ghost ne fonctionnait que sur des smartphones spécialement modifiés (et non en téléchargeant une application).

Ceux-ci étaient vendus par l'intermédiaire d'un réseau de revendeurs dans le monde entier afin d'offrir aux criminels des smartphones spécialisés présentés comme « inviolables », étant donné que la solution utilise trois normes de cryptage et offre la possibilité d'envoyer un message suivi d'un code spécifique qui entraîne l'autodestruction de tous les messages sur le téléphone cible (par exemple en cas de perte ou de saisie par les autorités). Cela permettait aux réseaux criminels de communiquer en toute sécurité, d'échapper à la détection, de contrer les mesures d'analyse forensique et de coordonner leurs opérations illégales au-delà des frontières.

Europol estime que plusieurs milliers de personnes dans le monde utilisent Ghost et qu'environ 1 000 messages y sont échangés chaque jour. Rien qu'en Australie, 376 téléphones équipés du logiciel ont été découverts.


Europol publiera en mars son évaluation quadriennale de la grande criminalité et de la criminalité organisée dans l'UE, qui inclura des informations sur les interférences étrangères, a indiqué De Bolle.

Europol a tiré la sonnette d'alarme sur l'utilisation criminelle du chatbot ChatGPT. « Alors que les capacités des LLM (Large Language Models) tels que ChatGPT sont activement améliorées, l'exploitation potentielle de ces types de systèmes d'IA par les criminels offre de sombres perspectives », a déclaré Europol lors de la présentation de son premier rapport sur la technologie, qui a commencé par le chatbot.

Le rapport met en évidence l'utilisation néfaste du ChatGPT dans trois domaines de la criminalité. « La capacité de ChatGPT à rédiger des textes très réalistes en fait un outil utile pour le phishing », a déclaré Europol.

Grâce à sa capacité à reproduire des modèles de langage pour imiter le style de discours d'individus ou de groupes spécifiques, le chatbot pourrait être utilisé par des criminels pour cibler des victimes, a déclaré l'agence de l'UE chargée de l'application de la loi.

La capacité du ChatGPT à produire des textes authentiques à grande vitesse et à grande échelle en fait également un outil idéal pour la propagande et la désinformation. « Il permet aux utilisateurs de générer et de diffuser des messages reflétant un récit spécifique avec relativement peu d'efforts. Les criminels ayant peu de connaissances techniques pourraient se tourner vers ChatGPT pour produire des codes malveillants », a déclaré Europol.

Une voie à suivre ?

Le discours de Catherine De Bolle s’inscrit dans un appel plus large pour une coopération internationale et une meilleure collaboration entre les autorités et les entreprises technologiques. Toutefois, la recherche d'un compromis entre vie privée et sécurité reste un exercice délicat et complexe.

À l'heure où les cybermenaces et les activités criminelles en ligne continuent de croître, la question demeure : comment les gouvernements et les entreprises peuvent-ils concilier leurs priorités respectives tout en protégeant les droits fondamentaux des citoyens ? Une chose est certaine : le débat sur le chiffrement est loin d’être clos.

Source : Catherine De Bolle

Et vous ?

Les entreprises technologiques devraient-elles être légalement obligées de fournir un accès aux forces de l’ordre en cas d’enquête criminelle ? Si oui, dans quelles conditions ?

Comment les géants de la tech peuvent-ils équilibrer leur engagement envers la confidentialité des utilisateurs et leur responsabilité envers la sécurité publique ?

La création de portes dérobées pour les forces de l’ordre est-elle techniquement faisable sans mettre en danger la sécurité globale des systèmes ?

Quelles alternatives au chiffrement de bout en bout pourraient permettre de protéger les données personnelles tout en soutenant les enquêtes criminelles ?

Les utilisateurs sont-ils suffisamment informés des risques liés à la confidentialité et à la sécurité des systèmes qu’ils utilisent ?
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Avatar de Epoch1
Membre à l'essai https://www.developpez.com
Le 21/01/2025 à 9:18
« Lorsque nous avons un mandat de perquisition et que nous nous trouvons devant une maison dont la porte est fermée à clé, et que vous savez que le criminel se trouve à l'intérieur de la maison, la population n'acceptera pas que vous ne puissiez pas entrer ».

Ça me fait marrer, cette image mal choisie qui met en lumière la mauvaise foi....

S'ils "savent" qu'il y a un criminel dans une maison et que le chiffrement est prétendument une entrave, la preuve pourtant est qu'ils n'ont pas eu besoin d'ouvrir les portes de tous les domiciles (la "levée" du chiffrement) pour obtenir les éléments tiers menant à la culpabilité du sujet, et permet d'affirmer qu'ils peuvent faire leur travail sans poser de backdoor.
Le cas échéant, cela pourrait devenir vite un problème pour tout le monde (cf affaire récente aux USA).
Etant donné que tous les moyens techniques / juridiques existent déjà, je soupçonne le fait que le "cas par cas" étant devenu trop pénible pour l'humain, autant opter pour le "tout brasser automatiquement"; et comme une machine fait ça plus rapidement que l'humain, ça peut en outre "libérer" des emplois.

Hop ! Une pierre deux coups...Pratique ! --'
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Avatar de kain_tn
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 03/04/2025 à 11:06
Citation Envoyé par Patrick Ruiz Voir le message
[...]
« Nos maisons deviennent plus dangereuses que nos rues, car la criminalité se déplace en ligne. Pour assurer la sécurité de notre société et de nos concitoyens, nous devons sécuriser cet environnement numérique. Les entreprises technologiques ont une responsabilité sociale dans le développement d'un environnement plus sûr où les forces de l'ordre et la justice peuvent faire leur travail. Si la police perd la possibilité de recueillir des preuves, notre société ne sera pas en mesure de protéger les personnes contre la criminalité », écrit Europol.[...]
Bouh! Le paragraphe qui fait bien peur! Agrougroum! Les méchants cybercriminels sont dans votre maison!!!

Vite, détruisez ce qui les tient à l'écart en installant des backdoors, que promis juré, seules les forces de l'ordre auront le droit d'utiliser!

Pfff... Toujours les mêmes arguments ridicules...
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Avatar de marsupial
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 07/07/2025 à 8:40
Je me répète : nous avons tous une vie privée mais nous ne sommes pas tous des criminels.
12  0 
Avatar de Christophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 07/07/2025 à 8:48
nous avons tous une vie privée
Plus pour longtemps....
12  0 
Avatar de jnspunk
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 09/07/2025 à 12:56
C'est une mesure pour surveiller la population et pas du tout pour surveiller les délinquants.
Les délinquants vont bien évidement prendre le soin d'utiliser des outils tiers qui permettent un haut niveau de chiffrage.
C'est la logique la plus élémentaire.
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Avatar de ALT
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 21/01/2025 à 11:15
Comme toujours, je suis totalement opposé à l'affaiblissement du chiffrement.
Oui, ce dernier permet peut-être (& même très sûrement) aux criminels de toutes sortes de correspondre facilement.
Mais il permet aussi aux entreprises, aux administrations... d'échanger en toute sécurité.
Diminuer cette protection favoriserait l'espionnage, par des pays peu amicaux, aussi bien militaire qu'industriel ou scientifique. D'où grand danger.
Et ça ne changerait qu'à la marge l'activité des malfaiteurs, qui communiqueraient alors par d'autres moyens, comme ils le faisaient jadis.
10  0 
Avatar de Matthieu Vergne
Expert éminent https://www.developpez.com
Le 27/07/2025 à 17:24
Toutes ces ruées vers la protection des enfants, détournée à des fins de surveillance généralisée, ne sont pas en accord avec mes principes. Oui le sujet est important, mais plus un sujet est important et plus il doit être traité de manière rigoureuse et saine, ce qui n'est pas le cas ici.

Toute opération de contrôle moderne devrait respecter la vie privée, par exemple en utilisant des méthodes de preuve à divulgation nulle. Plutôt que de suggérer d'utiliser des méthodes triviales qui ont toutes des moyens évidents de les contourner ou de les détourner en exploitant les données à d'autre fin ne sont qu'une preuve du traitement simpliste et stupide de la problématique, démontrant qu'ils poussent un agenda politique plutôt qu'un réel soucis de protection.

Les gestionnaires de paiements électroniques qui font leur tirants depuis déjà plusieurs années en censurant toujours plus de choses chaque année soit disant pour "protéger la marque", imposant des filtrages qui n'ont jamais été sous leur responsabilité et qui reviennent à faire du chantage, c'est pareil. Au delà du Stop Killing Games, il s'agit de remettre les cases en place de gens qui ont acquis trop de pouvoirs et qui leur est monté à la tête.

On vit dans une période noire pour la vie privée. Et une sécurité de façade ne vaut pas le manque béant qu'on est en train de nous forcer à acheter. Pour rappel, en France on a des droits de base à faire valoir, il ne faudrait pas l'oublier :
Citation Envoyé par Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789
Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.
9  0 
Avatar de loufab
Rédacteur/Modérateur https://www.developpez.com
Le 21/01/2025 à 12:04
Bonjour,
Le sujet qui revient dans toutes les démocraties.

Les entreprises technologiques devraient-elles être légalement obligées de fournir un accès aux forces de l’ordre en cas d’enquête criminelle ? Si oui, dans quelles conditions ?
Via une commission rogatoire, ce qui se pratique actuellement. Si la Justice est lente ou ne fait pas son job, c'est cela qu'il faut régler. C'est assez habituel cette manière de procéder : On a un problème et on cherche des palliatifs au lieu de s'y attaquer.

Comment les géants de la tech peuvent-ils équilibrer leur engagement envers la confidentialité des utilisateurs et leur responsabilité envers la sécurité publique ?
Une entreprise privée ne peut se substituer au rôle de l'état. Aller dans ce sens va forcément entrainer des dérives comme on l'a déjà vu avec les écoutes téléphonique de ce très démocrate et économe Mitterrand.

La création de portes dérobées pour les forces de l’ordre est-elle techniquement faisable sans mettre en danger la sécurité globale des systèmes ?
Faisable, bien évidemment, mais cela met forcément la sécurité en défaut et très complexe dans la mise en oeuvre vu le nombre de fournisseurs. On voit tous les jours des affaires de corruptions (Douanes au Havre, Prison de Fresnes...), comme actuellement tout est informatisé (ou presque) celui qui détient la clef peut faire ce qu'il veut.

Quand au sujet politique (Trump ou pas) je ne pense pas que cela soit le sujet de l'ariticle

Quelles alternatives au chiffrement de bout en bout pourraient permettre de protéger les données personnelles tout en soutenant les enquêtes criminelles ?
Honnêtement on a besoin de rien, tout y est, pour preuve les remontées d'informations des appareils numériques vers des sociétés privées (et/ou gouvernement) et la capacité de certains services de police et de sécurité à déverrouiller un téléphone. En tout cas le système le moins couteux et le plus adéquat ne fera jamais parti de l'équation en Europe, on préfère monter de grosses usines à gaz opaques et couteuses pour les contribuables.

Les utilisateurs sont-ils suffisamment informés des risques liés à la confidentialité et à la sécurité des systèmes qu’ils utilisent ?
Absolument pas, les organismes de formation non plus pour preuve, lors d'une formation Messagerie, l'organisme comme le client ne voulait pas du chapitre sécurité et hygiène d'utilisation.

A travers cette déclaration d'Europol on va bien se profiler le spectre du Big Brother européiste. On veut avoir un moyen de lecture pour des raisons louables et quand c'est acté c'est la dérive. On étend aux complotistes, antivax, survivalistes, puis opposants politiques, syndicalistes, journalistes, contribuables, pour finir par monsieur tout-le-monde.
Les fichés S ne sont pas tous djihadistes et pas tous terroristes (cf l'affaire de Tarnac - qui pour l'anecdote ; 3 d'entre-eux étaient jugés pour "refus de remettre une convention secrète de déchiffrement d'un moyen de cryptologie").
8  0 
Avatar de Fagus
Membre expert https://www.developpez.com
Le 07/07/2025 à 12:28
Citation Envoyé par Europol.
« Nos maisons deviennent plus dangereuses que nos rues, car la criminalité se déplace en ligne.
Parce qu'établir un régime de surveillance totale dont aurait rêvé de la Stasi c'est sain ?

Ces gens là doivent vivre dans des quartiers privés avec une agence de sécurité. On ne m'a jamais mis un couteau sur la poitrine en ligne, alors qu'en ville si (la bourse ou la vie, merci le non-contrôle des frontières) et aucune lecture de correspondance ne m'aurait protégé.

L'UE est non-démocratique (le parlement élu n'a pas réellement de pouvoir outre de voter des communiqués ; c'est le conseil qui détient le pouvoir exécutif et législatif. Les juges ne sont pas non plus élus mais leurs jugements cassent les lois nationales.)
L'UE s'est arrogée récemment en dehors de tout traité le contrôle des médias (droit de censure discrétionnaire) et essaie de grignoter le pouvoir militaire et d'établir un état de surveillance de masse.

Et ça veut donner des leçons de morale aux autres démocratures.
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Avatar de Christophe
Responsable Systèmes https://www.developpez.com
Le 07/07/2025 à 19:22
"Bonjour mon fils, Je t'écris ce mail pour te demander un coup de main, vu mon grand age, je ne peux plus retourner la terre du jardin."

"Cher papa, Il ne faut surtout pas retourner la terre du jardin, j'y ai caché quelque chose".

Suite à cela, les forces de l’ordre sont intervenus et ont retourné le jardin sans rien trouver.

Quelque jours après,

"Cher papa, par manque de temps je n'ai pas pu t'aider. J'espère que tu as apprécié l'aide indirecte que je t'ai apporté."
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